Bien-être: quel degré d’oursitude nord?

L'ousritude: la tendance plus ou moins marquée à rechercher des instants de solitude heureuse

 

L’oursitude est, dans mon vocabulaire non accrédité par l’Académie française, la tendance plus ou moins marquée à rechercher des instants ou des moments de solitude. Le parallèle étant facile, utilisons l’analogie plantigrade pour explorer le degré d’oursitude dont nous avons besoin et la latitude que nous nous donnons en termes de micro-hibernations.

L'ousritude: la tendance plus ou moins marquée à rechercher des instants de solitude heureuse

L’oursitude

La comparaison avec le plantigrade par nature plutôt solitaire et enclin à l’hibernation est malheureusement devenue synonyme de peu de sociabilité et du désir de solitude. Par degré d’oursitude, j’entends donc l’ampleur du besoin de chacun de se retrouver seul avec lui-même et surtout pas un éventuel manque de sociabilité.

J’ai découvert la solitude heureuse de l’oursitude au hasard des aléas de la vie, suite à un accident qui m’a laissée presque deux ans sans travailler et très peu mobile. Une fois mon carnet d’adresses épuré de tous ceux qui n’ont pas trouvé ça fun, j’ai eu beaucoup de temps à moi. Et j’ai fait une découverte phénoménale, une de celles qui changent une vie: je me suis rendue compte que j’étais pour moi-même d’une compagnie plutôt agréable. J’étais souvent d’accord avec moi-même, je partageais largement mes propres goûts et mes débats intérieurs étaient somme toute peu houleux, quoique d’une grande richesse. J’ai commencé à trouver que cette voix qui parlait dans ma tête et que jusque-là je m’étais acharnée à taire au profit d’interactions constantes, avait des analyses pertinentes, des idées à foison, des avis dignes de mon propre intérêt. Bref, j’ai découvert que passer du temps avec moi-même était confortable, sympathique et parfois même savoureux: je me suis plu à m’écouter réfléchir et à pousser mes raisonnements, à penser dans tous les sens, à mon propre rythme et sans les freins de la discussion. J’y ai découvert aussi ma propre capacité à m’emerveiller, à savourer l’instant présent et j’y ai conçu mon concept des Vitamines mentales.

Cette expérience m’a été fondamentalement utile: c’est elle qui m’a permis de comprendre mes propres fonctionnements et m’a permis de reconnecter avec le goût de réfléchir, d’analyser, de construire une pensée, compétences tant aimées de mes années d’études et que j’avais largement perdu dans ma vie professionnelle précédente, ou mes neurones peinaient à trouver de quoi frétiller. J’y ai découvert que je ne suis pas ultra-collaborative et que ça n’est pas très grave! Et depuis, je pratique l’oursitude avec application, elle est le garant de ma bonne humeur et de ma créativité.

Une étude récente affirme que les gens intelligents sont plus heureux s’ils voient peu leurs amis. Cet article m’a fait réfléchir, non pas sur les éventuels liens entre intelligence et oursitude, mais peut-être sur l’intelligence de l’oursitude ou, à défaut d’estampiller ça intelligence comme on le fait un peu pour tout  en cette époque adepte de superlatifs, sur les bienfaits de l’oursitude – qui, à l’évidence, ne se limitent pas à moi-même;) et comment nous donnons peu de latitude à ces micro-hibernations qui nous permettent pourtant de trouver notre nord.

Oursitude: moments eul avec soi-même pour se ressourcer, penser, trouver son nord

 

Je ne suis pas l’ours que vous croyez

Quand on parle d’ours, on pense évidemment à tous les clichés renvoyés sur les personnes qui apprécient leurs moments de solitude et qui se retrouvent vite étiquetés introvertis (par opposition aux merveilleux extravertis), ces taciturnes bizarres, distants, autistes, inadaptés sociaux.  Nous vivons dans un monde où le tout collaboratif et le tout-social (en anglais dans le texte) nous envoient de l’obligation à vivre et travailler ensemble tout le temps, d’être connecté à toute heure sous peine d’être un ringard 1.0 et où ne pas avoir quelqu’un avec qui discuter sur son smartphone quand on attend à la caisse du supermarché, c’est quand même être un loser pas populaire.

