"Pensée positive": le revers de la médaille

Sylvaine Pascual – Publié dans: Bien-être et estime de soi

 

 

 

 Je suis tombée sur cette vidéo, qui m’a donné envie d’aborder enfin le thème de la “pensée positive”, ensemble de techniques régulièrement encouragées dans le développement personnel, pourtant souvent inefficaces, fréquemment porteuses de bien des illusions et parfois franchement douteuses … 

 

 

 

Le revers de a médaille "pensée positive" n'est pas joli joli

 

 

 

Lénifiants champions du verre à moitié plein

 

On nous la présente souvent associée à des images de nanas empreintes de zénitude épanouie, les bras au ciel, offrant leur chakras biens ouverts à l’univers accueillant. Débarquée d’outre-Atlantique avec des tombereaux de naïveté, la pensée positive a été reprise partout, comme le sont souvent les solutions toutes faites, en apparence simples mais en réalité simplistes, par des gens qui n’ont pas toujours conscience de ses effets négatifs, par manque d’esprit critique, de recul ou de jugement. Et si la pensée positive peut avoir l’apparence d’une jolie médaille dorée de la joie de vivre, elle a le revers amer de l’illusion.

 

J’ai déjà piqué un coup de gueule face aux discours lénifiants véhiculés par les champions du verre à moitié plein dans un billet intitulé Épreuves et cadeaux de la vie qui reprend une autre vidéo, celle d’une intervenante du TED déguisée en mère courage qui enjoint les quidams que nous sommes à considérer une tumeur au cerveau comme un “cadeau de la vie”. Le danger que représente ce type de message à mes yeux, c’est qu’à force de considérer ce genre d’attitude comme admirable, elle deviendra même obligatoire: on en finira par encourager la culpabilité* et par nier le droit à la fragilité, à la vulnérabilité, à la souffrance face à une situation difficile.

 

 

 

Les méfaits de la pensée positive selon Barbara Ehrenreich

 

Cette vidéo est une animation à partir d’une conférence de Barbara Ehrenreich, écrivain, journaliste de renom et militante politique américaine, qui dénonce ici les méfaits de la pensée positive et en particulier les formes de pression qu’elle représente. Les exemples qu’elle donne sont un peu extrêmes et schématiques, mais ils ont le mérite d’être très parlants. Pour ceux d’entre vous qui ont du mal avec l’anglais, je vous ai concocté un rapide résumé en dessous.

 

 

 

 

  1. L’injonction de verre à moitié plein: Pousser une personne qui vient d’être licenciée à croire que c’est une bonne chose, une opportunité d’évolution, et que l’essentiel dans la recherche d’embauche est d’avoir une attitude positive.
  2. L’obligation de bonne humeur et d’optimisme béat et irréaliste, même quand la situation est problématique.
  3. Le déni d’émotions négatives: comme expliquer à une personne déprimée, qu’il “ne faut pas se plaindre” mais sourire comme si tout allait bien.
  4. L’illusion d’influence: l’idée qu’on peut changer le cours des choses avec ses pensées, et que celles-ci nous attirent ce qui nous arrive.
  5. L’ignorance volontaire: à partir du moment où on s’oblige à “penser positif” il y a un risque d’ignorer les indications que la situation n’est pas rose.
  6. La bêtise et la cruauté qui consistent à expliquer à des personnes en difficulté que tout est dans leur tête, qu’elles n’ont qu’à changer de façon de voir les choses. La journaliste donne ici l’exemple immensément choquant de Rhonda Byrne, auteur du best-seller Le secret (la bible des marchands de bonheur), qui explique sans sourciller que le tsunami de 2006 était probablement dû au fait que les victimes avaient envoyé les vibrations responsables du tsunami dans l’univers…
  7. L’encouragement à la passivité: si l’on peut attirer à soi toutes les richesses qu’on veut rien qu’en y pensant, alors il n’est pas très utile d’aller au charbon.

 

 

Les fausses bonnes idées de la pensée positive

 

Le reste de sa conférence a une teinte plus politique que psychologique, aussi je ne m’étendrai pas dessus.

 

Ce que je trouve particulièrement gênant dans ces versions simplistes de la pensée positive (qu’il convient de distinguer de la psychologie positive), c’est qu’elles soient posées en vertus quasi magiques et incontournables, jusqu’à nier ses propres ressentis, qui sont pourtant les seuls gardiens de notre bien-être.

 

Et dans un prochain billet, nous aborderons les fausses bonnes idées des techniques associées à la pensée positive, néfastes au développement personnel, et quoi faire à la place. Car si la pensée positive est parfaitement inefficace et parfois franchement douteuse, il existe des techniques qui permettent de développer un état d’esprit favorisant la mise en action et l’estime de soi sans pour autant s’imposer une fausse béatitude qui nous transforme en ingénus gobeurs de mouches qui attendent la distribution des cadeaux tout en pratiquant le déni avec un zèle décérébré.

 

La bonne humeur et l’optimisme générés sont une conséquence fréquente de l’application de ces techniques, pas un passage obligé ou un moyen de faire croire qu’en remettant les difficultés de la vie dans notre poche avec un mouchoir par dessus, elle disparaîtront.Voici quelques fausses bonnes idées que nous traiterons :

 

 

 

Et vous, quelle idée vous faites-vous de la pensée positive?

En avez-vous testé certaines techniques?

Avec quels résultats?


 

 

*Edit de janvier 2015: La tyrannie de la pensée positive – Coup de pouce, 2014.

 

 

 

Voir aussi

 

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Aller plus loin

 

Vous voulez développer un état d’esprit à la fois serein et dynamique, qui favorise l’envie d’agir pour construire une vie en adéquation avec vos aspirations et vos valeurs? Pensez au coaching et au développement personnel. Pour tous renseignements, contactez Sylvaine Pascual au 01 39 54 77 32

 

 

85 Comments

  • RAKOTONIRINA dit :

    J’adore …Il y a pensée positive et pensée crétine surtout parce que de là à se voiler la face ce n’est plus être positif, ni même défaitiste c’est tout bonnement être dans une autre dimension!!! J’avoue que moi je prône souvent cette pensée positive sans vraiment la connaître (je ne suis pas psy ni coach, j’essaie juste d’aider les gens qui en ont besoin à faire de ce qu’ils ont une force et en aucun cas à se contenter du médiocre ou de l’abus sans chercher à se défendre, ni à se battre). La pensée poistive pour moi ce n’est pas s’extasier deavnt tout et n’importe quoi sous prétexte que ce seul fait m’aidera à avancer. Je me bats tous les jours (eh oui la vie est faite de problèmes, de compromis, d’obstacles à franchir et aussi de douleurs qu’il faut supporter) mais j’essaie de rester réaliste sans être défaitiste. C’est ça ma notion de la pensée positive. Merci à vous pour ces conseils (je suis sur votre site depuis quelques heures), merci de dire aux gens de ne pas s’enfermer, de voir mieux, etc… . J’aime beaucoup vos “séances” de coaching.

  • Philippe B dit :

    Sylvaine,
    J’aime beaucoup l’énergie impertinente de ton blog depuis que je le lis.

    Concernant les excès que tu pointes : bien d’accord avec toi. Mais ce sont des excès.

    La pensée positive existe et fonctionne, pour peu que ce soit une pensée rationnelle et non magique.Elle ne consiste pas à positiver béatement une situation délicate, mais à poser un regard positif sur les ressources réelles qui dépendent de soi pour s’en sortir.
    Elle peut également aider à poursuivre un rêve (un objectif) pour peu que ce rêve nous tienne éveillé et ne nous endorme pas. Donc de poursuivre un objectif qui dépend de nous.

    Beaucoup de personnes qui se trouvent embarquées dans des pensées magiques ou des rêves fous auraient plus besoin de psychologue, de médecin pour être aidés que de coach. C’est toute l’éthique du coach d’expliquer à ces clients les limites de son exercice et de ne pas accompagner des personnes trop fragilisées, en dépression, ou avec de graves problèmes d’estime de soi. Le coach n’est ni un psy ni un gourou, ni Dieu tout puissant.

