10 façons de se lâcher la grappe pour vivre mieux

10 façons de se foutre la paix

Si nous voulons vivre décontractés, comme des poissons dans l’eau, autant cesser de nous accrocher en bigorneaux tenaces aux rochers des croyances sur ce que nous devrions être et faire! Pour ceux qui en ont assez des règles et des commandements du prêt-à-penser, je vous propose 10 façons de vous lâcher la grappe pour vivre mieux.

10 façons de se lâcher la grappe pour vivre mieux

Marre des règles et des commandements!

Vous en avez marre des avalanches d’infographies et de publications qui, de « péchés capitaux » en « règles » et  « commandements » vous disent tout ce que vous devez absolument faire pour vivre forcément heureux, dans un bonheur viabilisé, standardisé, normé et orchestré selon un mode d’emploi définitif ?

Vous en avez ras-la-casquette des exigences d’être toujours plus comme ci, toujours moins comme ça, de devoir être des supermen/women dans tout, tout le temps, éternellement performant jusque dans les moindres recoins de vos vies, voire jusque dans le petit coin ?

Vous n’en pouvez plus de culpabiliser à force d’avoir le sentiment de ne pas être à la hauteur du prêt-à-penser distillé de part et d’autre ? Vous ne supportez plus les injonctions paradoxales, les recettes toutes faites, des trucs et astuces, les solutions clés-en-main de la réussite et du succès?

Moi aussi.

Tout ça me fait grognonner à qui mieux-mieux sur les injonctions culpabilisantes qui ont transformé les bonnes intentions du développement personnel en machine à broyer de la singularité et en Ayatollie* d’un individualisme paradoxalement ultra conformiste. J’arrête là, je pourrais grognonner de l’agacement bilieux jusqu’en mai de l’année prochaine;)

la grognonitude constructive ou comment râler intelligent

 

Se lâcher la grappe et se foutre la paix

Inversement, vous avez envie de revendre vos chakras et vos collants de super-héros d’occase à la porte du cours de yoga/pilates/relaxation/powerwalk et de vous occuper de vous et de votre vie comme vous l’entendez ? Vous avez envie de moins de fébrilité à rentabiliser votre temps, de moins vous mettre la rate au court bouillon pour atteindre les sommets de l’organisation, de l’efficacité, de la perfection? De savourer et de profiter davantage?

Moi aussi!

Nous pouvons cesser de vouloir à tout prix être ce que la société, les médias et Mémé Huguette nous renvoient de ce que nous devrions être et nous réconcilier à ce que nous sommes. Nous pouvons nous épargner les auto-exigences excessives et généralement nous lâcher la grappe pour nous autoriser à être mieux avec nous-mêmes et mieux avec les autres.

10 façons de vous foutre la paix pour vivre mieuxEt là dessus, le livre de Fabrice Midal au titre alléchant Foutez-vous la paix et commencez à vivre, paru début 2017, a peut-être des suggestion à nous faire. Inviter en légèreté à faire un discret bras d’honneur aux injonctions du moment pour vivre en bonne intelligence avec soi-même, ça a plus de gueule que les « 10 commandements d’une vie saine et zen ». Le livre a pour objectif d’aborder la méditation autrement que comme une nouvelle forme d’auto-injonction disciplinaire, mais elle ne sera pas mon propos ici. C’est la présentation des chapitres que j’ai trouvé réjouissante et qui m’a donné une idée :

Chapitre 1- Cessez de méditer — Ne faites rien
Chapitre 2- Cessez d’obéir — Vous êtes intelligent
Chapitre 3- Cessez d’être sage — Soyez enthousiaste
Chapitre 4- Cessez d’être calme — Soyez en paix
Chapitre 5- Cessez de vous refréner — Désirez !
Chapitre 6- Cessez d’être passif — Sachez attendre
Chapitre 7- Cessez d’être conscient — Soyez présent
Chapitre 8- Cessez de vouloir être parfait — Acceptez les intempéries
Chapitre 9- Cessez de chercher à tout comprendre — Découvrez le pouvoir de l’ignorance
Chapitre 10- Cessez de rationaliser — Laissez faire
Chapitre 11- Cessez de vous comparer — Soyez vous-même
Chapitre 12- Cessez d’avoir honte de vous — Soyez vulnérable
Chapitre 13- Cessez de vous torturer — Devenez votre meilleur ami
Chapitre 14- Cessez de vouloir aimer — Soyez bienveillant
Chapitre 15- Cessez de discipliner vos enfants — La méditation n’est pas de la Ritaline
 

Devoir nous entendre avec tout le monde, contrôler nos émotions, atteindre tous nos objectifs, faire comme les « grands » de ce monde, se lever aux horreurs (pardon, aux aurores), faire du sport, manger 5 fruits et légumes par jour, être un « leader » (autrement dit savoir imposer ses idées) etc, nous vivons tous sous l’influence de croyances plus ou moins bonnes pour nous, que nous avons intériorisées et que nous érigeons plus ou moins consciemment en principe de vie.  Parfois, ces croyances nous contraignent, nous limitent, nous enferment dans des fonctionnements aux antipodes de ce qui pourrait nous rendre la vie plus simple et plus agréable.

