Désir de reconversion: les questions à se poser en amont

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Clarifier davantage votre projet

Vous avez déjà une idée précise du métier vers lequel vous orienter, vous avez répondu pour vous-même aux questions du précédent article sur le sujet (voir Carrière: le désir de reconversion ) et vous faites toujours partie du peloton? Alors à vos vélos, je vous propose de passer à la seconde étape: voici quelques questions à vous poser en amont, pour clarifier encore et encore, de façon à monter un projet cohérent et favoriser sa réussite.

Désir de reconversion: se poser les bonnes questions
pour y voir plus clair et bien préparer l’itinéraire

Identifier les bénéfices de la reconversion

L’équation est simple à comprendre, même pour ceux (comme moi) dont la fibre mathématique se situe bien en dessous du niveau de la mer:
Les bénéfices de l’objectif équivalent à la motivation à l’atteindre et participent grandement à l’énergie que vous allez y investir. Et voyons les choses en face: une bonne dose de motivation est indispensable pour aller au bout d’un tel projet.
Qu’est-ce que ça vous apportera? Faites une liste détaillée et précise de tous les bénéfices de la reconversion professionnelle que  vous envisagez.

Identifer les inconvénients et les coûts

Là aussi, inutile d’avoir la comprenette gonflée aux cornfalkes ou un doctorat en psychologie appliquée pour saisir toute la subtilité de la question: si les inconvénients sont supérieurs aux bénéfices, peut-être vaudrait-il mieux songer à un itinéraire professionnel plus adéquat. Si à l’arrivée vous devez y laisser votre chemise, voir votre conjoit prendre ses cliques et ses claques et vous fâcher avec la moitié du département, serez-vous pleinement satisfait du résultat?
Quels sont les inconvénients pour vous et pour les autres? Prenez le temps de faire le tour de la question.
Quels sont les coûts? En termes financiers, de temps, en investissement personnel, émotionnel etc.

 

Identifier les obstacles

Vous pouvez rencontrer de nombreux obstacles externes (société, culture, financement, incertitudes liées au marché, à l’économie etc.), mais aussi internes (peur du regard et du jugement des autres, manque de confiance en soi, problèmes d’organisation…).
Déterminer ces obstacles potentiels vous permettra de les anticiper, de vous préparer, de les traiter en amont de façon à les franchir comme un vrai pur-sang de steeple chase: sans hésitation.
Quels sont les obstacles que vous risquez de rencontrer?

Identifier les ressources nécessaires

Vous vous voyez vous embarquer dans un voyage au long cours sans le bagage adéquat? Que vous ayez une préférence pour la musette ou la série de valises Vuitton n’a aucune importance: l’essentiel est de prévoir ce dont vous allez avoir besoin.
De quelles ressources avez-vous besoin? (Locaux, finances, formation, conseil, réseau, soutien…)


Deux témoignages

Nicolas, 43 ans, chef de programme sur Ariane a un métier complexe et stressant. En constante recherche de nouveauté, il envisageait un virage à 180° assez courant de nos jours: ouvrir des chambres d’hôtes à la campagne. Le coût lui a paru plus élevé que le bénéfice, car il a estimé que la nouveauté ne durerait qu’un temps limité, alors que ce type de reconversion lui paraît sans retour possible. Il a opté pour une évolution de carrière vers un poste plus opérationnel dans son domaine.

Olivier, 35 ans, guide-interpète. Pour lui, les inconvénients et coûts de la reconversion étaient élevés: abandon de la sécurité du fonctionnariat, reprise d’études à plein temps, perte de salaire, emprunt bancaire. Cependant, il a estimé que ces coûts étaient bien inférieurs aux bénéfices de sa reconversion. Il a mené son projet à bien et se dit aujourd’hui heureux, épanoui et en mesure de transmettre un savoir d’une façon qui lui convient pleinement, ce à quoi il aspirait.

Voir aussi

Carrière: le désir de reconversion
Planifier sa reconversion professionnelle: mode d’emploi
Faire face aux objectifs ambitieux: la solution culinaire

Les dossiers d’Ithaque: Vie professionnelle
Guide d’auto coaching téléchargeable: la reconversion professionnelle

13 Comments

  • MADmoiselle dit :

    Ça, c’est un de mes gros problèmes. Et plus je vieillis pire c’est : clarifier mes idées et mes projets… Il faut que je mette par écrit pour que ça prenne une forme convenable et concrète.