    Ce que je regrette dans ton billet “à charge”, c’est que tu n’exprimes pas ta pratique qui d’une manière ou d’une autre fait bien appel à des énergies positives.

    En écrivant ainsi, ton propos se limite à ajouter du mal à celui qui est déjà causé par ceux qui agissent sans éthique.
    La PNL par exemple peut être totalement remise en cause en pointant l’usage qu’en font certains. Et pourtant, elle est aussi source d’une grande énergie et peut apporter de grandes réussites. Pour peu qu’elle soit utilisée avec raison et éthique.

    D’où ma question : je sais ce que tu ne pratiques pas avec la pensée positive.
    Peux tu décrire ce que tu fais en coaching pour mettre les personnes sur des dynamiques positives?
    (positivement 🙂 ),
    Philippe

    • Sylvaine Pascual dit :

      Bonjour Philippe,
      Je ne suis pas d’accord avec le fait qu’un billet “à charge” ajoute “du mal à celui qui est déjà causé par ceux qui agissent sans éthique”. Il me paraît essentiel d’informer sur les dérives inefficaces et parfois dangereuses des marchands de bonheur.

      Mon blog propose une multitude de billets sur le développement et l’entretien d’un état d’esprit positif, qui est à mes yeux le socle indispensable à l’atteinte de nos objectifs. Je pourrais donc te citer des dizaines d’articles qui reflètent ma façon de travailler sur ce sujet;))
      Tu peux par exemple consulter des dossiers comme
      Bien-être et estime de soi
      Vitamines mentales

      • Fombing dit :

        Salut, Sylvaine, je suis en accord avec ce que dit Philippe. la pensée positive est comme une outils dont on s’en sert pour un but précis ; encore faut-il bien s’en servir : c’est de la que vient la nuance. Vous encouragez l’optimisme ! on est d’accord qu’être optimisme veut dire être positif donc avoir des pensées positives? votre article est fondé dans un seul sens : il s’agit des limites de la pensée positive, rien d’autre. malheureusement, vous dépassez les bornes en généralisant les effets de cette pensée. Pour moi, penser positif veut simplement dire donner du poids au bon coté qu’au mauvais tout en restant réaliste, lorsque vous souriez, vous communiquez la bonne humeur autour de vous, c’est un fait !

        • Sylvaine Pascual dit :

          Votre définition de la pensée positive correspond à celle que je mets sur un état d’esprit positif, pas à celle que vendent les marchands de bonheur. C’est cette dernière que j’attaque, car elle fait bien des dégâts.
          Quand aux bornes que je pourrais dépasser, il n’y en a aucune, puisque je m’exprime sur mon blog;))

  • Dorian H. dit :

    Bonjour Sylvaine, et bonjour à toutes vos lectrices et tous vos lecteurs,

    Un matin de cette année 2013, je me suis levé et j’ai décidé de faire de ma vie de que je voulais vraiment. j’ai donc décidé de donner beaucoup de joie autour de moi, beaucoup de tendresse. J’ai partagé beaucoup de bons moments en faisant de nouvelles connaissances. Et pour faire tout cela, j’ai dû adapter mon discours, mes mots, ma gestuel, mon comportement… pour être en adéquation avec mon bien être intérieur. Je vis vraiment formidablement bien je vous assure !!.
    Tout cela m’a amené à me poser la question : je ne suis pas le seul à vouloir être comme cela. J’ai donc surfer sur le net et trouver pas mal de chose sur la pensée positive.. en bien et en moins bien.
    Je me suis arrêté sur votre texte qui m’a interpelé et je vous avoue que comme Philippe, je l’ai trouvé “à charge”.
    Je ne suis ni coach, ni enseignant, ni parti prenant d’un club ou quoi que ce soit d’autre puisque c’est nouveau pour moi. Mon esprit est ouvert à tout et je reçois toutes ces lectures… avec bien sur un peu de recul.
    Je me demandais, puis que vous semblez dire que vous ne souhaitez pas que ce texte soit “à charge”, si il ne serait pas bon de laisser une porte ouverte à chacun afin de faire sa propre expérience. Tout le monde fait un jour une expérience moins positive.. alors pourquoi ne pas suggérer d’essayer la pensée positive… de prendre ensuite du recul et d’en faire le bilan?
    Il est possible que cette expérience ne s’appelle pas “pensée positivie” pour certains, qu’elle ne soit même pas concluante.
    La pensée positive, telle que je la perçois, est plus une manière différente de voir la situation, c’est à dire de la poser à plat, comme si on prend une feuille de papier, qu’on y fait 2 colonnes, les plus et les moins. Sur quoi souhaite on se focaliser? Sur ce tableau, les deux colonnes sont remplies, ce qui implique que l’on est conscient des deux facettes des situations. Il existe des personnes qui trouveront de la satisfaction à rester concentrer sur la partie négative et je suis sur que vous en conviendrez avec moi que ces personnes sont beaucoup plus rares que les autres.
    Par conséquent, pour ces autres personnes, penser de manière positive, après avoir bien pris conscience de la situation, ne peut qu’être un plus et ceci d’une manière générale.
    Pour en revenir à votre texte, vous avez tout à fait raison d’écrire que cette façon de pensée convient aux personnes qui ont un mental fort parce qu’il faut aussi prévenir ce genre de cas.
    Cependant, vous ne savez pas qui peut lire vos écrits puisqu’ils sont ouvert à tous et vous pourriez risquer de briser les rêves d’une personne qui croient fermement en la pensée positive mais qui reste très fragile en intérieur.
    Dans tous les cas, merci de partager votre vision avec les internautes.
    Bien cordialement,
    Dorian

    • Sylvaine Pascual dit :

      Il s’agit en effet de ma vision, teintée des limites et risques de la pensée positive découverts par la recherche scientifique. Dans les articles ultérieurs sur certains aspects de la pensée positive, j’ai donné des alternatives plus en adéquation avec les résultats de la recherche.

      Je ne promeut pas les techniques qui me semblent avoir plus de coûts que de bénéfices, c’est un choix personnel déontologique. Ainsi un discours interne du genre “je suis beau, je suis beau” pour quelqu’un qui n’y croit pas une seconde est non seulement inefficace, mais potentiellement dommageable à son estime de lui. Alors l’encourager à en faire l’expérience ne me convient pas. En revanche, lui montrer comment s’y prendre pour modifier un discours intérieur sans dommage potentiel, ça oui. voir : modifier un discours intérieur pour un exemple.

      Les personnes très fragiles sont les premières victimes des marchands de bonheur qui leur vendent la pensée positive comme un remède miracle. Cet article s’adresse aussi sciemment à eux,car ils ont besoin d’être mis en garde face à des techniques peu efficaces et potentiellement nuisibles de façon à minimiser des espoirs qui les mèneront tout droit à la déception, et potentiellement à un regain de dévalorisation et qu’ils se tourneront, par exemple, vers un psy capable de les amener à renforcer leur estime d’eux-mêmes et un état d’esprit positif.

      Tout dépend de la définition que vous mettez sur “pensée positive” mais tant qu’elle consistera à essayer de se convaincre de ce à quoi on ne croit pas, à l’obligation du verre à moitié plein, entre autres, alors je m’inscrirais contre. Il existe de véritables moyens de renforcer l’estime de soi et l’état d’esprit positif, pas à pas, respectueux de l’individualité et des besoins de chacun. Ce sont ceux-là qui m’intéressent;)

      • Dorian H. dit :

        Bonjour Sylvaine,
        pourquoi ne pas rajouter cette réponse à votre publication?… cela apporte plus d’éléments et permet de dissiper cette sensation de “à charge”.

