5 moyens infaillibles de tuer ses rêves

 

Evidemment, par rêves, je n’entends pas ces fantasmes de “meilleur job du monde”, de célébrité ou de richesses délirantes. J’entends ces aspirations qui nous font vibrer, ces projets qui ont du sens et réveillent en nous des envies profondes et qu’on remise parfois dans les arrières-boutiques de nos turbines à projets, à coups de pseudo rationalisations et de vraies croyances limitantes. En voici 5 qui vont immanquablement envoyer vos aspirations grossir les effectifs ces sinistres cimetières à rêves…

5 moyens de tuer ses reves

 

Faire vivre ses aspirations professionnelles

Combien de rêves finissent dans les cimetières parce que nous avons l’art de les condamner, de les auto-avorter à coups de croyances erronées, de les envoyer à la morgue des rêves assassinés? La majeurs partie de nos aspirations, qu’il s’agisse d’un désir de reconversion ou d’une idée de création d’entreprise, nos aspirations professionnelles, surtout si elles s’éloignent un peu des sentiers battus, finissent plus souvent au fond d’un tiroir qu’explorées dans toutes leurs dimensions, décortiquées et concrétisées.

rêves jamais réalisés

 

Bel Pesce est auteur de trois livres sur la concrétisation des aspirations et fondatrice d’une école dont le but est d’aider les étudiants à faire vivre leurs idées.  Pour nous encourager à faire vivre ces projets qui nous tiennent à cœur, dans cette conférence TED, elle a choisi de prendre le contre-pied des conseils de réussite et de nous détailler 5 moyens infaillibles de les tuer dans l’œuf.

 

 

5 moyens infaillibles de tuer ses aspirations

1- Croire que le succès est instantané

C’est bien connu, réussir à atteindre un objectif, en particulier s’il est ambitieux, tient plus du coup de bol qui produit un résultat instantané. Cette analyse, très ancrée, est pourtant souvent éloignée de la réalité et incomplète.

L’atteinte d’un objectif est toujours le résultat des actions mises en oeuvre, des efforts fournis pour y parvenir. Bel Pesce donne l’exemple de son admission au MIT. Elle a postulé et hop! Elle l’a eu! Beaucoup de gens ont interprété cet accomplissement comme un succès instantané alors qu’il a été le fruit de 17 ans d’implication dans ses études, pas le résultat miraculeux du remplissage d’un formulaire! De même, l’auteur d’un application qui connaît un grand succès en a sûrement développé 20 auparavant, il a probablement passé des années d’études à se perfectionner.

En d’autres termes, un objectif s’atteint avec du temps, de l’investissement, de l’engagement. Et si vous voulez être sûr de le foirer, continuez à croire que la réussite est une histoire de claquement de doigts, de succès éclair;)

succès éclair

 

2- Croire que les autres détiennent le secret de votre réussite

Les autres qui nous veulent du bien, notre entourage personel ou professionnel, nos proches, veulent nous aider et ne manquent pas de vous abreuver de leurs bons conseils car ils pensent tous avoir un idée précise de ce que vous devriez faire. Ils vous voient bien dans tel ou tel job, dans telle ou telle entreprise. Mais dès lors que vous regardez à l’intérieur de vous-même, d’autres possibilités émergent. Et ces décisions-là sont les vôtres, personne ne peut vous les dicter. Voir aussi:

 

3- Croire qu’on peut se reposer une fois atteint le sommet

Pour Bel Pesce, une fois atteint l’objectif que nous nous sommes fixés, il faut s’en fixer un autre plus élevé et ne jamais relâcher ses efforts, car selon elle, ce qui est bien n’est pas suffisant. C’est le seul point sur lequel je suis un peu en désaccord: autant je comprends l’idée de ne pas relâcher son effort, au risque de se voir dégringoler autant le mieux est parfois l’ennemi du bien et le culte du toujours plus ne produit pas toujours des gens heureux.

s'arrêter en court de route

A chacun d’établir sa propre définition de la réussite et, quand nous l’avons atteinte, il peut alors s’agir tout simplement non pas de conquérir d’autres sommets plus hauts et plus exigeants, mais d’entretenir le plaisir et la satisfaction. Avec des ambitions peut-être plus modestes, du moment que nous les trouvons nourrissantes. Et pour ceux qui veulent de frotter à de nouveaux défis toujours plus grands, ils en ont évidemment la possibilité. Voir aussi:

 

4- Croire que quelqu’un d’autre est responsable de nos échecs

“J’ai une idée géniale, mais personne ne veut investir dedans” ou bien “mon produit est épatant mais il ne se vend pas à cause de la crise” ou encore “mon équipe est incompétente, d’où le déficit de performance”. Voilà trois excuses qu’on peut aisément entendre face à un projet qui peine à décoller.