Et c’est ce qui m’a plu dans ces titres de chapitres : il propose de remplacer ces obligations auto-imposées par convictions plus douces, plus arrondies, plus adaptables à nous-mêmes. Ca m’a donné l’idée de nous en inspirer pour dresser notre propre liste des exigences que nous avons vis-à-vis de nous-mêmes et que nous pourrions ramollir un bon coup, histoire de nous lâcher la grappe et nous donner du mou.

Arrêter de s'accrocher aux croyances rigides du prêt-à-penser

 

Mini coaching: la liste des 10 points sur lesquels je me lâche la grappe

Fabrice Midal propose 15 façons judicieuses de se foutre la paix sur des points qu’il a identifié comme étant des injonctions fréquentes. C’est un excellent point de départ pour dresser notre propre liste, en fonction des auto-obligations que nous nous imposons à nous-mêmes.

La présentation des chapitres est futée, puisqu’elle associe ce dont on ne veut plus à ce qu’on veut à la place, et en mentionnant les deux, nous parlons alors à deux polarités en nous, le « éviter de » qui chercher à s’éloigner des sources de désagrément et le « aller vers » qui cherche à se rapprocher de ce qu’il aime. Or l’une des limites d’un développement personnel sur simplifié, c’est de croire qu’il faut absolument tuer les velléités « éviter de » en nous, ce qui nous amène à mener bataille contre ce pauvre de nous qui voudrait surtout… qu’on lui foute la paix.

Nous pouvons donc nous en inspirer pour rédiger notre propre liste. On peut reprocher à Fabrice Midal d’avoir remplacé les injonctions habituelles par d’autres impératifs. On peut préférer, puisque c’est une liste personnelle, de l’exprimer en « je », comme une décision, une volonté. Mais c’est vrai, ça lui donne un petit côté magazine féminin qui peut déplaire à certains. On peut aussi le mettre à l’infinitif, comme une liste d’actions importantes à nos yeux. Je vous en formule quelques uns, à titre d’exemple, mais puisqu’il s’agit de se lâcher la grappe et de laisser le prêt-à-penser aux mous de la calcombe, vous choisirez les vôtres comme bon vous semble;) :

 – Cesser de vouloir aimer tout le monde – Travailler la compréhension mutuelle / reconnaître les incompatibilités relationnelles
 – Cesser de vouloir influencer/convaincre – Poser ses opinions sur la table
 – Cesser de vouloir contrôler ses émotions – Ecouter les informations qu’elles transmettent
 – Cesser de se dévaloriser – s’appuyer sur ce que l’on est
 – Cesser de vouloir surperformer partout, tout le temps – savoir décompresser
 – Cesser de chercher à se faire bien voir – Etre soi
 – Cesser de vouloir « vaincre » ses petits travers – bien connaître ses propres traits de personnalité et savoir les prendre en compte
 – Cesser de chercher à s’améliorer –  Profiter de soi-même
 – Cesser de penser positif – S’autoriser toutes ses émotions
 – Cesser d’appliquer des recettes – Expérimenter en fonction de soi
 – Cesser ce vouloir “vaincre” la procrastination – Comprendre sa raison d’être
 – Cesser de se discipliner – Chercher ses propre leviers

 

Et vous, qu’avez-vous envie de cesser de vous imposer pour vous lâcher la grappe et vous foutre la paix ?
Que voulez-vous faire à la place?
Et vous l’avez compris, si votre liste a plus ou moins de 10 items, ça n’a aucune importance, prenez-la telle qu’elle est et foutez-vous la paix!

 

Si vous vous intéressez à la méditation, je vous recommande la lecture de ce livre! Et pour tous ceux qui ne sont pas attirés ou qui n’y parviennent pas, je vous proposerai prochainement quelques façons de se ressourcer quand on n’a pas envie de méditer. Une autre manière de se lâcher la grappe;)

*le pays des ayatollahs, bien entendu;)

 

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Aller plus loin

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6 Comments

  • Isabelle dit :

    Comme cet article fait du bien ! Comme il est doux de s’autoriser à se débarrasser des injonctions qui traînent un peu partout, tantôt sous forme d’infographies, tantôt sous forme de citations, tantôt sous forme de contes, ou autres (et qui sont d’autant plus toxiques qu’elles sont “bien intentionnées” !).