Cette pensée binaire est en elle-même tellement fatigante qu’elle me pousserait sans sourciller à l’hibernation-minute! Il en va des ours comme des nuances de fauve en automne: il y en a de toutes sortes et derrière les apparences chaque ours n’est pas aussi anti-social qu’on voudrait le croire, ou inversement, les hyper-sociables cachent bien l’oursitude qui hiberne en eux:

– Il y a des ours des cavernes, qui ont chacun leur antre et pratiquent la retraite-retranchement dans des espaces qui n’appartiennent qu’à eux et qu’ils ne partagent pas volontiers. Ce qui ne les empêchent pas d’avoir besoin d’amour et d’affection comme tout un chacun.

– Il y a des ours des bois qui opèrent des replis stratégiques plus ou moins fréquents, quand ils ont besoin de se ressourcer, qu’on considère avec étonnement lorsqu’ils s’éloignent un moment.

– Il y a des pandas discrets et silencieux, pourtant bien beaux quand on daigne les regarder tels qu’ils sont.

– Il y a des grizzly mal embouchés qui détestent qu’on vienne les déranger, mais qui sont d’une grande gentillesse dans les moments de sociabilité choisie.

– Il y a des nounours gentils et qui se laissent facilement approcher, mais comme ils sont plutôt en retrait, on ne le sait pas forcément.

rehabiliter-gentillesse

– Il y a des ours des Pyrénées qui peinent à trouver leurs territoires et à les faire respecter et qui peuvent, face à cette frustration, se taire ou s’énerver.

– Il y a des bisounours, ours bienveillants et chaleureux et qui préfèrent la vie en communauté, les interactions et la présence, mais qui savent se taire, battre en retraite, laisser de la place quand c’est important (veiller bien, c’est aussi ça).

– Il y a des Balou volubiles, sociables et extravertis, déconnectés ou non de leurs besoin d’instants à eux, qui ignorent parfois (dans les deux sens du terme) l’ursidé qui hiberne en eux.

– Il y a des ours râleurs, des grincheux qui ont surtout besoin d’amour et d’affection, mais enveloppé dans les oripeaux de leur grognonitude, c’est peu perceptible.

Comprendre le rôle de sauveur pour mieux en sortir

 

Il y a aussi des ours blancs, des ours polaires, de Kodiaks etc. qui ont chacun leurs spécificités et puis il y a la majorité d’entre nous qui sommes des ours hybrides, savants mélanges de tout cela: un poil bisounours, un brin Grizzly etc. Au milieu de toutes ces nuances, il y a deux certitudes:

1- Chacun de nous a un ours tapis dans sa tanière intérieure, qui gagnerait à connaître ses besoins de moments seul(e) et à apprivoiser cette possibilité, à la reconnaître comme un instant à soi, un instant de ressourcement et de joie, plutôt qu’à la craindre comme le signe d’un isolement motifère.

2- Tous ces ours vont avoir, de temps à autre, besoin de se retrouver seuls, tranquilles avec eux-mêmes. Car même s’ils l’ignorent ou le rejettent, ce besoin est là pour un bonne raison: nous nourrir de ses bienfaits.

 

La peur de l’ours

Associée trop promptement à l’isolement moral et physique, la solitude – et par extension l’aptitude à l’aptitude à l’oursitude – a plutôt mauvaise presse et est davantage considérée comme un problème dont il faut nous préserver ou nous débarrasser que comme une source de joie et de félicité. Cependant refuser tout moment de solitude avec soi-même, c’est un peu comme être absent de sa propre vie intérieure et à force de se perdre de vue, on se perd tout court, ce qui nous amène au “j’ai besoin de me retrouver” et à l’augmentation des séjours “retraite”.

La solitude fait peur en ce qu’elle est indissociable de la condition humaine: chaque expérience que nous faisons, même partagée, nous la faisons seuls et ne pouvons jamais être certains d’avoir été compris dans nos sentiments face à elle. La présence des autres et les interactions avec eux finissent par constituer un refuge qui nous préserve de l’isolement et du repli sur nous-mêmes. Des fois qu’en explorant notre intériorité, nous trouvions des choses qui nous déplaisent, qui viennent bousculer l’édifice que nous nous évertuons à faire tenir contre vents et marées!

