Bien-être: de l’air, de l’air!

 

Où je vous raconte ma vie respiratoire parce qu’il me semble important  d’explorer, d’évaluer et de répondre à nos besoins d’air, été comme hiver !

 

Besoin de respirer pour se détendre, se ressourcer, se préserver et réfléchir

 

 

Souffle compressé et besoin d’air !

Lorsque nous voyons une image, nous l’analysons avec nos systèmes de références, notre culture et aussi avec nos humeurs du moment. Lorsque je suis tombée sur celle-ci-dessus, postée par @rozanroll, elle m’a immédiatement donné le sentiment de pouvoir respirer.

Selon le dictionnaire, la respiration est un échange gazeux essentiel à la survie puisqu’il permet « d’approvisionner l’organisme en oxygène, et de le libérer du dioxyde de carbone. » Seulement voilà, parfois, on se retrouve le respirateur atrophié, les éponges asphyxiées, tellement le quotidien nous empoisonne de contraintes, de veulerie et de toute une panoplie de désagréments malvenus dont le nuage toxique nous donne le sentiment de respirer à l’aide d’un masque à gaz . De l’air !

Et pour cela, on nous propose des tas d’exercices de respiration.

Seulement voilà : il faut bien l’admettre, la respiration, ce n’est pas mon fort. J’ai fait beaucoup de sport dans ma vie et que ce soit en athlétisme, au rugby, à la piscine, au basket, au tai chi ou à la zumba, j’ai toujours respiré à contresens et à cheval j’étais capable de faire toute une reprise de dressage en apnée complète. Cette respiration en dépit du bon sens faisait se gondoler ma prof de pilates, qui trouvait qu’il valait mieux ça, au fond, que de ne pas respirer du tout.

Du coup, ça ne vous surprendra pas que je sois hermétique à la méditation. Ecouter ma propre respiration ou d’ailleurs tout bruit trop assurément répétitif et régulier, ça me fait friser le poil que je n’ai pas dans le dos. Depuis que j’ai 8 ou 10 ans, l’alternative a été un état contemplatif dont je vous parlerai une autre fois : il est une autre possibilité d’apaiser les tumultes de soi.

Besoin de lieux pour respirer

 

 

Épiphanie respiratoire et rapport au monde

Lorsque l’ICF m’a invitée à la conférence de Christophe André sur la pleine conscience, je me suis décidée à jouer le jeu et à aller au bout des exercices qu’il nous proposait. Bien m’en a pris. A un moment où nous étions tous concentrés sur notre respiration, voilà que la mienne, pourtant calme et régulière, m’a donné le sentiment que j’allais étouffer et m’affaler là entre deux chaises, réanimable seulement à coups de défibrillateur ou de compressions thoraciques.

Bien m’en a pris, donc, car j’ai fait là une découverte capitale, j’ai eu une épiphanie intergalactique comme on en a probablement que deux ou trois dans la vie : il faut respirer.

La respiration résonne dans notre rapport au monde : ce que nous en inhalons, ce que nous en rejetons. Je ressens comme je respire, ou peut-être l’inverse.  Et je me suis ainsi rendue compte que je respire mal depuis toujours parce que je traîne deux ou trois boulets personnels non réglés qui répandent dans l’air qui m’entoure des émanations toxiques qui me mettent donc les éponges en émoi. C’est comme ça que mon châssis pulmonaire m’a envoyé un message essentiel : “pas de ça fillette, on va quand même pas se polluer la chambre à air avec les nigauderies qui traînent dans tes dossiers mal fermés.” Contrairement à ce que m’ont répété des tas de moniteurs et instructeurs , je n’ai pas besoin d’apprendre à respirer. J’ai un double besoin qui m’emmènera plus loin :

  • Me débarrasser des relents nauséabonds de mes boulets, c’est mon psy qui est content, nous voilà avec de quoi observer, décortiquer, analyser, traiter pendant un bon bout de temps.
  • Reconnecter avec les lieux dans lesquels je respire, où je trouve l’air pur car les boulets y sont neutralisés.

Et ensuite, qu’est-ce que je pourrai méditer !

trouver des lieux pour respirer et mieux traiter nos dossiers... et ensuite méditer!

 

 

 

Air vicié, besoin de respirer et vases communicants

Des dossiers personnels ou professionnels mal traités qui peuvent nous enfermer dans des airs étouffants, qu’ils soient ouates feutrées ou émanences irrespirables, il est difficile d’y échapper. Et on peut faire tous les exercices de respiration qu’on veut, dans l’espoir de devenir les rois de la zénitude à ventilation immuablement réglée face à l’adversité. Dans la vraie vie, les emmerdes, ça arrive et on se retrouve le souffle court, le sentiment d’étouffer, haletant de rage, oppressé d’inquiétude, essoufflé de découragement. D’ailleurs même les grands émerveillements peuvent nous couper le souffle !

