Reconversion professionnelle: top 10 des questions inutiles

Reconversion professionnelle: les questions à éviter

 

Quelles sont les bonnes question à se poser pour réussir sa reconversion? Voilà là l’un des marronniers du changement de métier, autour duquel on tourne sans jamais s’arrêter, faute de marrons chauds ou glacés à se mettre sous la dent. Car à force de chercher des questions, on passe à côté de la question. La reconversion n’est pas une question de questions, elle se fait en explorant et en traitant toutes ses dimensions.

 

Reconversion professionnelle: les questions à éviter

 

Reconversion et questions inutiles: coup de gueule ou opportunité?

J’ai presque eu envie de vous servir un billet coup de gueule, parce que j’avoue être parfois un brin fatiguée de lire toujours les mêmes âneries et les mêmes platitudes sur la reconversion professionnelle. J’attends, j’espère, je suis à l’affût de propos malins et futés qui nourriraient ma réflexion sur le sujet. Mais les publications sur le changement de métier, en terme d’originalité, d’utilité et d’efficacité, c’est le désert de Gobi et pour le candidat à la reconversion, cette traversée du désert-là est plus jalonnée de mirages que d’oasis rafraîchissantes.

Et ce en particulier lorsqu’il s’agit d’identifier et de valider un projet de reconversion professionnelle. Les conseils acceptables abondent sur la partie opérationnelle du projet. En revanche, la question de la réflexion en amont et de l’émergence de pistes génère, probablement par manque d’expérience, de savoir faire ou de connaissance autre que théorique du sujet, des tas de suggestions de questions incroyablement inefficaces qui, si elles paraissent bien jolies, vous laissent à tourner autour du marronnier de la reconversion sans accroître la visibilité.

Et cette ronde-là est d’autant plus absurde qu’elle n’offre pas de porte de sortie sous la forme d’un début d’itinéraire. Une sorte de The House that Jack Built* de la reconversion professionnelle : chaque fois qu’on ouvre une porte, on se retrouve dans la même pièce.

Top 10 des questions inutiles pour réussir sa reconversion

 

Mais finalement, autant prendre les choses avec un peu plus de légèreté : d’abord ces questions inutiles sont le fruit de bonnes intentions et de méthodes difficiles à résumer et puis elles sont aussi un moyen de prendre conscience de certaines étapes essentielles sur votre itinéraire singulier.

 

 

10 questions à cesser de vous poser pour changer de métier

Voici donc un florilège des questions inutiles qui ne risquent pas de pousser la réflexion dans les recoins étonnants de votre unicité, de sa propre façon d’être motivée, de sa logique interne et de la façon dont elle pourrait entamer une bifurcation professionnelle. Elles sont assorties de pistes sur la façon de mener sa réflexion.

Attention cependant, le champ des questions inutiles étant particulièrement étriqué en termes de possibilités d’identification d’un projet, les pistes de réflexion ne sont représentatives que des dimensions abordées et ne donnent pas du tout une image exhaustive des dimensions à traiter.

 

1- Quelles sont les bonnes questions à se poser ?

Voilà la question centrale, leit motiv du projet professionnel et en même temps la plus absurde. Il n’y a pas de “bonnes questions”, il n’y a aucune question qui peut vous mener à elle seule (ou même par 3, par 4  ou par 10) sur les rivages de votre projet rêvé.  Il y a des points à traiter, des voiles à soulever, des territoires à explorer, qui font émerger des questionnements spécifiques complexes (ce qui ne signifie pas compliqués) en fonction de vos réponses. Chercher la bonne question, la question miracle dont va découler en toute fluidité le projet rêvé est une illusion qui débouche sur une quête sans fin, passant de question sans réponse à question sans réponse. Une sorte de vaste mensonge, promesse vide d’une identification facile d’un projet de reconversion en trois coups de cuillère à questions. Et concernant une partie des dimensions à explorer, voir:

 

2- Qu’est-ce que j’aime faire ? Quelles sont mes passions?

