La reconversion était déjà devenue, multiplication des publications oblige, un sujet en vogue avant la pandémie et il semble que celle-ci ait encore augmenté le désir de changer de métier, comme l’indique nombre d’enquêtes. J’ai répondu aux questions de BSmartTV en compagnie de Ludovic de Gromard, fondateur de Chance, sur ce qui en motive le désir et les différences d’accompagnement entre nos deux cabinets.
« Crise du Covid, accélérateur de la reconversion ? »
Il est évident que la pandémie a donné des envies de bifurcations professionnelles à de nombreuses personnes pour de multiples raisons, notamment la perte de sens, parfois exacerbée par les conditions difficiles (comme le travail à domicile en conditions détériorées, qu’on confond trop souvent avec le télétravail) ou révélée par la crise. Cette perte débouche sur une augmentation du désir de reconversion qui a pour motif non pas simplement le sens au niveau professionnel, mais plus généralement donner du sens à sa vie.
Des motivations de coach
Assez rapidement, l’émission a pris un chemin de traverse, celui des différences d’accompagnement entre l’organisme Chance et Ithaque coaching, soulevant au passage plusieurs questions sur lesquelles je reviendrai prochainement, le format de l’émission ne permettant pas de les préciser suffisamment :
Pourquoi j’ai choisi d’accompagner la reconversion et les bifurcations professionnelles
Quel est mon rôle, en tant que coach, auprès de mes clients
En quoi mes accompagnements se différencient-ils du bilan de compétences
Pourquoi je mène des accompagnements entièrement dépourvus de tests de personnalité
Quels sont les bénéfices de mes accompagnements
Bref : quelles sont les raisons qui me poussent à travailler comme je le fais et à avoir développer des accompagnements complètement différents des coachs qui ont intégré des outils du bilan de compétences ou inversement, des organismes qui ont ajouté du coaching à leurs bilans ? En attendant:
A chacun son accompagnement
L’organisme Chance de Ludovic de Gromard propose un parcours de coaching digital sous forme de réflexion méthodique en 12 semaines qui allie exercices en ligne, algorithmes et coaching individuel, soit un accompagnement très différent du mien.
Comme je le souligne dans l’émission, je ne crois pas qu’il y ait de bonnes ou de mauvaise démarche d’accompagnement, pour peu qu’on évite celles, peu onéreuses certes, mais qui sont un conglomérat sans substance de contenus pris à droite à gauche sur le web (et disponibles gratuitement, pour peu qu’on soit un brin explorateur). Je pense qu’il y a aujourd’hui un panel de possibilités suffisamment large pour que chacun y trouve son compte, en fonction de ses envies et de ses convictions. A l’évidence, les candidats à la reconversion qui s’adressent à moi n’ont pas les mêmes attentes ou les mêmes envies de s’y prendre que ceux qui s’adressent à Chance, à d’autres organismes comme Ticket for Change ou Bloomr par exemple, à des cabinets de bilan de compétences ou encore à des coachs qui, en général, proposent des « programmes », par essence éloignés de ce que je propose. L’avantage, c’est que chacun peut aujourd’hui trouver l’accompagnement qui lui convient selon ses propres critères!
La question de l’intention
Pendant l’entretien, le journaliste nous a posé la question de « notre intention » vis-à-vis de nos clients. Cet aspect mérite d’y revenir, car la question de l’intention du coach dans le cadre de ses accompagnements peut rapidement être glissante. Avoir des intentions envers le client présente le risque d’écouter davantage ses propres idées que celles du clients et peut déboucher sur des tentatives d’influence qui même lorsqu’elles s’auto-justifient sous l’étiquette « bienveillance », peuvent être de l’ordre de la prise de pouvoir et parfois même de la manipulation :
– Des préjugés plaqués sur le client
– Des jugements
– Des tentatives d’orienter le client malgré lui
C’est ainsi qu’une de mes connaissances a vu son idée de reconversion laminée par une coach « bien intentionnée »:
Il y a une différence majeure entre l’éventuelle (et problématique) intention d’un coach et l’objectif d’un client. Les miens viennent avec le désir d’identifier le projet professionnel qui leur conviendra le mieux. Si au fil des séances il s’avère que changer de métier n’est pas la solution pour eux, alors je m’adapte à leur nouveau désir de simple bifurcation ou de l’amélioration de leur quotidien professionnel. Le coach (que je suis, en tout cas) n’a donc pas d’objectif pour le client, ne cherche pas à le pousser dans un sens ou un autre, et son travail ne consiste pas à fournir au client une liste de métiers qui pourraient lui convenir.
Le seul objectif que j’ai ne concerne donc que moi : elle consiste à mettre à la disposition de mes clients tout mon savoir-faire pour
– Leur offrir un accompagnement complètement sur mesure, qui s’adapte à eux tout au long des séances en fonction de leurs besoins et leur personnalité.
– De mettre à leur disposition les outils qui vont leur permettre de choisir eux-mêmes leur orientation, en fonction de ce qui sera le plus en adéquation avec leurs besoins et aspirations.
– D’être suffisamment pédagogique pour que mes clients repartent avec une aptitude solide à réfléchir à tout autre désir de bifurcation ultérieure et à la mise à jour régulière de leur plaisir de travailler via le job crafting.
Pour voir l’émission en entier directement du BSmartTV
Pour l’écouter en podcast
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Aller plus loin
Vous voulez explorer votre désir de reconversion, sa faisabilité, sa pertinence? Vous voulez élaborer un projet de bifurcation professionnelle en accord avec vos besoins, appétences et aspirations? Ithaque vous propose son approche unique: Heureux qui comme Ulysse. Pour tous renseignements, contactez Sylvaine Pascual.