Boulot idéal (2): l'environnement professionnel

Sylvaine Pascual – Publié dans Vie professionnelle

 

 

 Seconde étape de notre exploration du boulot idéal: l’environnement de travail, clairement négligé, et qu’on subit, bon an mal an, avec ses hauts et ses bas, convaincu qu’on a pas trop le choix,  plutôt que quelque chose de réfléchi, décidé  et construit avec soin.

 


 

L'environnement de travail est un élément beaucoup trop négligé du bien-être au travailAnecdotique environnement professionnel?


Au fond, l’environnement professionnel, c’est un peu la dernière roue du carrosse de la recherche d’emploi, du quotidien au travail ou de la reconversion professionnelle, l’aspect auquel on accorde le moins d’importance, en tout cas dans sa globalité, parce qu’on s’imagine avoir peu le choix. Pour de nombreux salariés, cela apparaît comme une évidence: l’environnement vient avec l’entreprise qui les embauche, point final.

 

On se retrouve avec le sentiment d’être prisonnier d’un environnement imposé, sans aucune marge de manœuvre. Même pour ceux qui créent leur entreprise, avec plein d’étoiles dans la tête dont l’une s’appelle Je-décide-de-mes-horaires et l’autre Je-travaille-où-je-veux-comme-je-veux, il arrive souvent de se retrouver à bosser 7 jours sur 7, parfois sur un coin de table de cuisine.

 

Dans les deux cas, on peut se retrouver avec des horaires pénibles, des collègues/clients désagréables, des lieux de travail aussi enthousiasmants qu’un blockhaus, du matériel inadapté etc.

 

Pourtant, un environnement professionnel qui pèse, ça a vite fait d’alourdir l’esprit autant que le quotidien et de générer un stress important et pourtant largement sous-estimé. Le supporter revient à gaspiller une énergie qui pourrait être utilisée à meilleur escient. Ne pas le prendre en compte dans un projet professionnel, c’est prendre le risque d’obtenir un job qui ne correspond pas à nos besoins (Voir Petite leçon équine au service de la recherche d’emploi) C’est parti pour la chasse aux gaspis…

 

 

 

Mini coaching: un environnement de travail idéal

 

Décortiquer l’environnement idéal est un GROS travail, souvent négligé car considéré comme anecdotique, ou peu, voire non modifiable. Laissez de côté vos convictions limitantes et autorisez-vous tout ce qui vous plairait.

 

Munissez-vous de votre imagination, de vos envies, de vos rêves, d’un papier et d’un crayon et nous voilà partis en exploration. N’hésitez pas à noter tous les détails qui vous viennent en tête, même les plus farfelus, les plus incompatibles entre eux ou avec votre situation: ils recèlent des clés de vos sources de motivation, d’énergie et de plaisir à bosser. Et il sera toujours temps de faire le tri entre les éléments prioritaires et essentiels à votre bien-être au travail et les autres. Détaillez les domaines suivant:

 

  • Votre poste de travail: les éléments qui le composent, le matériel, la déco etc…
  • Votre cadre de travail: le lieu, la décoration, les alentours, les horaires, les transports, la ville, la région, la distance à votre domicile, le temps de transport, les horaires etc…
  • Les personnes avec qui vous travaillez: le client/collègue/N+1/patron idéal, les relations que vous entretenez avec elles etc…

 

Pour chacun des domaines, évaluez l’écart entre votre situation actuelle et la situation idéale.

  • Qu’est-ce que ça vous dit sur votre emploi?
  • Sur ce que vous subissez?
  • Sur vous-même? Sur vos besoins?

 

  • Quelles actions, grandes ou petites pouvez-vous menez pour vous rapprocher, ne serait-ce qu’un peu, de votre environnement rêvé?
  • Pour le prendre en compte dans votre reconversion professionnelle?
  • Pour l’inclure dans votre recherche d’emploi?
  • Comment allez-vous vous y prendre?
  • Quand?

 

Personnellement, je suis en train de chercher des moyens de concilier mon goût et mon besoin de grand air et de grands espaces avec ma pratique de coach. Et vous? Quelles améliorations allez-vous apporter à votre environnement de travail?

 

 

Voir aussi

 

Le boulot idéal (1): une réalité à inventer?

Boulot idéal (2): l’environnement professionnel

Boulot idéal (3): tâches et comportements

Boulot idéal (4): compétences professionnelles

Boulot idéal (5): talents et stratégies

Boulot idéal (6): relations et communication

Boulot idéal (7): valeurs et convictions

Boulot idéal (8): le sens

Boulot idéal (9): salaire ou rémunération

Boulot idéal (10): reconnaissance et épanouissement

Boulot idéal (11): bonnes résolutions vs vrai projet

Boulot idéal (12): la cohérence du projet

 

Des solutions simples pour améliorer le quotidien au travail

La journée idéale

Reconversion professionnelle: guide téléchargeable

Relations: le grand ménage de printemps

Vie professionnelle: des attitudes à réhabiliter

4 trucs infaillibles pour se pourrir les relations

Un environnement à son service: bien choisir son bunker!

