Les besoins à combler

Selon le dictionnaire de la langue française, les besoins sont “les exigences nécessaires à l’existence”.  Nous avons peu conscience de nos besoins et négliger de chercher à les combler génère émotions négatives et stress. Apprendre à les satisfaire, c’est construire notre bien-être et notre évolution personnelle ou professionnelle.

besoins à combler

La théorie des besoins selon Maslow

La théorie de la motivation et des besoins du psychologue Abraham Maslow montre que la façon dont nos besoins sont comblés -ou pas-  est à l’origine de notre bien-être ou mal-être, de notre motivation, de notre épanouissement et de notre sentiment d’accomplissement de nous-mêmes. On peut résumer les besoins théorisés par Abraham Maslow de la façon suivante (nul besoin d’ailleurs d’une quelconque pyramide, dont il n’y a pas de trace dans ses écrits;):

  • Besoins physiologiques: manger, boire dormir…
  • Besoins de protection et de sécurité: abri, ressources, sécurité physique, santé…
  • Besoins d’intégration sociale: aimer, être aimé, avoir des amis, appartenir à un groupe…
  • Besoins d’estime: respect de soi et de l’autre, se sentir respecté, reconnaissance, autonomie, avoir des opinions, pouvoir exprimer ses idées…
  • Besoins d’accomplissement: apprendre, se former, créer, contribuer, philosopher…

Il existe d’autres théories et d’autres catégorisations de besoins, mais celles-ci sont un point de départ tout à fait intéressant et nul doute que si vous parvenez à satisfaire ces besoins-là, les autres suivront facilement, autant en termes d’identification que de pistes pour les combler.

Combler ses besoins par soi-même

Jusqu’ici tout va bien, me direz-vous? Le problème, c’est que nous avons quelquefois une inclination genre pente glissante à attendre le passage du Père Noël, pour qu’il satisfasse nos besoins à notre place. Comme le passage en question se produit somme toute rarement, autant nous atteler à combler nos besoins par nous-mêmes, tant que faire ce peut.

D’autant plus que ces besoins, quand ils sont insuffisamment comblés, génèrent des émotions négatives – peur, colère, tristesse – relativement désagréables dont on se passerait bien. Si ces émotions s’installent dans la durée, le trop-plein mène tout droit au stress ou au burnout.

repérer les signes avant coureur de burnout

A l’inverse, lorsque nous savons identifier les besoins insatisfaits et mettre en œuvre des plans d’action pour les combler, nous libérons dans notre esprit tout un espace pollué par la frustration et le stress de ces besoins négligés. Nous sommes alors en mesure de pratiquer un job crafting (l’adaptation de la situation professionnelle à soi-même) qui nous rendra plus sereins et disposons de plus d’énergie à investir dans les projets qui nous tiennent à cœur, plutôt que de la gâcher dans des tentatives vaines de “contrôle” des émotions.

Auto coaching: combler ses besoins

Les besoins génériques se traduisent par des désirs spécifiques qui peuvent être des moyens de les combler.
Sur une échelle de 1 à 10, où évaluez-vous votre degré de satisfaction dans chaque catégorie de besoins?
Comment pouvez-vous travailler à satisfaire davantage ce besoin?
Qu’avez-vous besoin d’apprendre, de développer pour mieux combler ce besoin?
Sur quels talents et ressources internes pouvez-vous vous appuyer pour mieux le combler?
Que pouvez-vous mettre en œuvre pour passer, par exemple, de 5 à 6?

Deux petits rappels, à toutes fins utiles:

  • Le degré de satisfaction de ces besoins ainsi que la (les) méthode(s) pour y parvenir ne sont ni universels, ni gravés dans le marbre: ils varient énormément d’une personne à l’autre, et vous seul(e) pouvez déterminer par quels désirs vos besoins, en particuliers professionnels, s’expriment.
  • Distinguons nos besoins réels de nos envies (qui ne sont pas à négliger non plus, je vous l’accorde, voir Éloge du plaisir): “J’ai besoin de manger” est différent de “j’ai envie de manger des fraises Tagada”. Le premier est un besoin physiologique, le second est le besoin de plaisir. Une envie peut être un moyen de combler un besoin ou l’illusion de ce moyen.