La solitude trouble les cerveaux qu'elle n'illumine pas

 

C’est peut-être la raison pour laquelle Victor Hugo disait “La solitude trouble les cerveaux qu’elle n’illumine pas.”  qui reconnaissait aussi que “L’enfer est tout entier dans ce mot”, soulignant toute l’ambiguïté de l’affaire.  La solitude finit même par être suspecte, lorsqu’elle est trop visible: “trop souvent confondue avec l’isolement, «elle est toujours jugée à l’aune de l’injonction dominante à vivre en couple», estime le sociologue Éric Donfu, fondateur de DRS, un atelier d’étude sur les transformations de la société contemporaine. A laquelle on peut ajouter une autre injonction dominante, professionnelle celle-ci, celle du tout collaboratif. «Et les actes solitaires sont perçus comme suspects», renchérit Hervé Magnin.” dans cet article

Au final, plutôt que de susciter méfiance et jugements, certains parmi nous finissent par taire ou ignorer leur propre degré d’oursitude, par la mettre en hibernation pour correspondre à l’injonction de sociabilité de l’époque. Et nous finissons grégaires par obligation, à l’oursitude en voie de disparition, au détriment du bien-être, de la capacité à réfléchir, à penser par nous-mêmes et à nous ressourcer.

 

L’homme qu’à vu l’homme qu’à vu l’ours

Les bipèdes qui s’autorisent leur propre degré d’oursitude sont donc en voie de disparition – même malgré les tentatives de réhabilitation – au point qu’un jour on finira par en raconter la légende…

Quelle que soit la raison pour laquelle nous nous refusons toute latitude en termes de solitude,  trois réactions possibles peuvent se faire sentir, toutes liées au déni de notre propre besoin d’oursitude, sacrifiée sur l’autel d’une hypersociabilité parfois pesante.

La frustration, l’agacement – liée à ces autres qui sont constamment présents, qui encombrent notre territoire et nous nous retrouvons ours mal léchés, 40èmes rugissants, dont l’agacement face à ce manque d’espace peut aller jusqu’à nous emporter contre nos proches, ces envahisseurs qui ne comprennent pas nos désirs de solitude, dont nous ne parvenons pas à nous faire entendre – souvent faute d’affirmation de ce besoin. Il devient alors indispensable d’apprendre à exprimer nos besoins à cet entourage qui l’ignore, puisque nous n’avons jamais vraiment dit quelque chose à ce sujet.

La lassitude, la tristesse- lorsque le manque de temps passé seul(e) est le reflet d’un décalage entre notre mode de vie et nos valeurs. L’excès de temps à plusieurs dépouille notre vie du sens qu’elle devrait avoir et qui serait assuré par ce temps de solitude et d’introspection, 60èmes sifflants à nos oreilles que tout ça ne rime à rien. Nous avons alors besoin de remettre de la cohérence et de l’harmonie entre notre façon de vivre et ce qui est important pour nous.

le déni d'oursitude peut générer frustration, anxiété ou lassitude

L’anxiété, l’agitation – lorsque nous avons le sentiment d’être prisonniers d’une espace trop partagé, qui ne laisse pas de place à une liberté bienfaisante. Nous voilà alors 50èmes hurlant d’angoisse de nous noyer dans ces tourbillons d’interactions et cherchant tous azimuts une île perdue où nous réfugier dans le calme et la tranquilité. Nous avons alors besoin de trouver des solutions pour créer cet espace à l’écart du vacarme du monde.

Nous avons tous besoin de temps avec nous-même, qui est un temps de récupération, d’introspection, de ré-équilibrage, une quarantaine salutaire en deux modes: à l’écart du monde  pendant laquelle nous nous ressourçons pour mieux y revenir, ou dans laquelle nous limitons les sollicitations pour mieux le ressentir, ce monde, et nous y retrouver. Comme tous les besoins, celui-ci va être extrêmement variable et va demander d’être évalué individuellement plutôt que formaté à coups de vérités universelles et le degré d’oursitude nécessaire à chacun va correspondre à sa propre capacité à satisfaire ce besoin.

 

Le temps avec soi-même: havre luxueux des ours heureux

“La solitude est fondamentalement l’expérience ressentie d’être avec soi-même.” dit le psychologue Jules Bureau. Ce qui signifie qu’utilisé seul, le terme ne pose donc pas de jugement sur la nature de cette solitude, qui peut être aussi heureuse que malheureuse. La douloureuse solitude de l’isolement moral et relationnel n’exclue pas l’heureuse solitude d’un instant contemplatif, d’un moment de rêverie vagabonde, d’introspection ou simplement de temps passé en compagnie de soi-même.

