Recevoir une critique fait partie de ces situations relationnelles potentiellement explosives dont nous nous passerions bien. Pourtant, recevoir la critique avec grâce et dignité est relativement simple et bénéficie à toutes les parties. Voici comment faire en 6 étapes.
Parmi les terrains minés de la communication, là où les bombes se parent d’atours irrésistibles – charisme, admiration, amitié, amour, promesses etc. ou impressionnants: hiérarchie, pouvoir, influence… Bref de tous les masques de la comédie humaine et ses jeux de pouvoirs; recevoir une critique fait partie des exercices les plus redoutés et souvent nous ignorons comment réagir autrement qu’en réglant le différent immédiatement.
Soyons clairs: s’énerver manque de classe, se justifier ou s’excuser version serpillère, c’est pas sexy, essayer de clouer le bec de l’autre a un côté cow-boy de bac à sable assez affligeant, le tout ne résoud rien et nous paye un aller simple pour le triangle de Karpman.
Voici donc une alternative en 6 étapes aux réactions épidermiques:
1- Ecouter votre interlocuteur de façon neutre
C’est à dire sans montrer d’émotion: une sourire sacrastique, une posture sur la défensive, une réaction trop vive et c’est le grand plongeon dans le triangle cité ci-dessus.
Rappelons-nous de dissocier la critique de notre identité: nous sommes bien davantage qu’un comportement.
Le fait de vous concentrer sur le compréhension de ce que dit votre interlocuteur devrait amoindrir l’intensité des émotions éventuelles. Si ce n’est pas suffisant, rappelez-vous que toute émotion vise un bénéfice, qu’elle vous parle de vous et que vous pourrez explorer ses messages dès la fin de la conversation.
2- Remerciez votre interlocuteur
D’avoir partagé avec vous ce qu’il/elle avait sur le coeur. Avec sincérité!
D’abord parce que vous savez que c’est difficile. Et aussi parce qu’il/elle vient de vous offrir sur un plateau l’occasion de ressentir et d’explorer des émotions et leur signification, si la critique est justifiée d’évoluer dans vos façons de faire, et enfin, de façon générale, d’améliorer vos compétences relationnelles, soit en consolidant votre relation avec lui/elle, soit en pratiquant l’art de recevoir une critique avec grâce et dignité, soit en apprenant quelque chose sur la façon dont sont perçus vos comportements.
3- Assurez-vous que vous avez compris
Reformulez ce que votre interlocuteur vous reproche sans essayer d’interpréter. Ils sont nombreux les champions de la lecture entre les lignes /de pensée qui analysent les messages cachés en oubliant d’écouter les messages envoyés. Posez des questions pour permettre à votre interlocuteur de préciser les éventuels points vagues, ses sentiments, les conséquences de votre comportement.
Ces trois étapes sont cruciales: elles montrent à votre interlocuteur que vous l’écoutez, que vous prenez ce qu’il/elle dit au sérieux. Si il/elle a tendance à être un peu agressif(ve), ce qui arrive quand on a la trouille, c’est un bon moyen de désamorcer le conflit latent.
4- Réagir à la critique
Si la critique est fausse, dites-le sans détour, sans justification et sans accusation (encore un moyen de faire un tour chez Karpman) et donnant les faits et les informations nécessaires.
Si la critique est justifiée ou possible, demandez à votre interlocuteur ce qu’il/elle voudrait de votre part, ce qu’il/elle propose à la place etc.
5- Reporter la réponse
Réagir à chaud comprend le risque inutile d’agir sous le coup de l’émotion avant de savoir ce qu’elle cherche à vous dire. Et donc de s’énerver, de se justifier etc., bref, de rentrer tête baissée dans le cercle infernal victime / sauveur / persécuteur.
Dites que vous allez y réfléchir et proposez un rendez-vous pour en reparler. C’est-à-dire un rendez-vous concret, avec une date et une heure, hein, pas un truc bien vague du genre “on s’fait une bouffe et on en parle” qui est du domane du virtuel et reste très insatisfaisant dans le mesure où nous savons bien que cette bouffe-là, elle est pas prête de venir.
6- Réfléchir à la demande
Derrière la critique il y avait donc une demande, toute la question est maintenant de savoir si vous allez choisir d’y accéder et dans quelle mesure.
Explorez les émotions qu’a suscité cette critique: elles sont porteuses de messages essentiels pour vous.
Explorez le degré de validité de la critique, éventuellement en faisant appel au point de vue de votre entourage. De mêm, explorez la validité et la légitimité de la demande et déterminez pour vous-même comment vous allez y répondre.
Très belle leçon d’humilité que tu nous fais partager aujourd’hui @Sylvaine!
Excellente journée à toi! 😉
bon ok depuis que je fais plus dans l’alambic et la roulette, je me case honnête mais bon me contredire faut pas pousser, surtout s’il me chauffe l’autre, et moi je tends pas la joue faut pas rire avec ces choses là
bises darling
heu bel article darling, par contre j’admets que je suis un mauvais client dans le genre , mmais tout dépend de la façon dont c’est dit aussi
Bon, je vais essayer d’appliquer tes conseils.
Mais c’est vrai que je suis quelqu’un qui n’aime pas trop la critique. Pourtant, comme je le sais, j’essaie de m’y faire, mais il faut toujours que je trouve une excuse.
Dans le film “Le Coach”, le coach en question disait que les empathiques suportaient mal la critique. Et comme je suis très empathique…
Ton avis sur la question des empathiques qui supporteraient mal la critique ?