Retour sur les enseignements d’un petit déjeuner organisé par l’Apec et dont l’objectif était de discuter des résultats de l’enquête sur le recrutement via Internet et en particulier les réseaux sociaux. Il en est ressorti 3 pistes à explorer pour les chercheurs d’emploi.

Confusion présence et visibilité

L’erreur classique sur les réseaux sociaux consiste à confondre présence et visibilité: une fois le profil rempli, on se contente d’espérer être repéré par pile-poil le recruteur de ses rêves – et par miracle. Cependant, seule une présence active peut apporter la visibilité nécessaire pour avoir des chances d’être recruté sur Internet, mais surtout pour y développer un réseau professionnel solide qui peut largement favoriser la cooptation.

Et la présence active ne signifie pas du tout bombarder les réseaux de demandes de mise en contact et de CV. ce qui revient à à gonfler artificiellement un réseau qui aura plus de chance de vous enfermer dans la catégorie “spammeurs à éviter” que de vous décrocher la timbale du job idéal.

Mais entre les promesses au bilan mitigé du recrutement 2.0 et le développement de réseau professionnel classique mais en virtuel , comment se positionner, lorsqu’on est un chercheur d’emploi plein de bonne volonté, mais qui s’y perd un peu dans les discours des uns et des autres?

Recrutement et réseaux sociaux: y voir plus clair

L’objectif de ces petits déjeuners APEC est justement d’observer l’évolution du recrutement et le rôle des réseaux sociaux et d’en dégager des pistes de réflexion pour les recruteurs d’une part et pour les chercheurs d’emploi d’autre part. Nous nous étions déjà réunis début 2012 lors de la publication des résultats du Panel APEC, dont nous avions tiré 5 conseils pour les cadres en recherche d’emploi.

L’enquête de juin menée par l‘Apec porte sur les canaux de recrutement. Si ceux-ci se multiplient, les moyens traditionnels (annonces) restent largement majoritaires. L’utilisation des réseaux sociaux comme moyen d’identification de candidats se développe (23%), mais ne mène que de façon anecdotique à un recrutement. Les chiffres du recrutement:

 – 47%  via les candidatures suite à une offre.
 – 33%  via la cooptation, la chasse, les réseaux de relations
 – 7% via des candidatures spontanées

3 pistes d’utilisation des réseaux sociaux pour la recherche d’emploi

Pourquoi s’acharner à utiliser les réseaux sociaux alors? Parce que dans les 33% de recrutements effectués par la cooptation, il y a fort à parier que des relations peuvent se nouer via les réseaux sociaux. D’autre part, 58% des recruteurs, soient 2 sur 3 utilisent leur réseau de relations pour chercher des candidats. Faire partie de réseaux en réseau avec le recruteur devient alors un bon moyen d’augmenter ses chances d’être embauché par ce biais.

A ce titre, lors de cette réunion, nous avons identifié trois pistes de réflexion pour comprendre comment devenir actif sur les réseaux sociaux de façon à construire une image et des relations de professionnel recrutable et employable.

Ces trois pistes sont intimement liées, cependant, les regrouper dans un seul billet revient un peu à vous envoyer un 38 tonnes là où trois petits camions sont plus faciles à décharger, aussi je vous propose de les retrouver en trois parties:

1. 1. Cibler ses pairs plutôt que les recruteurs / avec Franck La Pinta
   2. Raconter une histoire – son histoire / avec Bertrand Duperrin
   3. Identité professionnelle et connaissance de soi / avec Jean-Marie Blanc

Voir aussi