L’oursitude correspond à cette solitude heureuse: elle est l’aptitude et le désir de passer du temps seul(e) et de le savourer, de profiter de sa propre compagnie. Le temps passé seul avec soi-même peut ainsi être source de plaisir et de joie. une “oasis luxueuse” loin du bruit et de la fureur, une parenthèse où ré-équilibrer son PH émotionnel, un refuge pour ne se laisser happer par une société psycho-toxique, pour ralentir, pour réfléchir ou se détendre, pour déconnecter du monde extérieur et se reconnecter à ce qui se passe en nous. Pour être présent à nos vies.

bienfaits des moments de solitude heureuse

 

Nous ne sommes pas toujours prêts à écouter ce qui se passe en nous: dans notre corps, dans nos émotions, dans nos pensées. Nus sommes parfois effrayés à l’idée que, seul(e) avec nous-mêmes, il n’y a pas de masque qui tienne,  Portant, derrière nos pensées les plus plombantes, il y a des ressources phénoménales auxquelles nous n’avons accès que lorsque nous sommes en relation à nous-même.

“La solitude offre à l’homme intellectuellement haut placé un double avantage : le premier, d’être avec soi-même, et le second de n’être pas avec les autres.” Disait Schopenhauer, dont le dilemme du hérisson, qui recommande la modération dans la compagnie d’autrui, cache peut-être l’accès à sa propre richesse intérieure. Car ces moments de solitude choisie ont bien des bénéfices, qui nous permettent de retrouver le nord de nous-mêmes:

 – Du temps pour réfléchir: l’immédiateté de notre époque, pour peu que nous y répondions un peu trop, nous coupe de notre capacité à réfléchir en profondeur, par nous-mêmes et nous fait prendre le risque de tomber dans le piège du prêt-à-penser.

 – Retrouver le contact avec soi-même. Nous sommes nombreux à avoir peu conscience de nos goûts, de nos désirs, de nos besoins, de nos attentes, de nos émotions.

 – Un espace de liberté: dans lequel vous pouvez penser ce que vous voulez, comme vous voulez, sans que personne n’y trouve à redire, à juger, à débattre. Nous y sommes donc nous-mêmes, dépouillés des apparences et du désir de plaire, seul(e) avec notre subjectivité, nos opinions.

– Un espace d’imagination et de créativité: puisque vous pouvez y penser comme vous voulez, vous pouvez aussi y créer des mondes y concocter des projets, y élaborer des idées.

 – Un espace d’émotions et de ressenti : souvent remis dans notre poche avec un mouchoir délicatement posé par dessus, surtout dans le cadre professionnel, nos émotions et nos ressentis trouvent une place de choix dans nos instants de solitude et c’est toute notre vie intérieure qui s’enrichit d’informations. D’autre part, l’émotion étant une mise en mouvement, nous pouvons aussi y gagner en vitalité et en énergie positive.

les bienfaits ddes instants de solitude: penser, réfléchir, se ressourcer, ressentir etc. loin du brouhaha

 – Un moyen de sortir du regard de l’autre: la solitude nous sort du regard de l’autre et du besoin de reconnaissance qui ne définit notre valeur qu’en fonction de ce regard. Elle nous permet de revenir à nous-mêmes et

 – Un moyen de se réconcilier à soi-même: comme je vous l’expliquais plus tôt, les moments de solitude peuvent aussi nous amener à découvrir une intériorité riche et agréable, qui nous rapporche de l’acceptation de nous-même.

 – Un chemin vers soi “Apprendre à vivre sa solitude, c’est aussi commencer à habiter sa propre vie.  […] se retrouver, c’est être présent à soi, c’est retrouver un espace intérieur où on se réapproprie sa vie.” comme l’explique cet article du Monde.

 – Un moyen de se préserver du vacarme du monde, de se protéger d’une société psychotoxocité d’une société qui nous submerge de sollicitations et nous empêche de penser par nous-mêmes. Voir:

 – Un moyen de plonger dans le grand rien pour en percevoir toute la richesse et savourer les mystères et les merveilles que nous allons y rencontrer:)

un instant de solitude loin du bruit et de la fureurCrédit photo: Le grand rien –  Julien Pascual

 

Déterminer votre propre degré d’oursitude nord

Pour renouer avec votre propre besoin d’oursitude, autant commencer par le mesurer avant de l’expérimenter, petit à petit.