Dès lors que vous avez un projet qui vous tient à cœur, c’est à vous de tout mettre en oeuvre pour le réaliser. Oui, c’est potentiellement difficile de mettre sur pied une bonne équipe, oui, le marché n’est pas rose et les investisseurs difficiles à convaincre, mais la crise et les autres ont bon dos: si vous n’y arrivez pas, vous en êtes partiellement responsable et c’est en mesurant cette part de responsabilité que vous pouvez rebondi.

faute autrui

Il s’agit donc de prendre la responsabilité de ces objectifs qui nous tiennent à coeur et d’évaluer les stratégies que nous avons mises en place:

 

5- Croire que seul l’objectif compte

Selon Bel Pesce, le sentiment de plaisir et de satisfaction, d’accomplissement est plus directement lié au parcours qu’à l’objectif en lui-même. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle avec mes clients, nous intégrons l’objectif pour lequel il vient me voir dans un itinéraire plus large et incluons les objectifs qui suivrons l’atteinte du premier.

etapes plus importantes que objectifs

 

Nous avons tendance à croire que l’arrivée au sommet est un endroit magique où règne un bonheur durable, alors que ce n’est q’un sentiment temporaire dans un parcours de vie. Il est donc indispensable de savourer chaque étape de chaque objectif pour se nourrir de 1000 petits bonheurs plutôt que d’espérer que la félicité, une fois atteinte, soit égale et invariable. Ce qui, d’ailleurs, une fois le processus d’habituation achevé, la rendrait d’une fadeur et d’une monotonie bien éloignées du bonheur.

Chaque étape est différente. Certaines seront couronnées de succès,  savourez-les et profitez-en pour capitaliser sur l’accomplissement. D’autres vous verront trébucher et vous écorcher les genoux: faites-en des sources d’apprentissage et d’amélioration de vos stratégies. Voir:

Maintenant à vous de jouer et de donner corps à vos aspirations^^

 

 

Voir aussi

Bonheur au travail : que faire quand on n’est pas salarié d’une entreprise libérée ?
Les talents naturels: passeport pour le plaisir au travail
Carrière: t’as le profil Coco?
Entreprendre: les 10 clés de la réussite
Seconde partie de carrière: exploration et orientation
10 aptitudes pour une vie professionnelle sereine et dynamique

 

Aller plus loin

 

Vous avez des aspirations professionnelles et voulez leur donner corps et vie? Pensez au coaching. Pour tous renseignements, contactez Sylvaine Pascual au 01 39 54 77 32

2 Comments

  • nathalie dit :

    Je trouve que l’effort est le plus souvent un piège. L’injonction “fais des efforts” finit par dévorer tout le reste : le plaisir, la confiance en soi, les rêves. Notre éducation entretient déjà beaucoup ce culte malsain de l’effort, pourquoi ne pas plutôt réhabiliter le plaisir qu’il y a à effectuer un travail bien maîtrisé ? Ne peut on progresser sans souffrir ?

    • Sylvaine Pascual dit :

      J’ai un avis partagé sur l’effort: je suis d’accord sur l’injonction d’effort, aussi pénible que contre productive, voire génératrice de procrastination. Mais il peut aussi y avoir du plaisir dans l’effort, du moment qu’on choisit ce sur quoi on est prêt à transpirer. L’effort devient une impulsion moteur de dépassement de soi qui n’est pas une obligation mais au contraire source de joie. D’autre part, tout ce qui nous coûte n’est pas forcément insurmontable et insupportable et tout ce qui est fluide et facile n’est pas toujours source de progression. Et inversement! Il est donc bien ambivalent ce concept d’effort et mérite sans doute de peser pour soi-même ceux que nous sommes prêts à fournir et ceux que nous refusons. Et d’en accepter les conséquences;)

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