  • sabine dit :

    pour ma part le reconversion j’y pense, mais à mon âge sa me fait peur, j’ai étudier pour être secrétaire médicale, mais la vie à fait que j’ai suivis mon mari et travailler avec lui, pendant 17 ans j’ai bosser en boulangerie, pâtisserie, chocolaterie, ce n’était pas simple tous les jours, aujourd’hui je suis séparée de lui
    enfin divorcé, j’ai rencontré un autre homme avec qui je fais ma vie depuis 5 ans, j’ai un enfant de deux ans avec lui, mais journées pour le moment sont maison!! je travaille aussi à la maison, (astro et carte) mais je ne gagne pas ma vie, la reconversion ok mais dans quel domaine et a 41 ans je reste septique…
    ton article et très intéressant! choisir ses objectifs et faire d’autres projets m’effrai a cause de bébé!
    il va à l’école que le matin…
    enfin bref!
    je te souhaite une bonne fin de soirée
    bise
    sab et loulou

  • MADmoiselle dit :

    J’aime bien ce genre de tableau, de brainstorming. Il va falloir que j’essaie ça !

    + 5

    http://madmoiselle.20six.fr/
    http://madmoiselle.boosterblog.com

  • Olivier dit :

    Bonjour Sylvaine, bonjour tout le monde!

    Moi c’est Olivier, Guide Interprète et Guide Conférencier, 34 ans (j’ai encore du temps avant 35).

    Les cartes heuristiques, c’est assez chouette comme méthode de travail. Attention, il ne faut pas croire que c’est utile pour tout le monde ou tout type de tâche. Mais dans un travail bien cadré, c’est un régal. personnellement, je m’en sers pour engranger les connaissances nécessaires à mon activité. Ce qui est très chouette pour moi la dedans c’est que cela permet une vue synthétique et ouverte: une carte peut ouvrir sur une autre…
    Exemple: Les cartes que j’ai faites sur les champs de bataille de Picardie et celles faites sur les champs de bataille de Flandre ou encore d’artois on chacune leur “identité” et leur fonction précises, mais me permettent aussi au final une connaissance très globale de la 1ère Guerre Mondiale…

  • MADmoiselle dit :

    En fait, on a dû utiliser ça à l’IUFM avec nous, et puis je l’ai moi-même utilisé avec mes élèves (la mémoire me revient ; c’est bizarre comme on oubli des trucs traumatisants parfois… Très freudien tout ça !)
    Bon, mais par quel mot central je pourrait commencer, moi ?

  • MADmoiselle dit :

    Voilà, c’est un autre de mes gros problème : commencer. Un fois lancée, ça va… Mais alors pour faire le 1er pas…

  • MADmoiselle dit :

    😀 D’un bon coup de pied dans le derrière je crois ! 😀

  • MADmoiselle dit :

    C’est bien là le problème… Il faut que je trouve une super motivation, là ça part tout seul.

  • Olivier dit :

    “Un bon coup de pied au derrière…” C’est dommage de devoir se faire violence ou d’attendre que quelqu’un ne le fasse pour vous ;o)

    Personnellement (après cela varie d’un individu à l’autre), ce qui m’a motivé c’est le plaisir et le bien être, c’est la perspective de faire quelque chose qui me plaise et me fasse du bien sans aucun doute. A partir de là, tout c’est mis en route assez vite.
    J’ai pris des risques, je suis sorti d’un système “rassurant” mais anxiogène pour moi. Je me suis trouvé une voie qui me correspondait sincèrement. Souvent je dis que je suis peut-être plus inconscient que courageux de m’être lancé dans tout ça, mais au final NON, aucun doute, aucun regret.
    C’est ce manque d’amertume, ce manque d’apitoiement sur des conditions de vie plus précaires qui me font dire que j’ai fait le bon choix et que je persiste et signe ;o))

    Cependant, chacun ayant son parcours, ses impératifs et “obligations”, je n’encourage jamais personne à se lancer tête bêche dans une reconversion. Je peux parler de mon cas, donner des éléments, mais chacun doit être responsable de SA réflexion propre et de SON cheminement propre non influencés par des éléments exogènes… En gros ne pas croire aux recettes miracles et salvatrices importées: il faut que tout vienne de soi et que cela soit ressenti ET pensé en harmonie…

    Plus haut je parlais de “plaisir” et de “bien-être”: je suis convaincu que les deux doivent être réunis pour un développement agréable. S’il n’y a que le plaisir mais sans bien être sensé, on risque de se casser la figure. Même si on fonctionne à l’affect dans une reconversion, il ne faut pas que de l’affect. Disons qu’il faut être intelligemment affecté ;o)) Je ne sais pas si je suis clair ;o)

    Voilà, c’était long mais j’y tenais ;o)

    @++

    Olivier

  • MADmoiselle dit :

    Oui, je le ressens aussi cet instant, ou plutôt ce déclic.
    Je vais essayer avec motivation, c’est vrai que c’est un bon point de départ.

  • Elodie dit :

    bonjour,
    J’adore la simplicité de tes questions. Pourquoi la plupart d’entre nous faisons compliqué où même ne réfléchit pas alors que la simplicité, le bon sens et un peu de temps peut nous être tellement plus utile ?

  • kassie95 dit :

    coucou sylvaine
    devines dans quel domaine j’aimerais me reconvertir, viens faire un tour sur mon blog je viens de finir une petite création. A bientôt

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