Grand classique du “trouver sa voie” et question bien trop vaste et vague pour être pertinente, cette nigauderie risque surtout de vous amener davantage du côté de “les voyages”, “jouer au golf” ou “passer du temps avec mes enfants” que de faire surgir la substantifique moelle de la partie immergée de votre iceberg à motivations, accompagné d’un déclic eurékaien sur votre passion, celle que bien entendu vous aviez tout au fond de vous sans le savoir. Vous voilà bien avancés. Faire une liste de ce que vous aimez faire sans regarder plus loin ne sert strictement à rien.

Ce n’est pas tant ce que vous aimez faire qui est indicateur de vos moteurs à motivation, que pourquoi vous aimez ce que vous aimez, ce qui vous fait vibrer à l’intérieur de l’activité en question et que vous formulerez sous forme de verbes. Lorsque ce sont des substantifs qui vous viennent, cherchez les verbes qui les représentent. Ces verbes peuvent aider à identifier des métiers au travers de ce qu’on y fait. Et je dis bien “peuvent”, car ces verbes sont plus souvent utiles comme critères dans la grille d’évaluation des pistes de reconversion que dans l’identification d’un métier.

Quant aux passions, vous pouvez les mettre direct dans la poubelle à fausses bonnes idées. Quelle sont mes passions, voilà une question pleine de bonnes intentions cucul-la-praline qui persuadent que pour se reconvertir il faut faire de sa passion un métier. C’est évidemment une possibilité, mais il n’est pas indispensable d’avoir une “passion” et se croire obligé d’aller chercher dans vos passions existantes limite le champ d’emblée et le place dans un entonnoir particulièrement étouffant: bridé, corseté. Un loisir qu’on adore n’est pas nécessairement une mine d’or à voies de reconversion.

Il y a même pire, la croyance qu’il suffit de (ou qu’il faut, ou qu’on peut) “trouver sa passion” et qu’on va transformer celle-ci en métier, version totalement supermarché de la reconversion professionnelle : je prends ce qu’un test de personnalité va mettre en tête de gondole, siouplé !

De nombreux candidats à la reconversion, abreuvés de ce genre de discours me disent, consternés, qu’ils n’ont pas de passion. Ce n’est pas bien grave! Un métier épanouissant n’a pas besoin d’être une “passion”, il a besoin de parler à vos tripes suffisamment pour vous apporter une détermination sans faille et d’être cohérent avec vos besoins et désirs professionnels. C’est donc, encore une fois, dans l’exploration de ceux-ci que des pistes réjouissantes vont émerger.

 

 

3- Est-ce une envie passagère ou un projet sérieux ?

L’ineptie de cette question me confond. S’attend-on à ce que celui en désir de reconversion offre immédiatement une réponse du genre « ouaiiiis, en fait, maintenant je m’en rends compte, c’est un caprice de l’instant » ? S’il était en mesure d’y répondre, elle ne se poserait même pas. C’est l’exploration des besoins professionnels et des pistes possibles qui va naturellement faire le tri entre le désir de reconversion et ceux qui ont besoin d’un solide job crafting. C’est donc un processus lent et les mesures à appliquer pour retrouver du sens et du plaisir au travail (changement de métier ou job crafting) vont émerger d’elles-mêmes.

Dès lors qu’un désir de reconversion s’installe au point de le sortir du tiroir et de le questionner, c’est qu’il correspond à une insatisfaction professionnelle suffisante pour l’avoir éveillé. L’effet pervers de cette question est qu’elle pousse beaucoup de candidats à la reconversion à se dire qu’effectivement, c’est une idée infantile et à la remettre dans leur tiroir… jusqu’au burnout.