        • Sylvaine Pascual dit :

          Heu… quelle réponse?
          La perception du “à charge” appartient au lecteur qui la ressent, je n’ai pas l’intention de modifier mon opinion;))

    • cingel dit :

      Entièrement d’accord ! Personnellement j’utilise la pensée positive …. et elle est vraiment … trés utile, un peu lorsqu’il y a un moment de panique (et pour toutes situations je précise !) on se pose, …on se calme, …. on réfléchis positivement. La solution la meilleure vient toujours quand on est détendu …. Mais aussi, et je précise, je garde également une attitude réaliste, voilà la différence ! Ce texte met en évidence et c’est ce que je ressens, de ne pas prendre en compte la théorie de la pensée positive pour telle ou telle raison. Elle est , et je suis d’accord, adaptée en effet à des personnes qui sauront bien dissocier le réel de la “magie”. Mais croyez moi et je le dis par expérience, qu’appliquer la pensée positive là où vous le devez, je peux vous assurer des choses que vous n’imaginez même pas arrivent à se réaliser sous vos yeux, si si si !

      • Sylvaine Pascual dit :

        Ce que vous décrivez correspond pour moi davantage à un état d’esprit positif qu’à la pensée positive remède miracle telle qu’elle est parfois décrite, et qui peut être dommageable. Inversement, cet état d’esprit qui consiste, par exemple, à prendre du recul sur les situations délicates, tout en gardant une “attitude réaliste”, pour reprendre vos mots, est certainement d’une bien plus grande efficacité que de s’obliger à voir des verres à moitié pleins quand on se sent au fond du trou;)

  • Steven dit :

    Bonjour, je tiens juste à parler du fameux livre “Le Secret” que j’ai lu et relu une bonne dizaine de fois afin de bien le comprendre et également d’avoir le recul necessaire pour le mettre en pratique. Et je tiens à dire que ce livre m’a énormément aidé pendant une période de ma vie qui n’était vraiment pas rose du tout. Et grâce à cette façon de pensée j’ai pu me sortir de cette boucle infernale. Alors oui pendant deux bonnes semaines j’ai été dans l’extrême du positif, afin de comprendre réellement ce pouvoir. J’ai voulu tester et cela à porter ses fruits. Bien evidemment, une fois que j’ai vu les réactions positives en chaînes que cela à entraîner, j’ai pris du recul et tout en continuant à pratiquer cette pensée, j’ai repris le cours normal de mes occupations. Que ce soit le bien ou la mal, le positif ou le négatif, il ne faut jamais tomber dans l’extrême. Il faut toujours garder un minimum de recul, toujours reconnaître quand les choses vont bien ou vont mal. Mais justement, après avoir reconnu la situation il faut prendre les décisions necessaires pour la gérer au mieux. Et là, on peut pousser le débat beaucoup plus loin, c’est ça le fait de prendre du recul. On ne se laisse pas embarquer dans l’extrême de la pensée positive et on ne se laisse pas, non plus, entraîner dans une critique négative sur ce sujet. Il faut voir plus loin. Ainsi, un autre sujet s’avance : celui du comportement humain.

  • Pierre dit :

    Bonjour Sylvaine et chacun ici!

    c’est avec un réel soulagement que je vous vois, Sylvaine, capable de mettre des mots sur les sentiments de méfiance que m’inspirent depuis longtemps ceux que j’appelle les “Andersen du pauvre”, ceux qui prennent pour cible les gens malheureux, habitués à se croire les “vilains petits canards de la vie”, et leur font le coup du “mais non grand nigaud car tu es un grand cygne”!

    Reconnaissance sur vous, car j’ai toujours eu des difficultés à exposer clairement
    les raisons de ma méfiance à leur égard, et croyez-moi, être le “David Vincent” de ces envahisseurs est une situation peu confortable!

    Ceci posé, j’aimerais exposer ici, brièvement, ma position à moi quant à la Positivité.

    La vraie.

    Selon le vécu que j’en ai, il ne s’agit, somme toute, que d’utiliser pour vivre ce qui, en soi,
    fonctionne, l’endroit de soi où l’énergie circule, tant il est vrai qu’un mal-être, ce n’est pas de la “mauvaise énergie” qui circule: c’est de la bonne énergie qui ne circule pas!

    Musicien, vivant principalemnt de ma pédagogie (beaucoup d’entre nous en sont là, de nos jours…) j’ai très souvent eu confirmation de ceci:

    quand un élève ne parvient pas à faire quelque chose, il n’est jamais efficace de vouloir à tout prix l’y faire parvenir en lui expliquant que “c’est simple”, ou encore, qu’il “s’en fait une fausse idée”, ou qu’il “complique tout”.

    Même si c’est exact, il ne sert strictement à rien de le lui dire.

    Plutôt que de comprendre pourquoi il “n’y arrive pas”, cherchons plutôt à comprendre comment il s’y prend pour réussir les autres choses qu’il réussit.

    Car s’il les réussit, c’est qu’il se relie pour les faire à un endroit de lui-même où l’énergie circule et fonctionne.

    C’est cette énergie-là qu’il faut comprendre, bien entendu, et utiliser!

    En somme: un échec ne signifie pas forcément que la porte est fermée. Et pas non plus qu’il faille se briser l’épaule en essayant de l’enfoncer, ou s’asseoir devant en prononçant des formules incantatoires…

    L’échec peut signifier, en revanche, que je n’utilise pas la bonne clef, ou encore, que cette foutue porte n’est peut-être pas la seule qui mène où l’on veut aller!

    Je ne sais pas si j’ai été clair… je l’espère, en tout cas, et vos remercie de votre attention!

    amicalement

    Pierre

    • Sylvaine Pascual dit :

      Bonjour Pierre et merci, oui, votre exemple est très clair, et chercher à s’appuyer sur ses propres mécanismes de réussite est bien plus porteur que de “lutter contre” ses propres fonctionnements.

      D’autre part, je vous rejoint sur les “Andersen du pauvre” (j’ai aimé l’expression!) vendeurs de solutions miracles version “y’a qu’à faut qu’on”. Un état d’esprit positif est à mes yeux une capacité à s’appuyer sur ses propres ressources, à engranger de l’énergie là où se trouve le plaisir et à considérer l’échec, comme vous le dites, comme une occasion d’observer ce qu’on peut faire… autrement ou tout simplement ce qu’on peut faire d’autre.
      Et sûrement pas à se forcer à voir du positif dans tout ou à plaquer des solutions miracles!;)

  • MICHOTTE dit :

    Bonjour,
    Le hasard de FaceBook me mène sur cette page qui m’interpelle. Eh oui, j’ai aussi souvent le sentiment de me retrouver “coupable” de ne pas penser positivement…et surtout quand trop de choses ne vont pas bien. D’oser mettre des négations dans mes phrases (“”non! surtout pas ça ! tu dois dire uniquement des phrases positives! tu te sens mal ? ok mais surtout ne le dis pas ! positive le.””..d’accord, d’accord et comment je dis que je me sens mal en positivant, en disant “je me sens bien” je suppose?…sauf que c’est pas du tout l’expression de mon ressenti !). J’ai bien réalisé que si je me disais face au miroir, avec un sourire factice sur les lèvres ” Oh que je suis mince, que mon corps est parfait, j’ai vraiment la taille parfaite”…il y a une petite voix à l’intérieur de moi qui dit “euh…tu t’es bien regardée là ? arrête ton cinéma tu veux ! tu repasseras un autre jour avec cette taille parfaite qui ne rentre plus dans aucun vêtements…”; ou si je répète le plus souvent possible “je vis dans l’abondance, j’ai tout l’argent que je veux ” tout en regardant du coin de l’oeil la pile de factures impayées et sachant combien vide est le porte-feuille et le compte en banque…alors, je ressens une injustice, une colère intérieure. On me dit qu’il faut être dans la joie, dans l’enthousiasme de ce que je désire même si je ne l’ai pas encore. Comment parfois trouver joie et enthousiasme quand les problèmes surgissent de partout ? J’ai d’abord trouvé une procédure en demi-teinte, quelque chose qui ne me donne pas l’impression désagréable de me mentir à moi-même. Je dis alors ” je me sens prête à vouloir très vite un corps parfait, mince et qui va me plaire, et je me sens prête à agir très vite pour y arriver”…Pour ce qui est des factures, et de la sécurité financière, je reconnais que je n’ai rien trouvé ;-( Très heureusement, j’ai rencontré maintenant des techniques énergétiques qui facilitent le passage vers une certaine joie et cela aide à envisager ma vie positivement, même avec tout ce qui n’y est pas encore super gai . Et ces techniques s’intéressent en premier lieu à me laisser exprimer le négatif de mes émotions…et ce qui s’exprime ne s’imprime pas, n’est-ce pas ?