Et pour les traiter, nous ressentons souvent un grand besoin d’air ! Prendre l’air, un grand bol d’air, histoire de prendre du recul, de respirer pour mieux réfléchir. Bref, c’est une histoire de vases communicants : pour avoir plus d’air, nous avons besoin de traiter nos dossiers et pour mieux traiter nos dossiers, nous avons besoin d’air.

Ce qui m’amène au cœur de ce billet : l’importance de nous rendre régulièrement dans les lieux où nous avons le sentiment de respirer.

Chercher une reconversion qui parle aux tripes plutôt qu'un projet prudent

 

 

Le bol d’air bénéfique et solitaire

Nos quotidiens compliqués, les contraintes, les obligations, les transports, les petits tracas et grandes difficultés, les collègues, la famille, les N+ou- quelque chose, ça bouffe de l’oxygène, ça étouffe. Renouer avec ces endroits où nous nous sentons respirer pleinement est un sentiment à la fois libérateur, paisible, ressourçant, qui fait partie de ces instants cléments, ces petits espaces de repos et de réflexion à la fois, dans lesquels on peut tout expirer, tout inspirer, s’inspirer et exister. Un état simple dans lequel notre cerveau peut se mettre les doigts de pieds en bouquets de violettes et où nos bronches turbinent avec enthousiasme à ingurgiter un air revigorant. Un état limpide et lumineux, où l’on a le gosier dilaté, l’alvéole radieux.

Ces lieux où nous respirons pleinement et librement, nous avons parfois plaisir à les partager. Mais la plupart du temps, nous avons besoin d’en faire l’expérience simplement en compagnie de nous-mêmes. D’ouvrir tout grand la porte entre nous et le monde de laisser les courants d’air se mêler : ce n’est pas une expérience que l’on peut faire en bavardant avec un compagnon de voyage, d’ascension ou de balade. C’est un moment de connexion à soi.

 

 

Il est où, ce bol d’air ?

Cette question des endroits où nous respirons plus librement peut sembler facilement liée aux vacances, mais dépassons tout de suite cette idée reçue car les respirations de villégiatures sont limitées et vous risquez de passer les 11 prochains mois en apnée, ça va pas être facile.

Pour moi, le sentiment de respirer est lié aux grands espaces, où qu’ils soient, ce qui donne sens à mon goût immodéré pour eux et le besoin que j’ai de m’y trouver régulièrement. C’est probablement ce qui m’a emmené des plaines de Mongolie au Wadi Rum, des Andes argentines au Sahara et évidemment dans les Pyrénées.  Mais ces espaces sont évidemment trop inhabituels et trop synonymes de mes estivages ou escapades hivernales. J’en ai d’autres plus accessibles :

 

 

 

  • se concentrer au travailLe jardin de la maison familiale à Font Romeu, où la vue à 180° est si époustouflante qu’elle donne le sentiment d’y voir le temps s’écouler.
  • La garrigue de Calce, où toute la plaine du Roussillon s’étale à nos pieds.
  • Quels sont les lieux ou vous vous sentez respirer librement et profondément?La digue de Jullouville, où le ciel est si vaste et si teinté de nuances qu’il semble avoir toujours quelque philosophie à transmettre, quelque sagesse à partager.
  • Deux ou trois coins isolés du Parc de Versailles où je m’allonge dans l’herbe et je regarde les arbres et les bien etre respirationfleurs par en dessous, sur l’écran immense du ciel.
  • Deux ou trois coins de la forêt de Rambouillet où, depuis la tempête de 99, les arbres tombés ont laissé la place à des échappées si belles qu’elles donnent un immense sentiment de liberté.

 

Et vous, c’est où que vous vous sentez respirer en liberté ?

A quelle fréquence vous y rendez-vous?

 

 

 

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4 Comments

  • Florence dit :

    Merci merci MERCI!
    Il y a encore peu je ne vous connaissais pas, et en ces temps difficiles et parfois lourds que je traverse, vos écrits pertinents, drôles, humains, plein d’enseignements, et surtout non dogmatiques sont aussi pour moi une respiration… et nous partageons le même goût pour le rugby en plus… pour revenir au sujet, tout paysage qui ressemble à l’Irlande (le mieux est qu’il soit en Irlande même, on va dire) me traverse d’un élan d’oxygène. La combinaison forêt, mousse, eau et silence me chante en gaélique dans les bronches. Sláinte !

  • Genevieve dit :

    Oh! Que j’aime ce billet! Je l’ai hummé à plein nez. Autant les mots que le sujet m’ont enivrée. Toute sourire, j’approuve et envoie à toutes mes cellules cet oxygène qui, je l’espère, leur permettra de me guider vers le besoins de répéter l’expérience!!

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