Le désir mérite une exploration sans jugement, le tri entre un vrai désir et un besoin de job crafting se fera tout seul et la réflexion autour d’un désir de reconversion ne signifie pas reconversion. Donc autant ne pas s’embarrasser la cafetière de cette question ô combien inutile et y laisser de la place pour d’autres réflexions.

Devenir l'artisan de son propre plaisir au travail, bon pour l'efficacité et l'estime de soi

 

4- Mon projet est-il réaliste ?

De façon générale, les questions fermées sont à éviter, mais celle-ci est du grand art en termes de fausse route. Le conseil associé est souvent d’étudier le marché (voir point 10) et d’écouter tous les préjugés que les « experts » vont vous mettre sur la table. La question n’est jamais de savoir si un projet est réalisable, sinon 9 fois sur 10, ce serait non, demandez à Michel et Augustin ou à Daniel le boulanger. La question est de savoir comment vous allez vous y prendre pour faire vivre ce projet. Il s’agit donc de faisabilité en fonction de vous, de votre situation, du degré de motivation qu’il vous inspire, de ce que vous allez investir en temps, en efforts, des stratégies que vous allez élaborer, de la façon dont vous allez exploiter vos talents naturels, de la façon dont vous allez mettre votre personnalité à son service.

Et chaque stratégie sera étudiée et questionnée soigneusement pour éviter l’aveuglement (je pense par exemple à cette jeune femme qui a ouvert un salon de massage dans mon quartier avec pour seule démarche commerciale des flyers dans les boîtes aux lettres. Elle a fermé boutique au bout de 6 mois) : ce qu’on en attend, sur quoi on se base pour déterminer ses bénéfices,  etc. Et de deux choses l’une :

  • Vous trouvez des solutions à mettre en œuvre, des stratégies motivantes que vous êtes déterminé(e) à tester, à ajuster si nécessaire, des plans B,  et décidez que votre projet est faisable – même s’il est farfelu.
  • Vous ne trouvez que des solutions insuffisantes, peu satisfaisantes, auxquelles vous n’arrivez pas à croire, des stratégies qui ont démontré leur inefficacité, vous n’arrivez pas à vous mettre au service de votre projet et alors, ce n’est même pas que votre projet est infaisable, c’est qu’il n’est tout simplement pas pour vous.

L’affaire demande un poil d’objectivation, mais on observe que ce n’est pas la créativité qui manque aux candidats à la reconversion lorsqu’ils ont un projet qui parlent à leurs tripes. Un exemple? Seuls une poignée de coachs vivent du coaching. Si j’en fait partie, c’est que c’est faisable, à défaut d’être réaliste.

deux dimensions essentielles du changement de métier: idenitifer une voie de reconversion et en vérifier la pertinence et la faisabilité

 

5- Quelles concessions suis-je prêt(e) à faire ? Suis-je prêt(e) à faire les sacrifices nécessaires ?

Ne vous laissez jamais guider par l’état d’esprit des soumis, qui commencent un projet par tous les renoncements et les sacrifices ! Vous n’êtes pas condamnés à la reconversion chemin de croix ! Entamer la réflexion par la part des “sacrifices”, c’est l’ancrer dans un processus de perte plus que de gain. Vachement fun, comme starter. Il sera temps de réfléchir tout d’abord en termes de conciliation, puis si nécessaire en termes de renoncement une fois que vous aurez connecté avec un projet qui vous tient vraiment à cœur.

D’autre part, ne préjugeons pas trop vite des “sacrifices nécessaires” et surtout pas avant d’avoir évalué, en fonction du projet, ce qui pourrait être perçu comme un sacrifice par le candidat à la reconversion, et qui peut varier grandement de l’un à l’autre. Ne sous-estimons pas non plus sa capacité à inventer des solutions pour y pallier. Au final, il ne s’agit pas temps de définir si l’on consent à des sacrifices pré-établis que d’explorer comment le candidat va vivre sa reconversion, sa nouvelle vie et son nouveau métier.