Voir aussi

Répondre à son besoin d’appartenance sociale
Répondre au besoin de reconnaissance
Bien-être: besoins fondamentaux vs besoins physiologiques
Les émotions: amies fidèles ou ennemies incapacitantes?
Rôle des émotions: la joie
Les émotions, alliées du bien-être au travail
Collaboration: la lecture émotionnelle pour régler/prévenir un conflit
La lecture émotionnelle au service des relations
Lecture émotionnelle et plaisir au travail
Bien-être: besoins fondamentaux vs besoins physiologiques

Aller plus loin

Vous voulez apprendre à combler vos besoins personnels et professionnels pour allers vers une vie plus sereine de dynamique à la fois? Pensez au coaching. Pour tous renseignements, contactez Sylvaine Pascual

9 Comments

  • MADmoiselle dit :

    Quand j’ai envie (je sais, c’est différent du besoin…) d’un livre ou d’un CD, je me l’achète, j’attends pas le Père Noël 🙂

    Mais si j’ai besoin de travailler, et qu’il n’y a pas de travail pour moi… il va falloir que je me remette en question et que je cherche dans une autre branche… Mais est-ce que je suis faite pour cette autre branche ? Est-ce que j’ai envie de cette autre branche ?

    Comment fait-on si le besoin et l’envie sont incompatibles et que le besoin n’est pas au point d’être vital ?

  • ibios dit :

    Hello,
    j’m bien l’idée de ton article..
    J’avais, il y a qq années, pondu un petit texte la-dessus.
    Les hommes et leurs envies…
    Les besoins aont-ils identifiables (hormis les trucs vitaux..) ?
    Comment voyons (si on y voit..) la frontière entre les superflus et le nécéssaire, voir de l’indispensable.

    Est-ce nous qui sommes en attente de “besoins”, parfois même sans nom.. ou bien est-ce le monde autour de nous qui nous donne cette impression d’avoir l’envie du besoin(s) et de ses possibles accès & bénéfices perso ou émancipés..?

    ps. merci pour tes jolis mots (citation), hé hé, j’m bien communiquer par cita.., ça change un peu des comm pour poser juste 1 comm..

    > Antoine de St Ex. disait ;
    – j’ai toujours aimé le désert. On s’assoit sur une dune de sable. On ne voit rien, on n’entend rien, et cependant.. quelque chose rayonne en silence…

    Amicalement

  • clementine dit :

    c’est pas mal comme méthode pour évaluer ses besoins..
    clémentine

  • clementine dit :

    Je suis désolée, très désolée. Comment vais-je faire ? Je suis toujours insatisfaite… 
    bisous
    clem 

  • clementine dit :

    J’ai besoin d’avoir besoin d’être insatisfaite, sinon, je ne vivrai plus. 
    bonne soirée
    clem
    tu as vu les pages sur mon blog en haut à droite..
    remarque ils me disaient que grâce à la convocation, je pouvais quitter l’I.A. et le LEP.. Ils ont eu raison, même s’ils disaient toujours qu’il ne fallait jamais dire à quelqu’un qu’ils avaient raison.. bien oui.. quoi.. lol
    CS 

  • Boute sylvie dit :

    Votre blog est absolument excellent, remarquable, clair et donne vraiment envie de vous choisir pour être accompagné. encore Bravo

  • kassie95 dit :

    bonsoir

    si tu n’es pas trop loin de cernay la ville dans le 78 passe faire un tour au marché de noel j’y serais. Bisou à bientôt

  • Est-ce que les besoins sont des illusions que nous croyons vraies ? Est-ce que les besoins sont ce qui causent la plupart de nos problèmes dans les relations, car avoir besoin de quelque chose ou quelqu’un pour être heureux, n’est-il pas une dépendance ?

    Et quand nous dépendons, avons-nous peur de perdre cela ? Et si nous avons peur de perdre cela, ne sommes-nous pas dans une réaction à vouloir contrôler l autre au moyen de la culpabilité, de la peur, de l’obéissance, de la condamnation, etc. ?

    Puis la peur, ne nous fait-elle pas douter de nous, douter de notre capacité à créer nous-même, la vie que nous aimerions ?

    • Peut-être, oui, oui et oui!
      Les besoins ne sont pas des illusions: non comblés, nous sommes en péril, qu’il s’agisse de besoins physiologiques ou affectifs. Cependant, les désirs qui nous servent à les combler sont parfois compensatoires, donc parfaitement illusoire (comme : je m’achète un Porsche Cayenne pour épater tout le quartier). Notre bien-être et notre intégrité nous rendent en effet dépendants à la satisfaction de nos besoins et la peur, mère de toutes les émotions, naît effectivement de la peur de perdre ce dont nous en avons besoin – ou de ne pas en avoir assez, ce qui nous pousse à en chercher parfois par des moyens pénibles pour la relation comme la culpabilisation, la condamnation etc. Et cette peut qui nous fait douter de nous nous pousse à la passivité, à la dévalorisation (je n’y arriverai pas) et donc à aller se rassurer aux travers de comportements pas tellement prosociaux. Bref: l’impact des besoins sur la relation est énorme;)

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