    • Sylvaine Pascual dit :

      En fait, ce qui s’exprime s’imprime… uniquement si on y croit. Donc, comme vous le décrivez, se répéter jusqu’à plus soif des belles choses positives auxquelles on ne croit pas une seconde ne fait que renforcer cette petite voie intérieure qui nous dit le contraire, et c’est elle qui s’imprime!
      Chercher un discours non pas positif, mais objectif – donc auquel on va croire – fonctionne effectivement beaucoup mieux! Pour plus de détails, voir Modifier un discours intérieur
      Merci Michotte pour ce témoignage qui est un exemple concret et significatif des limites de la pensée positive;)

  • Bonjour,

    Je découvre votre blog avec intérêt. J’ai en préparation plusieurs ouvrages sur ces thèmes, mon angle coïncide avec le vôtre et B. Ehrenreich est l’une de mes sources. Deux petits ouvrages vont sortir dans quelques jours, deux autres sont encore en gestation.
    Je serais heureux d’avoir contact avec vous. Les cercles auquel j’appartiens ont trois attitudes possibles:
    1) ignorance totale
    2) vague idée-reçue, “être positif c’est bien”, mais aucune connaissance du phénomène sous-jacent et de ses ramifications indirectes chez nous.
    3) connaissance théorique et mépris intellectuel.

    Or je partage largement les vues de B Ehrenreich sur la Pensée Positive et la “loi de l’Attraction” donc celles que vous exposez ici. Et je constate que vos lecteurs renchérissent. Bizarrement ce point a très peu d’échos pour l’instant en France. Comme si le pays le plus “négatif” du monde s’interdisait d’avoir un jugement positif sur la pensée “positive”.

    J’aimerais pouvoir vous citer. N’hésitez pas à me contacter par mail.

    En attendant, bon courage et bonne continuation.

    DC

    • Sylvaine Pascual dit :

      Bonjour Didier,
      Proposer des alternatives à la simplification simpliste de la pensée positive est une initiative qui me plaît!
      Je retrouve les 3 attitudes que vous citez, et j’en ajoute un, courant chez mes clients: la conscience qu’une disposition d’esprit plutôt joyeuse et dynamique est bénéfique et une envie de la renforcer autrement que par un verre à moitié plein déjà perçu comme peu efficace, voire contre-productif.
      Je vous contacte par mail, et bonne publication!

      • Bonjour Sylvaine,
        Merci pour cette réponse. Je découvre vos autres articles vraiment avec intérêt et encore bravo pour la qualité et la diversité de vos sujets.
        Je partage votre point de vue bien sûr: induire une approche joyeuse et fluide qui découle de constats sains et réalistes … Je mentionnais “des cercles”… pour parler de ce qui me semble être le point de départ de bcp de gens: chefs d’entreprises, cadres ou employés, consultants et même psycho-praticiens souvent qui ont fait de la Pensée Positive une démarche commerciale sans savoir comment, bien avant, se sont structurés des lobbys notamment religieux (dont B Ehrenreich rend très bien compte) sur ces thèmes aux USA. A l’inverse avoir l’air de critiquer la PP revient à se placer en emmerdeur cynique et dépressif ou en opposant dangereux. Tout “pouvoir” a tendance à préférer un corps social docile donc positif … Et pourtant innovations, changements de tous ordres y compris créations d’entreprises sont le fait de gens capables de regarder la réalité en face et non de choisir le verre à moitié plein par principe.
        A bientôt
        DC

  • Chantal dit :

    Allo le monde,

    Moi , dû à mon état d’âme , je suis arrivée sur ce blog, avant j’avais visionnée un vidéo sur le positif. pour commencer oui je crois que voir le bon coté des choses est bien mieux que de regarder le coté sombre. Je suis de ceux qui naturellement va voir ce qu’il me reste au lieu de ce dont il ne reste pas beaucoup, ce qui est aussi vrai. Mais je grince des dents quand les gens disent a un malheureux, qui dans sa vie rien de va plus, qu’il suffit de vouloir pour le croire, que c’est comme dire que c’est presque de sa faute, car il n’est pas positif. Par expérience , je dis que ce n’est pas de ce faux positif qu’il a besoin, mais plutôt de voir quel est son malheur, pourquoi, et ensuite pouvons nous trouver des solutions à ce malheur qui semble insupportable. là je trouve cela vraiment positif, et à ce moment oui peut être qu’il devient possible pour le malheureux de voir du positif, car il y a de l’espoir une fois que nous savons la source de nos malheurs, et à nous de vouloir ou pas ce sortir de ce mauvais pas. A mon avis même si je me dis je suis mince 100 fois, mais que je ne prends aucune action (mieux manger,…prendre soin de moi) et bien tu perds ton temps, mais si je me dis je peux être mince si je le veux, cela sous entend que ces possibles mais il faut faire des changement pas juste dans sa tête mais dans son assiette aussi.

    • Sylvaine Pascual dit :

      Effectivement, lorsque c’est notre nature de voir le positif, c’est une caractéristique forte que laquelle nous pouvons nous appuyer. En revanche, toujours effectivement, nous ne pouvons pas l’imposer aux autres comme remède miracle à leurs problématiques…
      Merci pour e partage:)

  • MYRIAM dit :

    Bonjour,

    Française d’origine, je vis au Canada depuis plus de 20 ans et je suis écoeurée par la pensée positive telle qu’utilisée à toutes les sauces imposée à une personne pour éviter de poser les vrais questions et de régler les vrais problèmes. Si vos papiers d’immigration sont bloqués, c’est à cause de l’énergie négative que vous avez envoyée dans le cosmos et non le résultat d’une négligence ou d’une erreur administrative, si vous perdez votre travail, c’est bien sûr à cause de vous et “si une porte se ferme, une fenêtre s’ouvre” entend-on souvent comme réponse. Il paraît aussi que c’est le signe d’une certaine évolution spirituelle que cette “adhérence” à la pensée positive ! Non, c’est une façon de réduire les gens au silence et de victimiser une seconde fois les personnes qui vivent ces situations en les rendant responsables de tous les événements… comme si elles étaient Dieu. C’est de la pensée magique, demandant aux personnes de se soumettre aux événements, de faire les autruches, au lieu de remettre en cause et d’analyser des réalités objectives. C’est en fait, à mon humble avis, une forme “douce” de dictature intellectuelle et politique, à saveur “spirituelle” qui interdit tout esprit critique et tout réalisme. Bravo pour votre blog Sylvaine ! Il était temps que quelqu’un ose critiquer la pensée positive à cause de ses dérives.

