5 alternatives actives pour ceux qui n’aiment pas la méditation

Si la méditation ne cesse de démontrer ses bienfaits, elle n’est pas du goût de tous. Quelles alternatives pour ceux qui n’ont pas envie de s’y mettre par obligation, tout en cherchant des bénéfices similaires? En voici 5.

La méditation obligatoire, non merci

On a le droit de rester parfaitement hermétique à la « méditation de la montagne » et ses métaphores un poil limitées (demandez aux Monts d’Arée, si une montagne est immuable), ou de trouver le scan corporel bien trop ennuyeux pour se l’infliger quotidiennement, tout autant qu’on a le droit de trouver dans la pleine conscience une formidable source d’apaisement et de transformation de sa propre relation au monde.

Parmi les bénéfices de la méditation, il est attendu* qu’elle favorise l’attention, la concentration, la mémoire, la gestion des émotions, les performances cognitives et la créativité. Mais pour les foisonnants du neurone qui s’y sentent rétifs, la bonne nouvelle, c’est qu’elle n’est pas la seule option à votre disposition si c’est là votre objectif.

Alors passons outre sa récente récupération productiviste et sa transformation en injonction du parfait petit employé qui sait gérer son stress (mais sans en questionner les causes, en tout cas dans certaines façons de la présenter**). En particulier les pétillants de la carafe que ses exigences laissent sur le carreau et qui, n’arrivant pas « à s’y mettre » en viennent parfois à se sentir coupable. 

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Non, le mental n’est pas toujours le Mal!

Car ceux-là ne sont pas tous des victimes d’eux-mêmes, de leur cerveau, de leurs émotions ou de leurs pensées, lieux de tous les maux selon certains promoteurs de la méditation pour qui le mental, c’est le mal. Et qui opposent un poil trop vite être et faire, alors que les deux peuvent aussi s’associer ou aller de pair.

Il est possible et même évident que pour certaines personnes « trop penser » soit synonyme d’éparpillement, inconfortable ou épuisant. Cependant, beaucoup d’entre nous, en particulier les bouillonnants du bulbe, ce qui se passe entre nos deux oreilles est aussi une source merveilleuse de créativité, d’imagination, d’analyse, de réflexion, de compréhension, d’idées. Et in fine, de plaisir, de joie, de détente en même temps.

Pour développer sa concentration, sa capacité d’attention ou simplement pour se relaxer, se ressourcer en s’ancrant dans le présent, on peut aussi s’appuyer sur sa turbine à pensées et passer un moment avec soi-même déconnecté de l’hyper sollicitation ambiante. Je vous avais déjà partagé 5 alternatives contemplatives à la méditation, voici maintenant 5 alternatives qu’on pourrait qualifier d’actives, car il s’agit cette fois-ci de faire quelque chose.

5 alternatives pour ceux qui n'aiment pas méditer

5 alternatives actives à la méditation

De même que pour les alternatives contemplatives, il ne s’agit là ni de recettes miracles pour compenser un quotidien professionnel délétère, ni de trucs et astuces pour calebasses en rideau et encore moins d’injonctions utilitaristes pour devenir uber-performant et over-résistant au stress. Ce sont des simples pistes, à expérimenter ou non, selon vos envies ou pas, à articuler peut-être avec la méditation, pour remettre de la détente, du plaisir, un peu d’instant présent dans votre quotidien.

1- La poésie

La poésie nous emmène au contact du beau, de la beauté des mots, du rythme, d’une forme d’harmonie qui nous permettent de vibrer avec elle. Elles nous offre aussi une source formidable de matière à réflexion, d’invitation à penser le monde qui nous entoure, à le regarder autrement, à nous connecter à une part de sensible qui s’exprime souvent peu.

Lire, réciter, écrire de la poésie a de multiples bienfaits :

2- Marcher

La marche à de multiples bienfaits pour la santé physique. Mais si nous sommes dotés de jambes, c’est aussi probablement en lien avec le fait que nous sommes des êtres de mouvement et elle n’est pas anodine, l’association entre s’aérer l’esprit et se dégourdir les jambes.