D’autre part, l’expérience montre que posée en amont, cette question suscite des réponses à côté de la plaque. Baignant souvent dans  le sentiment de fatalité du job pourri et n’ayant aucune idée du plaisir qu’ils vont éprouver dans leur futur métier, surtout quand celui-ci n’est pas encre identifié, les candidats sont peu près à renoncer à quoi que ce soit. Et curieusement, à mesure qu’ils se rapprochent d’une voie de reconversion qui parle à leur tripes, les renoncements possibles se multiplient et n’apparaissent plus comme tels, mais plutôt comme des dommages collatéraux mineurs. L’exemple type de cela, c’est la question financière: la perte de revenus n’est souvent pas tant un “sacrifice” qu’une réorganisation de sa vie.

Chercher une reconversion qui parle aux tripes plutôt qu'un projet prudent

 

6- Pourquoi ai-je envie de me reconvertir ? Quelles sont les raisons pour lesquelles j’ai envie de changer de métier ?

Rien de tel qu’une bonne louche de passéisme dégoûté pour s’engluer dans ce dont on ne veut plus. Dessiner une nouvelle carrière en fonction de ce dont on ne veut plus ne risque pas de garantir une satisfaction profonde et plaisir au travail pérenne. Savoir ce qu’on veut éviter, c’est bien, c’est même indispensable, mais ce n’est qu’une goutte d’eau dans la vaste réflexion sur une reconversion. Ce n’est ni une question phare, ni une question sur laquelle on va s’appesantir. D’autant que si les bonnes intentions de cette question sont d’aller vers ce qu’on veut obtenir à la place, on arrive à du super flou “je veux avoir envie de me lever le matin” ou “un job dans lequel je m’épanouisse”.

Poser sur la table ce dont on a marre: l’ennui mortel, la perte de sens, les relations pénibles etc, j’y consacre concrètement avec mes clients environ 5 mn pendant l’entretien préalable, puis environ 20 mn à la seconde séance, dans le but de déterminer des points à traiter (pas du tout pour faire émerger des pistes). Ainsi, quand un client dit en avoir marre des relations pourries dans son job, c’est révélateur de son besoin de renforcer sa posture relationnelle et rien d’autre.

L’exploration des besoins et désirs professionnels aura tôt fait de tracer les contours nets de ce qu’on veut et écartant naturellement ce dont on ne veut plus. Cette exploration ne peut pas être résumée à une question simple (ou même à plusieurs) à se poser, une question merveilleuse qui va générer une floppée d’idées toutes plus géniales et pregnantes les unes que les autres.

Faire un bref point sur ce qu’on veut s’éviter, oui, en faire une question essentielle, non.

 

7- Quelle sont mes aspirations (ou mes valeurs) ?

Voilà LA question aspirateur à réflexion, celle des valeurs/aspirations, tarte à la crème de la reconversion. Elle est tellement vague qu’elle se situe juste en dessous du niveau de la mer, en termes d’utilité. Elle va donner lieu à des platitudes (y compris aux yeux de celui qui les exprime) du genre « j’aime aider les autres » ou « le développement durable est important pour moi ». Certains coachs vont se jeter dessus comme une guêpe sur un pot de miel « aaah, comment aimes-tu aider ? Qu’est-ce que ça signifie pour toi, aider exactement ? » persuadés d’avoir trouvé là le graal de la motivation intrinsèque de leur client.

Nos aspirations et nos valeurs sont un écosystème complexe (et non pas compliqué) qui dévoile lentement sa logique (elles interagissent) au travers de l’exploration de sa relation au monde, aux autres, au travail et ne peuvent aucunement se résumer au travers d’une simple question. Il est aussi indispensable de distinguer les valeurs motrices des valeurs morales et besoins, qui s’expriment souvent ensemble et sont faciles à confondre: ils ont tous de l’importance à nos yeux, mais bâtir un projet sur des principes moraux, c’est se contraindre au lieu d’exploiter ses sources de motivation. Quand aux besoins, ils sont à prendre en compte pour ajuster et valider le projet.

principes ou valeurs, nous les exigeons d'autrui plus que nous ne les appliquons nous-mêmes

 

8- Ma personnalité est-elle compatible avec mon futur métier ?