    • Sylvaine Pascual dit :

      “une forme douce de dictature intellectuelle”, la formulation me plaît beaucoup, car les contraintes de comportement imposées par l’extérieur, par “ceux qui savent”, est effectivement un moyen de les soumettre. Merci à vous Myriam pour votre commentaire:)

    • Babie dit :

      Bonjour Myriam,

      Je ressens les choses exactement comme vous et comme Sylvaine par ailleurs.
      Je découvre le blog, près de 6 ans après l’envoi de votre message, allez-vous recevoir mon post ?
      Amicalement
      Babie

  • Bonjour Sylvaine,

    Merci pour la ré-émission de cet article sur Twitter, qui me donne l’occasion d’illustrer par un exemple, issu de ma propre expérience, des dérives dans le monde de l’entreprise de la pensée positive mal comprise, et surtout plus grave, de la pensée positive utilisée à des fins de culpabilisation et de manipulation, voir ci-après.
    Un directeur d’unité s’adressait à un chef de projet sous ses ordres, qui lui expliquait qu’il ne voyait plus de moyen de rattraper ses retards de planning : “Mais si toi, chef de projet, n’y croit pas, alors nous ne rattraperons pas, et je considèrerai que ton attitude est largement contributive de l’échec.du projet”.
    Dit autrement : “c’est parce que tu n’y crois pas que ça ne marchera pas !”
    Coacher le chef de projet pour asseoir son assertivité serait utile, mais coacher le directeur en question pour l’aider à comprendre comment ne pas manipuler dans le risque de démobiliser ses équipes serait indispensable.

    • Sylvaine Pascual dit :

      Effectivement, voilà une dérive de la pensée positive qui même tout droit à de la violence psychologique. Le directeur en question a vite fait endossé son rôle de pseudo sauveur et vrai persécuteur et je partage votre point de vue, il gagnerait grandement à se faire coacher!
      Merci pour cet exemple tout à fait parlant et pertinent!

  • Renaud Girardot dit :

    Bonjour je viens pimenter la chose. Aujourd-hui la pensée est prouvée et le test a été fait avec de l’eau et quantiquement. L’eau est un recepteur constitué de la meme manière que tout objet vivant ou inerte soit d’atomes. Aujourd’hui grâce a ça il est prouvé que la pensée a des vertus sur tout le monde et que nous sommes tous connectés. Faites des recherches sur Google pensee + eau et vous comprendrez. Sacher pour finir que si la pensée a des effet sur l’eau ce que ça peut faire sur notre corp compose a 90% d’eau

    • Oui, la pensée a des vertus et une force remarquable. Nos pensées façonnent qui nous sommes, comment nous percevons le monde, comment nous le construisons et comment nous évoluons en son sein. Mais la recherche a aussi montré les dégats de la “pensée positive” obligatoire. Car la façon dont nous pensons peut influencer notre environement en bien… ou en moins bien;)

  • solito de solis dit :

    La pensée, qu’elle soit positive ou négative, est un poison dans le sens où elle n’est qu’une transcription économique du “sentir”.
    La pensée est aussi un mythe et entretient un moteur universel qui formate, oblige aliène, selon les modes, les temps et les circonstances, moteur qui existe par le brassage des pensées (même les animaux pensent) qu’elles soient positives ou négatives, constructives ou destructives.
    L’humain qui pense, est un humain qui a souvent perdu la “sensation” et la relation à son individualité singulière ainsi qu à son environnement le plus proche.
    Néanmoins, votre article, madame Sylvaine, est bien utile pour réveiller quelque peu les mordus du discours, de l’ interprétation du monde et les croyants de tous bords, bien que je doute de l’impact réel tant l’humain est avide de peaufiner ses prisons.(les diverses interventions suivant votre blog font signes)
    merci

    • Sylvaine Pascual dit :

      Merci pour le partage de ce point de vue intéressant:)
      Je suis plus optimisme: il me semble que dès lors qu’une personne commence à questionner ses croyances, elle peut entrevoir des coins de ciel au delà de ses prisons;)

  • Brigitte FERDIN dit :

    Bonjour à chacune, chacun qui vient lire ce blog.
    Permettez-moi de parler de moi plutôt que de rentrer dans un débat d’idées où prônent l’ironie et l’attaque de l’autre, chacun(e) voulant défendre son point de vue!

    Je pourrais me définir comme une personne fragile aussi bien que comme une personne forte – voire très forte par moments – si tant est qu’il soit intéressant et même possible de se définir-ok- bref, je suis une « madame tout le monde » – avec mes fragilités et mes forces ; quand je me sens fragile – pitoyable même – que je me sens mal, vraiment mal, rien ne m’agace plus que quelqu’un qui me montre mon incapacité du moment à « rester positive »… Cette attitude provoque en moi une grande colère car je ne me sens ni reconnue,ni acceptée, mais plutôt jugée et rejetée et poussée à m’expliquer, me justifier… mais de quoi, bon sang ? D’être qui je suis ?

    Cette personne attend de moi quelque chose, en tout cas manifestement autre chose que ce que je lui propose (un modèle, un gourou, un exemple … à suivre ? Cette personne se sent-elle encore plus fragile que moi et projette-telle sur moi son désir d’être différente, donc plus forte ? Mystère,
    c’est à chacun(e) de répondre pour soi et faire la clarté en soi, me semble-t-il… Cela pourrait éviter bien des incompréhensions et de jugements qui font mal !Et bien sûr je me réjouis de mes forces et me sens pleine de gratiude pour elles, aussi bien d’ailleurs que pour mon extrême sensibilité que certains qualifient un peu vite de fragilité, mas quel bonheur aussi, cette belle sensibilité qui permet d’être plus proche des autres et de la nature en général. Telle est ma nature, et je lui en suis reconnaissante !
    Vous l’aurez sans doute compris, la gratitude occupe une grande place dans ma vie ! Et je crois bien que c’est une de mes forces!;-))

    • Sylvaine Pascual dit :

      J’ai souri en lisant votre joli commentaire: je ne me sens pas adepte de la gratitude, je lui préfère la capacité à savourer. Pourtant, quand je lis votre descrition de la gratitude, je me dis que peut-être que nos conceptions, à défaut d’avoir le même mot, vont dans le même sens! Et qu’effectivement, il est facile de ne pas se comprendre, en particulier sur un mot, sur lesquels on peut mettre différentes significations, et un concept, quel lequel on peut en mettre plusieurs;))
      Merci pour ce témoignage et cette vision passionnante: nous pouvons en effet probablement tous nous considérer comme forts et fragiles à la fois, en fonction des cicronstances et de l’humeur. Et accueillir nos moments de fragilité – notre droit à la souffrance, parfois – comme accueillir ceux des autres sans s’abreuver soi-même et sans abreuver les autres d’injonctions de positivisme me paraît une belle qualité:)

  • LucileMajors dit :

    Bonjour,

    Je suis journaliste RTL pour l’émission de Flavie Flament “on est fait pour s’entendre”

    Dans le cadre de notre émission de ce Lundi 20 octobre, nous recherchons le témoignage de personnes correspondant à ces profils :

    – vous avez vécu quelque chose de très dur mais vous avez su positiver et vous avez changé votre façon de voir les choses

    – vous avez vécu quelque chose de très dur et vous n’arrivez pas à vous en sortir vous recherchez des conseils de professionnels

    – vous êtes un/une optimiste de compétition
    – vous êtes un/une pessimiste de compétition

    Vous souhaitez partager votre témoignage avec nos auditeurs ?
    Contactez Lucile au 01.40.70.41.59

    A bientôt !

  • Hadda dit :

    la pensée positive ne doit pas devenir du déni, c’est un moyen d’être plus serein, pas de s’endormir

  • Marina dit :

    Bonjour,

    Ca fait longtemps que je cherchais un article sur les dérives de la pensée positive. Je me sens moins seule après avoir été virée. Ces derniers jours, je me suis demandée si j’étais folle, si j’avais été virée à cause de mon attitude, si j’étais seule responsable de mon malheur. On m’a dit que c’était une opportunité pour moi de trouver autre chose, qu’il fallait le voir positivement et que je devais faire attention à mes émotions, que je n’allais jamais être un leader.

    Ma patronne qui m’a virée est une adepte de la pensée positive. Il m’est arrivé d’avoir des retards de salaire. Face à mes interrogations, elle me répondait tout simplement: ”tu ne devrais pas stresser, ce n’est pas bon pour ta santé, tu devrais avoir une attitude positive”. Qu’est ce qu’on peut être idiot dans ces moments là. Je me suis dit qu’elle avait surement raison. Je m’en suis convaincue facilement, essayant aussi d’apdapter une attitude positive.