La marche détend, elle favorise l’attention et la créativité, l’émerveillement et mettre un pied devant l’autre crée un mouvement régulier qui peut aussi faciliter la réflexion. Personnellement, j’ai toujours eu le sentiment que ma machine à penser est directement branchée sur mes guibolles, comme une courroie de transmission très efficace : dès que je marche, en particulier dans la nature, elle produit des idées en veux-tu en voilà. Et des interactions entre la colonne vertébrale et le cerveau pourraient expliquer ça:

3- Ecouter de la littérature audio

Parce qu’ils nous emmènent dans leur monde sans passer par la lecture, les livres audio s’adressent directement à notre imagination, qu’ils mettent à profit pour créer des représentations de ce que nous entendons : l’histoire, mais aussi les descriptions, l’ambiance, les personnages. En captivant note attention, ils nous donnent aussi accès aux informations non verbales comme le ton de la voix. Le rythme de l’écriture, les nuances du style, l’interprétation du texte par le lecteur et sa voix, parfois la musique et les bruitage ajoutés (comme dans les fictions de France culture) donnent une expérience différente du récit, très immersive. Et se laisser raconter une histoire peut être un vrai plaisir, ressourçant et créatif, mais sans effort.

Il ne s’agit pas pour moi de comparer avec la lecture d’un livre ou de vanter le fait que les livres audios peuvent s’écouter en faisant du sport. Il semble simplement que les études menées sur le livre et le livre audio aillent dans le sens de bénéfices relativement similaires, avec quelques différences. Il y peut-être a là simplement un moyen potentiellement relaxant de bénéficier de la littérature, par exemple quand les yeux fatigués par le travail sur les écrans, on lit moins.

4- Ranger et nettoyer

Rien de tel que la vaisselle ou l’aspirateur pour rêvasser décontracté. Ce sont même, pour certains d’entre nous parmi les plus affairés, les seuls moments où l’on s’autorise vraiment son cerveau à vagabonder à son propre gré.

Personnellement, étant à la fée du logis ce que le couteau est à la poule, je ne peux pas dire que je m’y adonne volontiers. Pourtant, de temps à autres, quand ma cafetière a besoin de trouver les moyens de m’enduire d’erreur (comme dirait Béru) pour que j’évite de m’acharner quand elle fatigue, elle me pousse à des phases domestiques – rares, certes – que Marie Kondo ne renierait pas.  

5- L’otium

L’otium, décrit par l’historien, sociologue et chercheur Jean-Miguel Pire, c’est le «  loisir studieux et fécond, temps désintéressé et consacré à la quête de sens et de beauté. Le temps que l’on consacre à s’améliorer soi-même, à progresser pour accéder à une cohérence et à une compréhension du monde plus grandes »

C’est une façon de laisser notre curiosité nous guider dans l’exploration de ce que nous avons envie d’explorer à un instant T, lié au développement intellectuel et/ou artistique, sans autre but que celui-là, avec une idée d’éloignement du quotidien, des « affaires » (negotium).

Nourrissant et stimulant, l’otium nécessite tout de même une disponibilité d’esprit qui n’est pas toujours simple en cette époque de fatigue généralisée. Ainsi l’otium du peuple n’est pas pour demain, comme on pouvait le lire dans le blog des correcteurs, car nos loisirs sont aujourd’hui réduits à la distraction et à la « récupération de nos capacités laborieuses », selon les mots d’Hervé Chaygneaud-Dupuy

Cependant, il peut aussi être justement un moyen de s’extraire des obligations et contraintes de ce monde, comme un pied de nez existentiel, stimulant et fécond, juste parce qu’on en a envie.

*Attendu seulement, car certaines voix s’élèvent pour questionner lesdits bienfaits: 3 critiques de la méditation de pleine conscience

** J’insiste sur la façon de la présenter, car ce n’est pas la méditation qui est en question, c’est ce qu’en font certains. Juste au moment de publier, je tombe sur une mise au point salutaire de Christophe André dans une interview pour Metahodos « il ne s’agit pas de fuir sa souffrance mais de s’arrêter pour analyser ce qui nous arrive. Il y a ce malentendu qui consiste à penser l’instant présent comme un refuge court-termiste »


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