Bien-être, relations: les instants de convivialité

Les bienfaits des instants de convivialité au travail

Tous les matins depuis 2009, je partage une image de café sur Twitter. Ça m’a valu parfois des interprétations mi paternalistes, mi psychologie de comptoir, pourtant, c’est simplement un café posé là, joli de préférence, le but étant simplement de partager un instant de convivialité avant de se mettre au boulot. Car les instants de convivialité sont précieux, ils réchauffent et nourrissent l’âme et le sentiment d’appartenance.

Les bienfaits des instants de convivialité au travail

 

 

Papotages inutiles?

Bibise du matin, pause café, minute de bavardage dans le couloir, ces très brefs instants pendant lesquels nous partageons non pas de « l’information importante », mais simplement un pouillème de chaleur humaine sont essentiels à notre bien-être, à notre humeur, et aussi à la performance.

Il fut un temps, heureusement révolu, où une fausse bonne idée issue de la gestion du temps et des priorités consistait à traquer les « voleurs de temps » jusque dans les recoins de nos pauses cafés, pour éviter de laisser échapper quelques précieuses minutes rentabilisables, et de les voir s’envoler, à jamais perdues, alors qu’elles auraient pu être transformées en efficacité professionnelle, jusqu’à épuisement des stocks.

Or, si ces minutes sont précieuses, ce n’est pas parce qu’on peut en faire quelque chose, mais justement parce qu’on n’en fait rien. Et lorsqu’on en fait rien à plusieurs, ce qui apparaît comme des bavardages oiseux devient en fait une double source d’énergie. D’abord parce que le cerveau se repose un instant et aura plus de facilité à redémarrer derrière, et ensuite parce que le partage, si anodin soit-il, de convivialité nourrit à la fois le sentiment d’appartenance et de reconnaissance. En d’autres termes, les communautés de glandouille minute devraient être reconnues d’utilité publique.

 

Besoins comblés: bien-être et efficacité

Et parce qu’ils participent de la satisfaction de deux besoins fondamentaux, ils nous rendent plus efficaces et plus performants. Car insuffisamment comblés, les besoins d’appartenance et de reconnaissance vont crier famine et occuper, plus ou moins consciemment, une partie du terrain de notre esprit et être consommateurs en énergie. Les deux seraient bien plus utiles à l’efficacité professionnelle sus-mentionnée s’ils étaient à sa disposition, au lieu d’être parasités.

A l’inverse, un sentiment d’appartenance solide et un besoin de reconnaissance satisfaits procurent un sentiment de bien-être profond, lié au sentiment d’une part d’être à sa place au sein des groupes dans lesquels nous évoluons, et d’autre part d’être empli de ces nourritures relationnelles indispensables à nos instincts troupaux*. En d’autres termes, les instants de convivialité participent d’une élégance relationnelle qui met du baume à l’âme et du plaisir dans nos journées.

 

Convivialité et amuses-gueules

Nous sommes tous, et probablement consciemment, en recherche de convivialité, le plus souvent au travers des moments partagés entre amis ou en famille: dîners, pique-niques, vacances, activités, événements sportifs etc.

Cependant nous avons tendance à accorder moins d’importance et à moins rechercher les petits instants de chaleur humaine partagée au boulot, qui sont pourtant à la convivialité ce que l’amuse-gueule est au repas: insuffisant pour être roboratif, mais potentiellement un régal de saveurs inattendues. Et, double bonus dans la verrine, ils sont en soi de véritables vitamines mentales, et ils pourraient très bien être des portes ouvertes vers plus si affinités.

Les instants de convivialité: plaisir, sentiment d'appartenance

 

Mini coaching: instants de convivialité

Ils sont donc à savourer pleinement, et même à multiplier, puisqu’au buffet apéritif, on finit parfois par se rassasier. Autant dans nos vies personnelles que professionnelles, quitte à entrer en conversation avec de parfaits inconnus à l’arrêt de bus, à rendre un sourire lumineux à l’automobiliste qui s’arrête pour vous laisser traverser, à prendre des nouvelles du gosse du collègue qui a été malade. Bref, à faire preuve de particules de chaleur humaine, parce qu’elle finissent vite par se chiffrer en kilowatt-heure à réinvestir soit tout simplement dans la bonne humeur, soit dans le travail, ou mieux: dans les deux.

Et vous, quels instants de convivialité partagez-vous?
Dans quelle mesure sont-ils suffisamment nourrissants?
Quels instants pourriez-vous ajouter pour engranger un maximum de vitamines mentales?
Comment en mettre davantage dans votre vie?

 

Un clin d’oeil au passage à Roselyne Van Eecke, qui m’a donné l’idée de ce billet, et dont la convivialité matinale est ô combien précieuse;)

 

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*pluriel de l’adjectif troupal: “du troupeau”. Je n’ai pas pu résister;)

 

Aller plus loin

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2 Comments

  • Ariane dit :

    oh oui, que je suis d’accord ! après avoir quitté le monde de l’entreprise, j’ai réalisé que le café du matin (et autres moments de convivialité) était ce qui me manquait le plus… Je suis donc ravie que twitter recrée un peu de cette convivialité matinale et de ce partage, pas du tout inutile, en virtuel !

    • Sylvaine Pascual dit :

      Hello Ariane,
      C’est une raison supplémentaire pour laquelle ce café virtuel du matin est important pour moi: ces indispensables moments de convivialité sont un aspect du télétravail ou du travail en solo des indépendants qu’on oublie souvent de prendre en compte. L’avantage des réseaux sociaux, c’est qu’on peut le réinventer autrement! Pour ma part, je rédige mes billets de blogs au café, ce qui est un autre moyen de recréer de la convivialité: on y a vite ses habitudes^^

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