  • Lulu dit :

    C’est drôle car je crois que c’est la première fois que je ne suis pas vraiment d’accord avec un de vos articles !
    Je me reconnais dans plusieurs injonctions que je me donne à moi-même… mais je ne suis pas d’accord avec le fait de les lâcher 🙂

    – Cesser de chercher à se faire bien voir – Être soi -> cela fait partie de moi de chercher à me faire “bien voir”, j’ai compris à quoi cela me sert dans la vie et j’ai décidé de garder ce trait de caractère, qui n’est pas incompatible avec le fait d’être moi donc.
    – Cesser de vouloir « vaincre » ses petits travers – bien connaître ses propres traits de personnalité et savoir les prendre en compte -> je me connais, j’ai des travers avec lesquels j’ai appris à vivre et d’autres que je cherche à corriger, notamment quand il s’agit de mes relations avec les autres car j’ai tout intérêt à les changer.
    – Cesser de chercher à s’améliorer – Profiter de soi-même -> en quoi ces deux injonctions sont-elles incompatibles ? Depuis quelques années, grâce notamment aux méthodes de développement personnel, j’ai réussi à m’améliorer sur certains points de ma vie et de ma personnalité. Je le savoure et cela me motive pour encore plus m’améliorer, c’est un cercle vertueux pour moi et non une contradiction.
    – Cesser de penser positif – S’autoriser toutes ses émotions -> Pareil je ne vois pas pourquoi cela serait une contradiction. Quand je suis triste, penser positif, cela ne veut pas dire nier la tristesse, pour moi c’est être capable de me dire que cela va aller mieux. C’est vivre la tristesse sans y stagner.
    – Cesser d’appliquer des recettes – Expérimenter en fonction de soi -> C’est la même chose non ? J’expérimente toutes les recettes, surtout celles de ceux qui sont passés par là avant moi et je garde celles qui fonctionnent pour moi. Je fais confiance à l’intelligence collective 🙂 j’ai en tête un exemple bien précis sur ce point : j’apprends une langue étrangère. Certes je pourrais prendre juste des livres de grammaire et des listes de vocabulaire et construire ma propre méthode mais j’ai à mon avis tout à y gagner en regardant autour de moi ce qui a fonctionné pour les autres, en expérimentant et en adaptant pour moi plutôt que de partir de “zéro”. Peut-être que je déforme un peu vos propos ici ? Appliquer la recette est la première étape d’expérimenter non ?
    – Cesser de se discipliner – Chercher ses propre leviers -> j’ai cherché pleins de leviers et visiblement ce qui fonctionne le mieux pour moi est la discipline ! Cela fait des années que je cherche à apprendre cette langue. Je commence, je me décourage et arrête puis recommence, etc… Peu importe que ce que je mettais en place, rien n’a si bien fonctionné qu’appliquer des recettes trouvées sur internet : mettre en place une routine pour travailler au moins 10 min par jour + choisir des objectifs différents chaque semaine + me donner une récompense si j’atteins mes objectifs. Cela fait maintenant un an que je travaille en continu et j’ai atteint un niveau que je n’avais jamais pu atteindre avant, grâce à cette discipline de “10 min/jour” notamment.

    Enfin voilà, je pense que ce que vous avez voulu dire surtout c’est qu’il ne fallait pas se pourrir la vie et se laisser dominer par toutes ses injonctions. Et j’entends bien le message 🙂

    Mais dans la plupart des exemples, j’y vois des opportunités, des idées, des méthodes pour accomplir mes objectifs (comme apprendre une langue, gagner en confiance en moi, mieux communiquer avec les autres, …). Pour le moment, j’ai le sentiment d’y gagner, d’avancer, d’être bien dans ma peau. Ce que je veux dire, c’est qu’il ne faut pas tout rejeter en bloc non plus dans les méthodes de développement personnel et les injonctions. Je pense que tout dépend de la façon dont chacun va accueillir le message, l’interpréter et l’utiliser. Mais il me semble que, comme vous, la plupart des gens qui écrivent ses injonctions, méthodes, etc… sont bien conscients que leur message peut être mal interprété, poussé à l’extrême, appliqué bêtement et ce n’est pas ce qu’ils veulent.

    Qu’est-ce que vous en pensez ?

    • Bonjour! Vous avez bien résumé, il s’agit surtout de ne pas se pourrir la vie à se battre contre soi;) L’idée de ce post, comme du livre, est de cesser d’en faire des injonctions, des obligations de “corrections” de soi-même faute de quoi on est un loser, comme c’est dit en filigrane dans beaucoup de publications de développement personnel. En revanche, faire le choix de changer quelque chose, on a bien le droit! Et si la discipline fonctionne pour le faire, alors pourquoi pas;)

  • Armelle Dugelay dit :

    Décidément il faut que je lise ce livre! J en ai fait en plus une partie de ma devise!
    Ma préférée :Cessez de discipliner vos enfants.La méditation n’est pas de la ritaline!
    Merci d’ en faire une opportunité pour se lacher la grappe et “résumer” nos besoins.

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