Résolution de problèmes: l’orientation solutions

Corvéable à merci: les limites de la flexibilité

Et vous, où aimeriez-vous vous réveiller?

Aller plus loin

 

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6 Comments

  • Edith dit :

    Il y a trois semaines environ, j’ai dû changer de bureau. Normalement, ce changement avait tout pour être plaisant : un bureau plus grand, plus ensoleillé etc…

    Je l’ai détesté pendant deux jours.

    Je l’ai admis en regrettant mon ancien bureau pendant une semaine et demie.

    Et puis, il y a deux jours, j’ai décidé de m’acheter les posters dont j’avais envie pour les mettre au murs, différents de ceux de mon ancien bureau. Et à la pause de midi, aujourd’hui, j’ai installé ma petite déco perso. Ce week-end, je vais faire l’acquisition d’une corbeille ou d’un plateau, genre artisanat solidaire, pour y poser agrafeuse, tampon dateur et autres…

    Bref, au lieu de continuer à bouder mon bureau, j’ai décidé de l’adopter. Je m’y sens mieux.

    Bon, c’est vrai que si je pouvais obtenir de ma collègue du bureau d’à côté qu’elle mette une sourdine quand elle parle et ferme la porte de son bureau quand elle discute avec d’autres, ça me ferait la vie plus douce encore. Mais comme elle du genre à entrer sans frapper et comme un bulldozer dans le bureau des autres, y compris celui de son chef de service, je pense que je vais avoir du mal à lui faire admettre que les autres existent….

    Allez un p’ti coup de positif : quand elle sera un peu moins surchargée de travail, j’essairai de lui faire comprendre que ses manières bruyantes me gêne…. En mettant des gants de velours et en enrobant le tout dans de la soie, j’ai des chances d’obtenir gain de cause, non ?

    Merci Sylvaine de nous aider à réfléchir et de nous mettre en “condition” d’agir…. merci aussi pour votre optimisme, et votre style d’écriture que j’aime beaucoup

     

    Edith

     

    PS : j’adore la photo ! J’espère pour vous que c’est un lieu familier. Il a l’air de s’en dégager beaucoup de paix, de sérénité avec un petit quelque chose de joyeux que n’ont pas d’habitude les couleurs d’automne lesquelles portent davantage à la nostalgie.

    Mais vous choisissez généralement bien vos photos. Un don ? Une pratique personnelle de la photo ? ….

    • Sylvaine Pascual dit :

      Bonjour Edith et merci pour ce beau témoignage!
      Félicitations d’avoir agi plutôt que de laisser votre première impression l’emporter et vous pousser à subir un environnement pénible;)
      Concernant votre collègue, vous pouvez y parvenir là où tout le monde a échoué, car il existe des tas de manières de ne pas obtenir ce que nous demandons, et nous les manions très bien. L’alternative étant bien entendu la demande assertive, très efficace pour peu qu’elle soit bien menée.

      D’autre part, merci pour la photo, c’est effectivement un lieu qui m’est familier, et c’est un de mes lieux de travail, puisque je m’y rends quand j’ai besoin de réfléchir à mes pratiques ou mes billets;)

  • fab le dit :

    J’adore vos articles, vraiment! C’est positif, çà donne vraiment envie de croire que certaines personnes on envie de faire bouger les choses. J’en ressors toujours plain d’espoir.

    Malheureusement, dans la vie professionnelle, je n’ai JAMAIS retrouvé  de telles considérations au niveau de la hiérarchie. A tel point que j’en viens à me demander si ce ne sont pas des doux rêves destinés à nous faire supporter tous ces “manques” envers le bien être au boulot, et qu’au final RIEN ne changera parceque “C’est trop cher” ou “çà vaut pas le coup”. Et là, je suis vraiment très déçu.

    Mais merci pour vos billets. Continuez!

    • Sylvaine Pascual dit :

      On est souvent surpris par ce qu’on peut obtenir à partir d’une demande bien faite!
      Par exemple, beaucoup de salariés espèrent obtenir un temps de télétravail avec une simple demande, sans avoir travaillé le projet pour le présenter avec les solutions pour sa mise en place sans heurts.
      De même, on peut modifier la nature de ses relations avec ses collègues sans rien demander à sa hiérarchie.

      Il y a une marge de manoeuvre au delà de ce que nous imaginons, et s’il y a au passage une ou deux déceptions, nous avons alors quand même obtenu une amélioration!

  • Denis.dgc dit :

    C’est bien vrai que l’environnement de travail c’est très important (souvent négligé) surtout à la maison. Pour ma part, un coin bureau agréablement aménagé m’a permis de prendre encore plus de plaisir, et ainsi de gagner en productivité. De plus mon chat, vient souvent se poser dans mon coin bureau lorsque j’y suis…serait ce un signe? 

    • Sylvaine Pascual dit :

      Probablement!
      Car il ne s’agit effectivement pas forcément de s’installer un bureau de ministre, mais bien un espace dans lequel il fait bon travailler… chat, ou pas (chez moi c’est avec,))

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