Quels besoins de solitude ressentez-vous?
En termes de temps, de fréquence, de nature?
Où placez-vous la limite entre oursitude heureuse et isolement ?
Quels besoins de relations avez-vous?
En termes de temps, de fréquence, de nature?
Comment articuler les deux?

Peut-être alors que nous pouvons commencer à prendre du temps pour nous en nous absorbant dans une activité agréable avant de nous essayer à du temps de glandouille branchée sur nous-mêmes, ou profiter des instants de solitude subie pour expérimenter le temps avec soi-même: heureux les ours des caisses de supermarché! Vous faites la queue quelque part, profitez-en pour passer un moment dans votre tête et voir ce qui s’y passe. Ou pour observer le monde autour de vous et ce qu’ils suscite en vous. Bref: pour faire l’expérience de votre vie intérieure.

Il n’est pas nécessaire de faire une retraite silencieuse dans un couvent pour faire l’expérience simple et bienfaisante de l’oursitude heureuse. S’appuyer uniquement sur ce genre de pratique, c’est comme croire que les vacances permettent de réparer tous les maux du travail ou que boire du bouillon pendant une semaine vous lave de tous les excès de table. Ce n’est pas du rééquilibrage, c’est du pansement. Les bienfaits de l’oursitude se font sentir lorsqu’elle est plus régulière et adaptée à vos besoins.

Instants contemplatifs, méditation, glandouille, rêverie, savourer l’instant présent, moments pour soi, il y a mille manières de cultiver l’oursitude dont vous avez besoin, aussi je vous souhaite de trouver les vôtres et de vivre de belles solitudes heureuses sous des latitudes lumineuses:)

ursitude radieuse, ces moments de solitude heureuse où on réfléchit

Aller plus loin

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4 Comments

  • Christine Denié Hervy dit :

    Bonsoir, je vous suis de loin en loin et vos écrits sont souvent jubilatoires pour moi. J’aime votre créativité.
    Vous devriez songer à l’écriture (au sens d’écrivain). Pourquoi pas des nouvelles pour commencer ?
    Je vous vois bien parmi les écrivains dits “humanistes” comme “Le vestibule des causes perdues” de Manon Moreau.
    Je serai votre 1ère fidèle lectrice, promis ! Déjà un livre vendu avant même qu’il soit écrit 😉
    Voilà, voilà…
    Christine DH

    • Merci Christine, je suis très touchée par ce retour!
      Plus jeune, j’ai écrit des nouvelles, j’aimais raconter des histoires, mais je ne vois pas dans ma propre écriture le génie nécessaire à mes yeux pour être un écrivain digne de ce nom et je me sens trop paresseuse pour développer cette intelligence de la structure et de la narration, ce sens de la cohérence narrative et scénaristique qu me plaisent tant chez les auteurs que j’admire! Je me sens plus à l’aise dans mes bulles de concret que dans la fiction… et en même temps, sait-on jamais, on verra bien ce que l’avenir pose sur la table de mes motivations et aspirations!

  • Barnabé dit :

    Merci, Merci. Votre texte me rassure:) Je peux donc être fier d’être un ours, un vrai… et surtout être fier de parfaitement bien le vivre. Je rajouterais, en tant qu’ours, que je déteste avoir l’Impression que l’On m’impose de renier mes valeurs… Ce qui advient forcément lorsque la vie est trop Communautaire (de pensée)… Et que l’On ne reconnait pas l’ours qui est en Moi.
    Je suis manager et arrive très bien à concilier l’ours et la sociabilité nécessaire à l’exercice de mes fonctions… Toutefois, il est vrai que c’est hors code social véhiculé : et bien non, je ne suis pas et ne veux pas être un leader… Je ne prends pas les autres pour des crétins, il peuvent se “leader” tous seuls et prendre leurs responsabilités.
    Par contre, cela m’est beaucoup plus compliqué de vivre une vie de couple (sur la durée), cependant j’adore sortir de ma tanière pour jouer avec mes petits oursons.
    Barnabé (mon pseudo ours)

    • Cher ours Barnabé, merci pour ce témoignage qui montre une fois de plus que nous ne sommes pas les ours que l’On croit et surtout qu’on a le droit d’être tel qu’on est plutôt que tel que la société nous enjoint d’être à un instant T!
      Plus dur dans la vie personnelle, c’est certain pour les ours de tout poil qui ont des conjoint(e)s à l’oursitude bien moindre. Concilier deux oursitudes amoureuses est un art à part entière!

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