Connaissance de soi: "sois parfait"

Mercredi 6 octobre – Publié dans : connaissance de soi

Nous l’avons vu, les messages contraignants (ou drivers) sont des sortes de passagers clandestins hybrides, qui soufflent à nos oreilles attentives leurs injonctions impérieuses composées des héritages de notre éducation et des gens qui s’en sont occupés.
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Sois parfait!

Bosseurs et capables de grandes choses, les “sois parfait” peuvent produire un travail de grande qualité. Ils peuvent être doués pour planifier, pour envisager les différents aspects, tenants et aboutissants d’une tâche ou d’un projet et favoriser ainsi son accomplissement.

Exigents, ils ont tendance à accorder beaucoup d’attention aux détails, à placer la barre très haut et sont souvent insatisfaits de leurs performances. Dans leurs relations aux autres, ils ont tendance à avoir des exigences excessives, à voir davantage ce qui ne va pas que ce qui va.

Souvent, les “sois parfaits” craignent l’échec  et la perte de contrôle sur les événements. Ils peuvent se laisser déborder par des recherches et des réflexions coûteuses en temps et en énergie (z’avez vu, je vous ai épargné le “chronophage et énergivore”). Ils préfèrent faire eux-mêmes et ont du mal à déléguer.

Auto coaching:  ramollir l’impact d’un “sois parfait”:

On dit souvent que pour sortir des messages contraignants, l’idée est de les remplacer par un message permissif. Dans le cas du “sois parfait” se serait par exemple “j’ai droit à l’erreur”. Est-ce réellement suffisant quand le cerveau, ce logiciel interne ultra fiable croit fermement le contraire? Je vous encourage à essayer et à venir partager votre expérience.
D’autre part, rappelons-nous que nous avons les qualités de nos défauts et que rejeter le perfectionnisme en bloc est sans doute une solution peu satisfaisante.
Voici quelques questions en vrac pour ramollir un “sois parfait”.

Que se passe-t-il exactement quand vous accomplissez une tâche de manière imparfaite?
Dans quelles situations votre “sois parfait” est-il un moteur positif?
Dans quelles situations vous joue-t-il des tours pendables?
Quels aspects allez-vous conserver?
Les situations dans lesquelles votre “sois parfait” vous dessert, que serait-il plus juste de croire? Quel mode de fonctionnement vous serait plus bénéfique?
Comment le mettre en place?

Augmenter la connaissance de soi peut aider, et en particuier accepter que nous sommesuniques et imparfaits

 

 

Voir aussi:

Connaissance de soi

Entretenir des relations saines

Comprendre les émotions

 

 

4 Comments

  • Alice dit :

    Bonjour Sylvaine,
    Merci pour le partage de votre travail pour lequel j’ai de l’admiration. Chapeau !
    Merci pour le test que j’ai fait, et qui sans surprise confirme un “sois parfait” loin en tête bien que déjà un peu ramolli !
    Pour ma part le message “driver”, était “fais ce que tu veux, mais fais le bien ! ” de parents aimants bienveillants et attentifs … du coup, de brillantes études sérieuses, et une carrière enviable, deux beaux enfants portés 9 mois et 1 jour, … jusqu’à l’asphyxie … Eh oui, je m’étais mis comme point de mire, rien de moins qu’une “ascension de l’Everest sans oxygène” : être une mère parfaite ! Comme si ça avait déjà existé …. J’y ai travaillé avec vivacité et toute l’efficacité et l’énergie que je pouvais déployer … jusqu’à deux ans aprés le divorce d’avec le père de mes enfants.
    Comme souvent je suppose dans des situations de couple qui explose, cet homme me manipulais avec une efficacité effroyable et maniait le “tu n’es pas une mère parfaite” avec une dextérité redoutable. Comme si j’avais eu une poignée dans le dos, qu’il attrapait pour me faire voltiger comme une marionnette.
    C’était juste l’enfer !
    L’enfer, jusqu’au jour où il m’écrit que “si je n’étais pas aussi accaparée par mon métier, j’aurais vu que notre fille allait mal, et qu’elle se plaignait qu’elle ne pouvais pas me parler, … que je n’étais pas un mère présente, bla bla bla …”. Ce jour là, je n’arrivais pas à m’endormir, jusqu’à ce que la lumière me vienne, et que je décide enfin de me libérer et de dévisser la poignée.
    Je lui ai répondu qu’il avait raison, que j’étais une version béta de la mère, que je faisais des erreurs tous les jours, que j’apprenais tous les jours et que je me tromperai encore. Je me demandais même comment il avait pu prendre la décision de laisser à 100% du temps ses enfants si chers à une mère aussi nulle pour partir vivre à l’autre bout du monde …
    Les manipulations se sont arrêtées net, il n’y a plus jamais eu aucune tentative de ce genre.
    Je me suis sentie libre, libre et légère … deuxième effet Kiss cool, je suis devenue une maman un peu plus cool, laissant plus de place à l’initiative et aux nécessaires erreurs des enfants.
    Cette prise de conscience a resurgi sur mon comportement à tous les niveaux, j’ai assoupli mes objectifs. De l’Everest, on est passé au Mont Blanc … c’est plus de plaisir et moins de stress.
    Parfois, je me fais un petit plaisir : je bricole et j’y mets l’absolue perfection qui m’éclate … mais la différence, c’est que là je choisis et je n’emm… personne

    • Bonjour Alice et merci infiniment pour ce témoignage touchant et très déculpabilisant pour tous ceux qui ont fait ce qu’ils ont pu et se sont un jour rendu compte qu’il était temps pour eux de faire autrement et j’aime particulièrement le terme “assouplir” que je trouve super libérateur. Plus de plaisir et moins de stress, c’est un joli objectif!

  • Alice dit :

    Rebonjour Sylvaine,
    J’ai oublié de vous dire : n’y aurait-il pas une erreur de sens de graduation dans le test aux questions 10 et 20 ?
    Merci encore

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