Coaching procrastination (2)

Sylvaine Pascual – Publié dans Procrastination / Entreprendre

 

 

2ème volet du coaching procrastination (presque) en direct de Corinne, 35 ans, entrepreneur portant sacrément motivée qui s’est retrouvée à procrastiner au milieu de son projet… Cette étape marque le début du travail sur soi, qui détourne l’attention de la procrastination pour la focaliser sur la valorisation.

 

 

Renouer avec le plaisir pour déjouer les mécanismes de procrastinationEstime de soi et détournement d’attention

 

Au vu du nombre de techniques que Corinne avait essayées sans succès pour remédier à sa procrastination, il était temps de passer à autre chose, et en particulier de détourner son attention de ce comportement qui semblait, au premier regard, lui porter préjudice.

 

Rappelons que la procrastination n’est pas l’ennemi, qu’elle n’est pas un simple problème de gestion du temps ou des priorités, bien au contraire. C’est elle qui les génère car elle est un système de protection face à une situation/tâche perçue comme menaçante ou dérangeante.

 

Pendant les premières séances, nous avons donc commencé le coaching en travaillant l’estime de soi de Corinne, et en focalisant son attention sur les ressources internes dont elle dispose, pour éviter que la procrastination ne la mène encore davantage à la dévalorisation.

 

Il s’agissait essentiellement d’identifier ses talents, leurs modes d’expression au travers de ses accomplissements, qui permet d’une part de les mettre au service d’une valorisation saine: celle qui autorise une reconnaissance simple, factuelle et utile de nos capacités et d’autre part d’apprendre à les transposer dans n’importe quelle situation. L’avantage de ce travail face à la procrastination est double:

 

  • On cesse de focaliser toute son attention sur elle, ce qui permet de minimiser la culpabilité et de ré-ouvrir la porte au plaisir.
  • Le client commence à se sentir plus confiant, plus sûr de lui, plus en mesure d’affronter les situations qui génèrent cette procrastination (et non pas d’affronter la procrastination, erreur fréquente et peu productive), il remet de l’huile dans la machine et se sent moins bloqué.

 

“A l’issue de ces premières séances, j’ai retrouvé de l’énergie,je me sens beaucoup mieux. Clarifiée en profondeur ma situation, avoir le sentiment d’être entendue, et puis tout le travail sur mes talents ensuite m’a redonné beaucoup énergie. J’ai réalisé que j’avais vraiment beaucoup de ressources ! Et que cela représente un socle puissant sur lequel je peux m’appuyer. A chaque moment de doute, d’indécision, de baisse après cette séance, je me suis demandée « quel talent je pourrais utiliser là pour dépasser cet obstacle ? » et la reconnexion à un de mes talents m’aidait à rebondir. Enfin le travail d’analyse, de décorticage de mes mécanismes de réussite au travers d’un accomplissement majeur de ma vie a été incroyablement fort. Cela m’a reconnectée à ma capacité de réussite, à ma puissance, et j’en ai retiré une grande force intérieure.”

 

 

 

Prise de conscience, prise d’autonomie et plaisir

 

Le travail sur la re-valorisation via les mécanismes de réussite est passé par un exercice quotidien qui consistait à analyser ses propres réussites, grandes ou petites, avec un double objectif: ancrer ses mécanismes de réussite et prendre conscience de sa propre part de responsabilité dans ce qui lui arrive de plaisant, intéressant, positif, tout ce qui, de près ou de loin, constitue une réussite (car oui, faire l’omelette au pommes de terre comme personne ou avoir une conversation agréable avec quelqu’un sont autant de petits accomplissements qui recèlent des trésors de mécanismes, comportementaux ou autres, qui participent de nos réussites).

 

D’autre part, un élément intéressant dans le cas de Corinne est la façon dont elle s’est approprié l’exercice pour le faire à sa manière, en l’occurrence sous forme de mind-mapping. Outre le fait que cela marque le développement de son autonomie, il est aussi le symbole du moment où Corinne a commencé à se libérer de la pression culpabilisante en réaction à la procrastination, et à renouer avec du plaisir, au travers du désir de faire de façon ludique.

 

“L’exercice quotidien sur les accomplissements a été également très aidant. Chaque soir (ou presque) je prenais beaucoup de plaisir à faire cet exercice. Néanmoins au début j’ai parfois eu de la difficulté à trouver 3 accomplissements par jour. Je me suis alors rendue compte que j’étais très exigeante, je voulais absolument trouver un « gros » truc. Et cela m’a permis de remettre le doigt sur ce degré d’exigence qui est encore présent à un niveau toxique. Après cette prise de conscience j’ai abordé cet exercice quotidien avec plus de légèreté, je m’amusais à le faire sous forme de mind mapping, ce qui rendait l’exercice ludique et encore plus plaisant.

 

Après ces séances, je suis pleine d’enthousiasme. Je me sens sereine, j’ai retrouvé l’envie de lancer tout ce qui me tient à cœur et surtout cela me donne de l’élan.
Depuis que nous avons commencé à travailler ensemble, je m’écoute beaucoup plus, j’ai fait un grand nettoyage matériel, dans toutes les pièces de la maison. Et cela s’est fait avec une étonnante (et inhabituelle) facilité, et même du plaisir ! Du coup je me sens plus légère.”

 

 

 

Effets rapides, effets durables?

 

Tout à sa joie de vivre, Corinne a commencé à se mettre sur certaines tâches liées à la création de son entreprise, sur lesquelles elle avait procrastiné, ce qui bien entendu est tout à fait logique. Mais ce début de travail est loin d’être suffisant. Il est une base, pas une solution en soi.

 

“D’autre part, je me suis rendue compte que mes difficultés comme mes forces étaient souvent récurrentes. Cela m’a permis d’identifier les principaux obstacles que j’ai à dépasser. Et surtout j’en ai retiré les forces et capacités qui me sont fidèles et sur lesquelles je peux profondément m’appuyer. Ajouté à la liste de talents, j’ai désormais une liste exhaustive et puissante de soutien.”

 

L’une des spécificités du coaching, c’est qu’on commence à obtenir des résultats assez rapidement, et d’autant plus lorsque nos clients sont, à l’image de Corinne, d’un naturel dynamique et enthousiaste. Le risque consiste alors souvent à se féliciter du résultat, à s’en réjouir, et à passer à autre chose. Dans certains cas comme une forte procrastination, lorsqu’on a renforcé un seul côté de l’édifice, il se lézarde de l’autre, et il est essentiel de pérenniser  les effets en se préoccupant tour à tour des diverses dimensions à l’origine de la procrastination.

D’autre part, un coaching n’est pas un long fleuve tranquille, et comme nous le verrons dans le troisième volet du coaching de Corinne, la joie intense liée à la reconnexion à ses ressources internes a été suivie d’une grosse période de doute…

 

 

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Aller plus loin

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