Apologie de la glandouille

Apologie de la glandouille, la bulle, la paresse qui permettent de se ressourcer et de recharger les batteries de votre cerveau

Quand ne rien faire est un art de vivre…
Il paraît que l’oisiveté est mère de tous les vices ? Tant mieux probablement, car le vice à ses vertus, réservées à ceux qui osent aller de temps en temps à sa rencontre !

Apologie de la glandouille, la bulle, la paresse qui permettent de se ressourcer et de recharger les batteries de votre cerveau


Eloge de la bulle

Buller, glander, traîner, lézarder, peigner la girafe, quelle que soit l’étiquette qu’on leur colle, les moments de paresse, d’oisiveté, de glandouille totales sont suffisamment rares pour être à la fois précieux et délicieux.

Inutile de philosopher sur ce que signifie exactement l’art de ne rien faire : savoir si sentir l’herbe sous ses doigts c’est déjà faire quelque chose n’est pas le propos.

Admettons qu’il s’agit ici de moments passés sans objectif autre que celui de ne rien faire de particulier, car la bulle décomplexée, l’oisiveté pensive, la paresse extatique, ça a du bon. Etrange bonheur que celui de n’avoir rien à raconter, rien à faire, personne à écouter, de se laisser aller à être totalement dans le présent et à s’émerveiller de ce qui nous entoure. Il ne reste plus que nos sens en éveil, qui attrapent ce dont ils ont envie, ce qui leur parle: un chant d’oiseau, une odeur, une image etc… une façon d’aller à la rencontre de la beauté, de générer des instants cléments, bref: de faire le plein de vitamines mentales.

Ne rien faire peut prendre bien des formes : traîner au lit le matin, coincer la bulle à la terrasse d’un café, paresser un moment dans le jardin, s’étendre mollement sur le canapé et contempler le plafond, ne rien prévoir pendant une journée etc… à vous de voir ce que vous avez envie de mettre dessus.

Le vice a ses vertus, donc la glandouille est pleine de bienfaits à réhabiliter

Rendre à César ses convictions sur le temps et se détendre

L’action est très valorisée, s’occuper est devenu une préoccupation de tous les instants, y compris en vacances, et tout nous pousse à rentabiliser notre temps, comme s’il s’agissait d’une entreprise à lui tout seul, puisque, c’est bien connu, le temps c’est du pognon.  Bref, nous passons le plus clair de notre bien le plus précieux à le gaspiller en courant derrière, ce qui est censé nous en faire gagner un peu plus.

Pourtant, s’arrêter de temps en temps, prendre le temps de respirer, de se poser, de se vider la tête, de déconnecter est un excellent moyen de prendre du recul, de se ressourcer pour repartir de plus belle, de relativiser l’urgence et l’importance des tâches quotidiennes.  Ainsi nous pouvons remettre délibérément à plus tard celles pour lesquelles il est inutile de se bousculer (ce qui n’est pas de la procrastination , mais de la procrastination positive!), en supprimer carrément d’autres qui tiennent de la complication inutile et diminuer les facteurs de stress.

Profiter des vacances pour réapprendre à glandouiller, à revasser

Au diable les champions de la pressurisation pour qui chaque seconde peut être dédiée à une action cruciale, ceux qui vouent aux gémonies le désœuvrement et y voient la marque du loser, l’obstacle à la réussite, le défaut suprême. La réussite peut parfois attendre quelques minutes! Rendons-leurs  leurs convictions et réapproprions-nous notre temps, de façon à déterminer par nous-mêmes dans quelle mesure un peu de glandouille nous détend, nous relaxe, recharge nos batteries et renforce notre efficacité professionnelle en permettant à notre cerveau de se mettre quelques minutes en mode veille, qu’on appelle aussi cerveau par défaut.
Un moment de paresse, c’est un instant de poésie, un petit cadeau fait à soi-même, car nous le valons bien. C’est l’occasion de se retrouver en tête à tête avec soi-même, de faire preuve d’un peu de bienveillance envers soi et de découvrir quelle merveilleuse compagnie nous sommes.

S’autoriser à coincer la bulle sciemment, à se mettre les doigts de pieds en éventail pendant un instant, c’est reconnaître que notre temps est tellement précieux qu’il mérite qu’on le goûte, que notre cerveau est tellement précieux qu’il mérite de se reposer pour éviter la surcharge. C’est aussi s’autoriser la rêverie, qui est bourrée de vertus enfin reconnues, en particulier pour la réflexion, la créativité et l’efficacité.

ne pas balancer ses vacheries et ses méchancetés dans l'océan des liens humains

Mini coaching : mettre la glandouille au service de son bien-être

La glandouille subie suscite l’ennui alors qu’un moment d’oisiveté choisie est une autre façon d’être acteur de sa vie. Il s’agit bien de glander en conscience, de s’autoriser délibérément un temps de bulle dont le seul objectif est… de buller. L’exercice peut s’avérer difficile pour certains, particulièrement programmés pour l’activité, et qui peuvent se sentir coupables de céder à la glandouille. Si vous en faites partie, allez-y doucement pour ne pas vous dégoûter d’emblée! Commencez par exemple par 5 minutes quotidiennes, puis augmentez petit à petit pour déterminer quel est le temps de glandouille idéal pour vous. Au bout d’une semaine:

Que remarquez-vous ?

Qu’est-ce que ça vous apporte ?

Comment vous sentez-vous ?

Si cet exercice est bénéfique, faites-le consciemment pendant au moins trois semaines pour qu’il devienne une habitude.

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Aller plus loin

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