Alors celle-là, au Tour de France des questions stupides, elle prend 10 secondes à tous le monde. Elle fait partie des plus limitantes, des plus totalitaires, à nous faire croire que notre personnalité prédetermine ce que nous pouvons faire ou pas et qu’il y a un profil spécifique par métier. Limite, elle trouverait mon point Godwin, si je craignais le débat^^

Il n’y a pas de personnalité appropriée à tel ou tel métier, ce sont les croyances rances du bilan de compétences qui ont développé ce préjugé. Personnellement, je suis bordélique, procrastinatrice, hermétique aux chiffres et allergique à la compta, ça ne m’empêche pas d’avoir une entreprise qui fonctionne. Contrairement aux stéréotypes de série télé, il y a des informaticiens qui ne sont pas “autistes”, des entrepreneurs timides, des comptables extravertis et des notaires facétieux. Ce qui compte vraiment, c’est comment vous allez mettre les caractéristiques de votre personnalité, quelles qu’elles soient, au service de votre futur métier, d’une fonction, d’une entreprise, comment vous faites avec si vous les considérez comme des défauts.

 

9- Les questions binaires, les questions en l’air

Avez-vous envie de travailler dans un bureau ou à l’extérieur ?
Avez-vous envie d’avoir du temps pour vous ?
Voulez-vous beaucoup de responsabilités ?
Ces micro questions, binaires ou fermées, apportent des réponses parcellaires, tronquées ou bancales. Elles ne constituent en rien un moyen de faire émerger des pistes ou de vérifier la pertinence d’un projet. Conclure que vous êtes fait pour être jardinier paysagiste – ou que vous devriez forcément explorer ce type de domaine d’activité – parce que vous avez envie de travailler en extérieur est une imbécillité. Beaucoup de métiers dont une part peut s’exerce à distance peuvent faire l’objet d’un peu de travail en extérieur. Les questions concernant la relation au travail en termes d’environnement, de tâches ou de capacités sont forcément ratissent un large champ souvent très nuancé qui ne peut se satisfaire d’une série de questions fermées. Les questions binaires sont des questions en l’air dont il vaut mieux se méfier pour éviter d’en tirer des conclusions hâtives ou erronées.

La définition d’un environnement de travail idéal en toute liberté – donc sans questions, par exemple, permettra de faire ressortir les critères essentiels à prendre en compte dans le projet, ceux qui pourraient rajouter du plaisir,si on arrive à les ajouter et ceux qui sont anecdotiques. Elle participe donc de l’établissement d’une grille d’évaluation ET d’ajustement d’un projet.

 

10- Quelle est ma connaissance du marché de l’emploi ?

Celle-ci est un vrai piège. Telle qu’elle est posée dans bien des publications, il s’agit le but est de cerner le marché de l’emploi dans un domaine pour en faire un critère de d’identification et de sélection de métier. C’est une erreur limitante et décourageante. Aaaah les perspectives ne sont pas super dans tel domaine, me voilà obligé(e) de renoncer à ce métier qui me tient tellement à cœur et qui a tellement de sens pour moi. Mince.

D’autre part, très proche de la question du “réalisme” du projet, déterminer une voie de reconversion en fonction du marché de l’emploi, c’est se garantir un choix  raisonné-raisonnable, vecteur d’une motivation au mieux modérée et véritable source d’échec.

L’idée est de connaître le marché ou l’emploi dans un secteur une fois qu’on a identifié une voie de reconversion pour en tirer des stratégies de recherche d’emploi, des idées d’adaptation du métier – la période se prête à l’invention de nouveaux métiers et à la réinvention de métiers anciens) ou de ses conditions d’exercice. En d’autres termes, la connaissance du marché fait partie de l’enquête métier, pas de la réflexion en amont et a un objectif dynamique plutôt que restrictif.