    Voilà, je pense qu’il y a beaucoup de charlatan adepte de la pensée positive. Ma patronne n’a pas arrêté de vouloir me changer: ”Tu devrais méditer”, ”Tu devrais réagir comme ҫa à telle situation” …ect.

    La pensée positive bête que pronne le film ”le secret”, je n’y crois plus. Je pense qu’il faut respecter les gens pour ce qu’ils sont, arrêter de penser qu’on détient ‘la vérité”et qu’on doit les changer.

    Merci encore!

  • CDZ dit :

    Bonjour,

    je ne suis pas d’accord avec vous … Les effets de la pensée positive sont réels et plus que bénéfiques. Lorsque j’ai été licenciée (ou plutôt contrat non renouvelé) , si j’avais regardé les choses telles quelles je pense que je serai partie en dépression depuis longtemps …
    Mais se dire que lorsqu’une porte se ferme c’est pour en ouvrir une plus grande et voir la “vie en rose” et pas en gris et bien aujourd’hui je suis chef d”entreprise, j’ai une belle vie familliale, j’ai des amis, un toit et ma situation s’améliore de jour en jour, et je ne parles pas de ma santé qui ne s’en porte que mieux etc … Alors oui je prone la pensée positive …
    Ma sœur ne voit pas les choses tel que je les vois : résultat despression, hypocondrie, pas de boulot, malade tout le temps , pas de vie sociale …
    Je préfère le pouvoir des affirmations positives et je le CRIE HAUT ET FORT !!!!

    • Quand la pensée positive est un penchant naturel, elle fonctionne parce qu’elle n’est même plus de la pensée positive mais simplement un état d’esprit optimiste. Quand elle est une obligation/injonction imposée à une personne fragilisée ou une façon de s’aveugler sur la réalité, elle devient un danger. Je lui préfère les vitamines mentales, les petits bonheurs savourés en conscience;)

  • stephan dit :

    Le desir devient realite . Savoir est plus fort que croire. Je sais que le futur existe maintenant. La pensee positive ou la croyance positive c est une combinaison d energie de pensee et de visualisation. C est le choix conscient que vous etes ce dont vous avez besoin. La pensee positive c est quitter la Syrie pour aller vers l Europe. Prendre des risques considerables tout en sachant qu ils arreverront a destination sain sauf et que leur reves va devenir realite. La pensee positive ce sont les juifs qui ont survecu ds les camps de concentration. La foi est plus forte que le doute.

  • stephan dit :

    Dans les deux cas c est vrai. Le syrien qui meurt sur le chemin. Le syrien qui arrive a la frontiere. Le syrien qui franchi toutes les barriere qui se retrouve la il voulait etre ds la ville ou il savait qu il allait arrive saint sauf. Effectivement il y a le syrien qui reste sur place ou la pensee positive devient une realite . C est la pensee positive a l etat pure le miracle ce qui devait mourir est encore vie a l abri sereinement a l epreuve des fous du caos des balles ou l avenir est de rester en vie et de mener sa barque d une rive a l autre de sa vie.

  • Mylène dit :

    Bonjour Sylvaine…. je cherchais un article plutôt “positif” sur la pensée positive 🙂 Car cette semaine je relève un défi pensée positive pour tester simplement sur moi ce que cela m’apporte… de trouver dans chaque difficulté des opportunités et m’aider à les surmonter… Mais je trouve ton point de vue très intéressant!! Alors je partage!!

  • Fabrice dit :

    J’ai lu avec un grand intérêt votre article et j’avoue que je partage votre point de vue! j’ai dans mon entourage des personnes qui on le besoin de se ressasser sans cesse des pensées positives sur des sites web ou par des livres ce qui représente pour moi (!) une forme de d’occultation des vrais problèmes cette façon de s’auto-convaincre et une forme de déni! je fait partie de ces gens (à tort ou à raison selon chacun) qui préfère vivre le problème et l’affronter pour mieux le surmonter! cela implique qu’il y a une période défaitiste mais quand tu sais que seul toi a la clef pour aller de l’avant et te sortir de cette situation, tu as vécu cette situation, tu t’en es sorti en plus ou moins de temps cela dépend des personnes mais “Tu as vaincu par toi même” sans fermer les yeux sans fuir le problème avec les placebos, en clair ” c’est pas ce qui t’arrive qui compte mais la façon dont tu réagis”

  • Zeboute dit :

    Merci pour vos billets ! Toujours positifs !
    Ça m.a donné envie de vous suivre sur ce chemin et j’ai créé un petit site autour du sujet
    J’aimerais sincèrement que vous me fassiez vos retours !
    Amicalement

    Guillaume

  • Amélie dit :

    Bonjour, j’ai lu avec grand intérêt votre article ainsi que les commentaires.
    Pourquoi suis-je tombée sur votre blog ? Car je viens d’avoir un ami au téléphone qui m’a dit une fois de plus qu’il “allait super bien” (alors qu’il est dans une situation très très délicate depuis un moment), que “la vie venait encore de lui faire un cadeau” (on lui a proposé un petit job sur une soirée – non rémunéré…), etc et je ne sais pas pourquoi, ça m’a énervée alors que je tiens beaucoup à lui et que je lui veux le plus grand bien.
    J’ai donc cherché sur Internet ce que l’on pouvait bien dire sur ces personnes qui sont toujours ultra positives et c’est là que je découvre ce concept de “pensée positive”.

    Et je vois également qu’on y fait le parallèle avec la fameuse loi d’attraction (et le livre/film The Secret), et comme par hasard, il y croit à 200%, ça en devient presque obsessionnel…

    Je ne vais pas revenir sur tout ce qui a été dit mais je partage nombre des points de vue.
    Il me semble que tout est question de dosage.

    Je n’ai pas l’esprit cartésien et suis moi-même adepte de la recherche du côté positif dans le négatif, mais je ne crois pas pour autant à la magie.
    Selon moi, si la loi d’attraction fonctionne, ce n’est pas parce que j’ai fait une commande à l’univers ! C’est peut-être tout simplement parce que suis plus alerte et attentive aux opportunités qui se présentent (même timidement) et aux portes qui sont entrouvertes et qu’un certain culot, (dont le moteur est le souhait profond que mon rêve se réalise) me pousse à les saisir et à les ouvrir (les portes !)

    Merci en tout cas à vous et à toutes les personnes qui ont laissé un commentaire, quel que soit leur avis ! Je trouve cela passionnant.

    • Bonjour Amélie et merci pour ce partage! Il me semble qu’imaginer un avenir positif peut être utile lorsque a nous permet de visualiser les actions à mettre en oeuvre pour le faire vivre. Quant à chercher le bien dans ce qui ne va pas, peut-être qu’on peut tout simplement regarder le bien à côté de ce qui ne va pas, pour y trouver de l’énergie et du réconfort;)

  • Christian dit :

    Bonjour à tous,
    Je m’agace régulièrement lorsque je tombe sur des citations tout droit issues des success stories et de la pensée positive ; voici la dernière qui m’a fait bondir et intervenir sur linkedin :
    “Le succès, c’est d’aller d’échec en échec sans perdre son enthousiasme”.

    La pensée positive méconnaît l’expérience du cumul des souffrances et des échecs qui ne permettent plus à certains de garder leur “enthousiasme” pour réussir.

