Sylvaine Pascual – Publié dans Bien-être et estime de soi
La comparaison descendante, celle qui nous pose en supérieur aux autres, est le plus souvent le reflet d’un manque de confiance en soi anxiogène. Voici comment en profiter pour renforcer l’estime de soi. |
La comparaison descendante
La comparaison descendante, c’est celle que nous faisons quand nous nous comparons à ceux que nous considérons, en toute subjectivité, comme inférieurs.
Vous vous prenez souvent en flagrant délit de comparaisons peu flatteuses pour vos contemporains? Vous êtes plus grand*, plus beau*, plus fort*, plus intelligent*, plus compétent*, plus futé* dans vos décisions, plus pertinent* dans vos opinions etc? Vous avez une plus belle maison, vous au moins vous êtes bien sapé(e), vous avez plus d’amis, de pognon, de gadgets électroniques, de pectoreaux, d’enfants?
Peut-être même faites-vous partie des Maîtres de la comparaison descendante, ces malheureux qui peinent à rencontrer un quidam qui la tient -la comparaison – et errent, seuls, au milieu d’un nombre de demeurés tellement grand qu’il est impossible de les faire tenir dans un bocal à cons.
* grande, belle, forte, intelligente, compétente, futée, pertinente, vous l’aurez compris;)
Miroir de nos craintes
Parfois, c’est certainement totalement vrai et ce de façon totalement objective. Mais ce n’est pas vraiment le problème. Toute la question tourne autour du fait que ceux qui ressentent le besoin de se comparer aux autres pour se poser en supérieurs ont tout simplement besoin de se rassurer. Aux yeux des autres, ils peuvent paraître pleins d’une confiance en eux presque suffisante, qui étale sa supériorité sans vergogne et sans modestie. En réalité, une estime de soi solide n’a pas besoin de s’évaluer au dépends des autres.
Cela signifie donc que dans beaucoup de cas, la comparaison descendante est motivée par la peur, par le fait de se sentir menacé(e). Elle est donc tout simplement l’indicateur d’un besoin non satisfait, qui est faussement compensé par l’égo.
Un exemple d’une banalité confondante: combien de fois avez-vous entendu des phrases du style “Je ne comprends pas pourquoi c’est lui qui a eu cette promotion, je suis bien plus compétent” typique d’une remise en question de soi anxiogène?
Mini coaching: du bon usage de la comparaison descendante
si vous ressentez le besoin de vous comparer aux autres à votre avantage un peu plus souvent qu’à votre tour, c’est que vous avez besoin de vous rassurer sur ce que vous considérez comme un manque. Plutôt que de perdre de l’énergie à tenter vainement de contourner le problème, il est sans doute plus malin et d’une efficacité plus durable de repérer le manqueen question et de travailler à le combler.
Rappelez-vous aussi de ne pas verbaliser ce type de comparaison auprès de la personne qui en fait l’objet. C’est dévalorisant et un brin persécuteur. Et puis souvenez-vous qu’à ce moment-là, vous vous parlez surtout à vous-même, donc inutile d’accabler un tiers.
Lorsque vous vous surprenez à faire une comparaison descendante:
Que vous dit-elle sur vous-même?
Que craignez-vous, exactement?
De quoi avez-vous besoin, pour cesser de vous sentir menacé(e)? De quelle ressource, de quel talent, de quelle compétence?
Comment la/le développer?
Et n’oubliez pas de faire preuve de bienveillance envers vous-même et envers l’objet de la comparaison, qui vous a permis de mettre le doigt sur un point à travailler et de progresser. Merci lui!
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Pour développer une estime de soi sereine et équilibrée, pensez au développement personnel qui peut être financé grâce au DIF Pour tous renseignements, contactez Sylvaine Pascual au 01 39 54 77 32