Reconversion: explorer les métiers et secteurs d'activité

 

Bonus – Quelles sont vos compétences?

Celle-là, je vous l’offre en bonus car vous commencez, chers lecteurs, à connaître par cœur mon avis sur le sujet. Parti de ses compétences pour identifier ou valider une voie de reconversion est une aberration pure et simple. Pour en savoir plus:

 

 

Ce top 10 soulève une question autrement épineuse, celle de l’identification d’une voie de reconversion. Puisqu’elle ne peut se faire en trois ou quatre questions judicieuses, comment s’y prendre? Les conseils opérationnels sur les bifurcations professionnelles sont nombreux: formation, financement etc. Mais finalement, ces étapes-là sont les plus simples à mener et la plus délicate reste bien celle de l’identification et de la validation d’un projet,c’est même la raison pour laquelle elle fait l’objet de tant de propositions de questions inutiles  Je vous propose donc d’aborder le sujet très prochainement;)

 

 

*Pour les fans de Diana Rigg;)

 

 

Voir aussi

Ithaque 1er influenceur français sur la reconversion professionnelle

10 bonnes raisons d’explorer votre désir de reconversion professionnelle

Reconversion professionnelle: 4 principes mycologiques pour trouver sa voie

 

 

Aller plus loin

Vous voulez explorer votre désir de reconversion professionnelle ou valider la pertinence et la faisabilité d’un projet? Pensez au coaching

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6 Comments

  • Oh quel plaisir j’ai eu à lire cet article ! Quelle plume et surtout que de vérités !! J’ai cru me reconnaître tout de suite dans l’introduction quand vous dites “être lassée de lire des âneries”.
    Bref tout d’abord bravo et merci pour cet article.
    Je ne peux pas apporter une contribution sur tout le sujet mais en tant que professionnel de l’entrepreneuriat, je suis aussi fatiguée des conseils limitants donnés à ceux qui veulent trouver une idée de business. Concrètement pour ce sujet aussi, si on regarde juste par un petit bout de la lorgnette on ne fait jamais rien ! Et si on se limite avec des ” je ne sais rien faire “, on ne se forme jamais, on s’enfonce et on déprime ! Alors un peu de hauteur ne fait pas de mal la dedans ! J’ai bâti un programme spécifique en 7 étapes pour trouver une idee de business : adapté à tout le monde et qui permet d’aller de l’avant. Je l’ai baptisé MONREVE ( MOtivation ( pourquoi ça va être bien) ; Niche ( d’activité ( sans censure et pas juste votre passion pour les chiens !); Reve (d’un style de vie : on touche du vrai !); Excellence ( ah vous avez des cartes dans la main !); Valeur ajoutée ( pour vos futurs clients que vous allez enchanter); Exigence ( si votre vie a certaines contraintes ).
    Avec ça, la reconversion est en marche pour les futurs entrepreneurs !
    Au plaisir d’en reparler,

    • Oui, c’est vrai aussi pour lé création d’entreprise, c’est même encore pire: “si t’as pas le profil, l’idée du siècle et le financement, retourne trimer dans ta boîte et après ton burnout, Pôle emploi te conseillera de devenir auto-entrepreneur”! Ou bien effectivement, trouver une idée qui va te rendre riche (et te faire bosser 4h par semaine) c’est simple comme lire un article de blog écrit par un wannabee gourou!
      Bref, il y en a du boulot pour montrer des possibilités de réflexion moins illusoires, et c’est une croisade intéressante;)

  • C’est une croisade passionnante même ! Une des clés : pensez au projet d’entreprendre avant le projet d’entreprise pour y arriver.

  • Aurélien dit :

    Merci.
    J’insiste : MERCI !!!

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