    S’agissant de travail et de “réussite” professionnelle, l’opposition à ce mode de pensée trouve un écho chez le sociologue polonais Zygmunt Bauman, qui a développé le concept de “modernité liquide”, pour désigner des sociétés où les individus ont perdu les liens qui maintenaient leur cohésion :
    http://sspsd.u-strasbg.fr/IMG/pdf/Vivre_dans_la_modernite_liquide._Entretien_avec_Zygmunt_Bauman.pdf

    Il dit notamment :
    “Nous sommes tous des « individus de droit » appelés (…) à chercher des solutions individuelles à des problèmes engendrés socialement. Comme par exemple acheter le bon cosmétique pour protéger son corps de l’air pollué, ou bien « apprendre à se vendre » pour survivre sur un marché du travail flexible. Le fait que l’on obtienne de nous que nous recherchions de telles solutions ne signifie pas que nous soyons capables de les trouver. La majorité d’entre nous ne dispose pas, la plupart du temps, des ressources requises pour devenir et demeurer des « individus de facto ». En outre, il n’est absolument pas sûr que des solutions individuelles à des problèmes socialement construits existent réellement. Comme Cornelius Castoriadis et Pierre Bourdieu l’ont répété infatigablement, s’il y a une chance de résoudre des problèmes engendrés socialement, la solution ne peut être que collective.”

    La pensée positive, telle qu’elle s’exprime dans la citation que je conteste, a ainsi des implications socio-politiques :
    – Elle fait le jeu d’une idéologie où chacun est renvoyé à ses propres ressources, et où le collectif n’est que rarement mobilisé en tant que susceptible de résoudre des problèmes qui dans bien des cas ne sont pas personnels mais endémiques.
    – Elle encourage des prises de position sociétales égoïstes et des politiques non interventionnistes : chacun étant responsable, sinon de son infortune, en tous cas des moyens de retrouver son équilibre, ou le chemin de la réussite.

    • Merci pour cet ajout de choix, cette nouvelle culture de l’échec comme injonction à ne pas souffrir est terriblement pénible! Je vous rejoins aussi sur la question à mon avis cruciale des solutions collectives aux problèmes engendrés socialement et le risque qu’il y a de dédouaner par exemple le management de toute remise en question, lorsqu’on insiste sur les possibilités de solutions individuelles. En revanche, je suis absolument convaincue que pour certains, il y a une véritable marge de manœuvre individuelle pour construire une vie professionnelle acceptable, agréable et même parfois réjouissante sans attendre ces solutions collectives qui tardent à venir. Et parfois même, l’impact sur l’écosystème (un bénéfice personnel ne devrait jamais se faire au détriment d’autrui) peut même être générateur de mises en mouvement collectives:)

  • Paul dit :

    Enfin quelqu’un qui me comprend !!

  • Luciano Adelenstein Jr dit :

    Votre description de la pensée positive souffre de nombreux contresens,en plus de prendre le problème de biais.Épictète dans sa prestance de grand stoïcien a bien décrit ces situations de souffrance “Ce qui trouble les hommes ce ne sont pas les choses mais les jugement qu’ils portent sur les choses”. Exemple:un Phobique sociale avec un trouble de l’évitement:Sa pensée est centré comme ce qui suit:j’évite les situations sociales car je me sent juger:conclusion je ne suis pas à la hauteur des autres je m’en écarte .Bien sur il est hors de question d’appliquer là un dogmatisme de bambin immature “Tout est beaux et fantastique” mais plutôt j’ai des qualités,j’ai une personnalité tout à fait convenable mon jugement est induit par mon éducation,ou une ou plusieurs expérience douloureuses.
    Et puis en toutes franchise c’est la finalité qui demeure maîtresse;si aller à l’église,faire du bricolage,faire du Krav-Maga,vous baigner dans un étangs gelé ou vous faire tatouer sur le bras une licorne ou répétez 120 fois avant de dormir que vous êtes le meilleur vous permet d’être pleinement vous même alors foncer n’écoutez pas les sirènes du dépressif.
    Les sirènes du dépressif on les connait bien “Tout homme possède des souffrances”-“Etre heureux tout le temps? l’apanage des imbéciles”.
    Pour Nietzsche les Stoïcien et autre Socratiques nier puissamment la vie,on sait comment il a finit-Tout ressentir, tout filtré,tout avaler à gorge déployer la voie vers la schizophrénie.
    Vous vous trompez d’ennemi.
    (Excusez moi les possibles fautes de syntaxes ce n’est pas ma langue maternelle)

    • Bonjour Luciano,
      On vous pardonne volontiers les fautes de syntaxes:)
      Vous dites “Bien sur il est hors de question d’appliquer là un dogmatisme de bambin immature “Tout est beaux et fantastique” mais plutôt j’ai des qualités,j’ai une personnalité tout à fait convenable mon jugement est induit par mon éducation,ou une ou plusieurs expérience douloureuses.” ce qui me semble être à peu près le propos que je tiens dans le billet. La pensée ositive est trop souvent présentée de façon simpliste (“Tout est beaux et fantastique”) et c’est là qu’elle devient inepte. Un discours intérieur comme “j’ai des qualités,j’ai une personnalité tout à fait convenable mon jugement est induit par mon éducation,ou une ou plusieurs expérience douloureuses.” a beaucoup plus de chances d’être utile et est une discours plus objectif que positif.
      En revanche, je ne suis pas d’accord avec vous sur comment être pleinement soi-même;)

  • Bonjour Sylvaine,

    J’apprécie ton article sur l’envers du décor de la pensée positive, c’est rare de lire des critiques à ce sujet. Pour ma part j’utilise beaucoup la gratitude, je regarde ce que j’ai plutôt que ce que j’ai perdu et cela m’aide à ne plus être happé par le problème du moment.

    Quelque fois il suffit de mettre les choses en perspective pour dédramatiser la situation, est-ce que ce qu’il m’arrive aura une importance dans 2 ans, dans 10 ans ? Souvent la réponse est non, et cela aide à garder la motivation pour avancer.

    Le verre n’est donc ni à moitié vide, ni à moitié plein, il est entièrement rempli d’eau pour la moitié et d’air pour le reste 🙂

    Bonne continuation pour ton blog,
    Adam.

  • Laurent dit :

    Bonjour Sylvaine
    Je suis heureux de vous lire. Je partage votre point de vue depuis tellement longtemps avec une difficulté frustrante de me faire comprendre autour de moi pour la simple et bonne raison que cette pensée positive voir pathologique fait loi dans ce monde. Le monde est divisé en deux camps les positifs et les négatifs et les réalistes, eux, sont relégués dans le camps des négatifs. Je trouve insupportable les phrases comme “quand on veut on peut” a laquelle je ne peux m’empêcher de rentrer dans le débat en disant ” je ne suis pas d’accord quand on veut on se donne les moyens de pouvoir mais le résultat, la réussite finale ne dépend malheureusement pas QUE de moi” je ne vous raconte pas les vents violents qui s’abattent sur moi. ” Si tu n’y crois pas tu n’arriveras jamais à rien ” ” tu parts perdant ” … Non je ne part pas perdant je ne me dis tout simplement pas que c’est obligatoirement dans la poche.
    S’il suffisait d’y croire pour que ça marche ça se saurait…! Je n’ai pas de pouvoir magique.
    Beaucoup de gens utilisent cette méthode Couet comme principe de vie et l’impose aux autres. Je suis avec mon ami en procédure pour avoir un enfant par fiv. Et la c’est le festival de la pensée positive pathologique, prophétique, les gens refusent de nous voir douter, avoir peur, ou même nous laisser exposer les risques objectifs de la fiv. Ils se sentent obligés de nous réconforter à coup de sentences positifs sans fondement ” Faut y croire” ” faut rester positif” “il faut que vous vous disiez que ça va marcher” ” la prochaine c’est la bonne” je n’ai que des voyants autour de moi et la gagnante de la phrases qui pourrait presque me rendre agressif c’est ” ya pas de raison” !!!!! J’en peux plus de cette phrase alors que justement il y a tellement de raisons pour que ça ne marche pas et malheureusement nous n’avons plus rien en notre pouvoir tout et entre les mains de médecins et de la nature. NON JE N’Y CROIS PAS…. J’ESPÈRE !!! Et c’est cette espoir qui me fait me lever le matin et aller de l’avant ( comme vous l’aurez peut être compris la première fiv a échoué on attend anxieusement la suivante). Je me faisais une réflexion si on transpose cette pensée positive dans un casino la pathologie prend tout son sens. Quelqu’un qui dirait ” je suis sur cette fois c’est la bonne, je ne peux que gagner ..” on penserai tous qu’il a perdu l’esprit et qu’il a besoin de se faire soigner mais dans la vie courante ça dérange personne. J’ai bien conscience que la comparaison a ses limites la vie n’est pas qu’un jeu de hasard nous pouvons agir et faire en sorte que ça marche! mais pas sur tout!!!! le problème c’est que c’est phrases assassines ont des réciproques d’une cruauté sans pareils ” si ça ne marche pas c’est que tu n’y as pas cru” “si tu ne réussis pas c’est c’est que tu ne le voulais pas vraiment” ” si y’a pas de raison et que tu as foiré c’est que c’est de ta faute”. AU SECOURS !!!!!! Du coup il y a des personnes à qui vous ne pouvez pas vous confier et si malheureusement le sujet arrive sur le tapis vous jouez leur jeux en disant ” tu as raison ça va marcher j’y crois” parce que sinon ça se retourne contre vous.
    Je n’en veux pas à ces personnes, cela part d’un bon sentiment mais je n’arrive pas à fonctionner comme eux en essayant de tromper mon cerveau.
    On voit dans les réponses à ces billets que la pensée positive s’est vraiment imposée comme pensée dominante. Il y a un bras de fer entre l’inconscient qui lui sait ce qu’il en est et le désir qu’on déclare acquis…. Et la si certains s’en sont sortis c’est une chance mais ce n’est à mon avis pas la solution miracle. Arrêtons de fuir !!!
    Merci de votre lecture

    • Bonjour Laurent,
      Merci pour ce témoignage! Il pousse d’ailleurs à un constat terrible: la pensée positive, on l’impose aux autres comme remède à nos propres inquiétudes, à notre propre malaise face à leurs doutes, leurs difficultés et parfois leur souffrance. C’est tellement plus simple de vous renvoyer d’y croire et “d’être positif” que d’offrir une oreille simplement attentive et pleine de chaleur humaine! ET l’absurdité de l’affaire prend tout son sens avec votre exemple du casino, ultra pertinent!
      Je me demande quelle part de réel bon sentiment dans ces réactions-là, et quelle part de “je remets ça sous le tapis” histoire de se protéger? Avec toute la cruauté involontaire le plus souvent, mais réelle, que ça implique.
      Alors arrêter de fuir devant les émotions, oui, j’adhère, j’abonde, je plussoie! On a le droit d’être triste, inquiet, angoissé parce qu’on oeuvre pour quelque chose dont le résultat est incertain. ET puisque nous sommes si prompts à donner de bons conseils positifs à ceux qui sont tristes ou inquiets (bref: pas positifs), le conseil qu’on peut se donner à soi-même c’est parfois d’être simplement là et d’écouter. Et lorsque nous avons besoin d’une oreille, mieux vaut savoir choisir à qui parler!
      Je vous souhaite une issue heureuse à ces fiv et vous envoie des pensées chaleureuses!

  • Mathilde WILLERVAL dit :

    Bonjour et merci pour cet article.
    Je suis tout à fait d’accord. En fait, je ne fais pas du tout partie des personnes qui pensent “naturellement positivement”, en tout cas pas le plus souvent (bien sûr ça m’arrive, souvent sous l’influence de l’alcool ou du sucre, d’ailleurs, beaucoup plus efficaces pour moi qu’un donneur de leçon qui me dirait “pense ça, ça ira mieux”). Personnellement, si je vais mal, penser négativement ou positivement n’a pas d’importance, en plus. D’ailleurs je ne dirais pas que je pense négativement non plus : quand je vais mal je m’en fous comment je pense, je vais mal, et souvent je ne sais pas pourquoi, je n’ai pas toujours de “vrai” problème d’ailleurs, mais parfois oui. En fait, je crois que, plus largement que la “pensée positive”, je n’aime aucune forme de pensée pour “aller mieux”, là tout de suite maintenant. C’est très rare que les paroles me réconfortent. Perso je préfère me laisser aller complètement à mon spleen, jusqu’à tant que quelque chose, ou quelqu’un, ou rien d’autre que le cours de la vie, m’apporte autre chose. Pour moi la pensée positive est fondée sur une croyance que je jugerais “négative”, si j’aimais voir les choses en noir et blanc : celle que tout sentiment qui nous éloigne de la dynamique de “winner” à laquelle on est sensé tous adhérer, et en plus joyeusement, et de nous même, est “négatif”, et “à fuir”. Je revendique le droit à souffrir, à être romantique, à être un looser, à faire des choix pourris, à se tromper encore et encore, tellement qu’on n’a plus envie de rien essayer, à se sentir tellement nul qu’on ne voit pas pourquoi on ferait un effort qui de toute façon nous mènera droit dans un mur (encore un !), à se complaire dans la douleur et dans le spleen… et à me sentir digne malgré tout. Marre de ces injonctions à faire toujours plus et mieux, même dans “l’être”. Devenir meilleur, pourquoi faire ? Et quand je serai devenue plus positive, est-ce qu’il faudra encore que je devienne plus positive ? C’est sans fin !
    Bonne journée à tous.

    • Bonjour Mathilde! Le droit à nos émotions, à nos coups de mou n’a d’ailleurs jamais empêché d’être quelqu’un d’enthousiaste, entreprenant, dynamique ou joyeux! Effectivement, il finit pas y avoir une injonction à ne pas souffrir assez pénible et délétère

  • Sylvain D dit :

    “L’illusion d’influence: l’idée qu’on peut changer le cours des choses avec ses pensées, et que celles-ci nous attirent ce qui nous arrive.”
    – à un moment assez difficile de ma vie, je demandais à l’univers de trouver une solution. Pendant 1 mois, je trouvais des clés : des clés oubliées sur une porte, boîte aux lettres, commerce etc…A la fin, je suis même tombé sur un étal de chaussure sur un trousseau de réparateur (40 petites clés). Clé =solution pour l’inconscient.
    -besoin d’argent, donc je pense “il faut que je trouve des tunes”. Bon, j’en trouve, pas aussi souvent que les clés mais j’en trouve quand même (oublié au distributeur, par terre, à la caisse d’1 supermarché un client qui perd son porte-feuille, 1 autre personne qui laisse tomber sa carte bleue). J’ai arrêté de demander à trouver de l’argent quand par deux fois, en l’espace d’une semaine, deux personnes différentes ont perdu un billet juste quand je passais près d’eux.
    Magnétisme, charisme, chance?
    -1 fois, je me baladais à la biblio de Beaubourg et parlais de “La biologie de l’Esprit” de R Chauvin et devinez quoi? Le livre se trouvait juste à côté de moi, sur un chariot.
    Autrement, j’suis d’accord avec le reste. (enfin, pas tout ;))

    • Bonjour Sylvain et merci de ce témoignage! Dans ce que vous décrivez, vous ne faites pas de la “pensée positive” dans le sens “tout va bien je vais bien” quand on est au bord du gouffre, vous faites des associations d’idées (clés = solutions) qui déclenchent une attention spécifique à certains éléments présents dans votre environnement. C’est d’ailleurs un cheminement de pensée passionnant que de trouver des solutions de cette manière!

  • Vincent dit :

    Bonjour, merci pour cet article je suis tout de votre avis.
    j’ai moi aussi essayé plusieurs exercices de pensée positive et j’ai fini par me rendre compte qu’ils sont inefficaces et finalement plutôt désagréables!

  • Nana dit :

    Moi j’ai essayé les pensées positives et depuis je suis vraiment sereine et paisible,

  • lieme dit :

    Merci pour cette super article anti pensée positive pour plus de bien être mental , je suis un lecteur régulier depuis de nombreuse semaines , j’apprécie la qualité des articles .

    Willy

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