PREPAS – SPECIAL ORAUX DE CONCOURS: 24 astuces pour réussir les oraux

 

Indépendamment de votre degré de compétence dans chaque matière, voici tout ce qu’on ne vous dit pas assez sur les oraux. 24 trucs et astuces à garder en tête pour des oraux de concours aux petits oignons et décontractés! Bref: le khôlle-hacking du parfait petit candidat;)

 

Oraux de concours

Ça y est, vous y êtes, face aux épreuves orales tant attendues – et tant redoutées. Voici une liste de conseils et suggestions pour mettre toutes les chances de votre côté pendant les épreuves. Et si vous avez d’autres astuces, faites-en bénéficier vos camarades en laissant un commentaire;) Et puis souriez: dans moins que pas longtemps, c’est les vacances et quelle que soit votre destination, elle ressemblera à une île paradisiaque…

Et enfin, mettez-vous dans la tête que l’interrogateur n’est pas là pour vous crucifier. Il a pour mission d’évaluer les candidats et de façon générale, prend plus de plaisir à passer un bon moment avec chaque candidat qu’à s’évertuer à lister ses inacceptabilités. Il n’a donc pas pour objectif de vous déstabiliser à tout prix. Ce genre d’idées reçues pourrit la vie de beaucoup de candidats et génère un stress qui minimise la performance: inutile et contre-productif, donc.

 

Avant les épreuves

1- Halte aux gris-gris

Evitez les gris-gris, doudous et objets fétiches porte-bonheur qui sont censés vous soutenir dans l’épreuve.  Si vous les oubliez, cela peut avoir un impact sur votre performance et la soumettre à des supersitions alors que vous trimez depuis deux/trois ans, c’est quand même dommage. Mieux vaut s’appuyer sur des ressources internes que sur des aides externes: vos connaissances bien sûr, mais aussi vos qualités, vos talents naturels, qui sont des aides précieuses: une estime de soi solide, c’est toujours plus efficace qu’un mini ours en peluche;)


2- Attention aux médicaments

Évitez au maximum les médicaments calmant qui pourraient vous chloroformer le cerveau plus que vous relaxer. Cependant, si vous êtes particulièrement nerveux et avez, par exemple, du mal à dormir, n’hésitez pas à consulter votre médecin qui aura peut-être une solution légère et adaptée à votre cas. Évitez à tout prix l’auto-médication genre le demi-lexomil-qui ne-peut-pas-faire-de-mal et qui vous laisse hébété(e) pendant la demi-journée entière.

 

3- Faire avec le trac

La oraux qui approchent vous laisse la gorge sèche et la boule au ventre? Trop souvent estampillée stress à notre époque qui considère le Globish comme une langue, cette angoisse d’anticipation a un nom: c’est du trac. Respirez! L’une des façons les plus simples de diminuer la pression consiste à prendre plusieurs inspirations lentes et profondes pour ralentir votre rythme cardiaque. Voir aussi

 

4- Discutez avec les autres candidats…

Cela peut permettre de prendre un peu de recul vis-à-vis de l’épreuve et d’en détourner votre attention. Parlez de tout, de rien, des écoles que vous espérez intégrer, de la météo, des vacances bien méritées que vous allez prendre ensuite. Évitez tout sujet et toute personne qui vous rend nerveux(se).

 

5- …Tout en ignorant soigneusement les légendes urbaines

Attention cependant, des tonnes de bruits de couloirs circulent, la plupart du temps infondés et du domaine de la légende, et ils peuvent être très anxiogènes. Évitez donc soigneusement tout sujet relatif aux examinateurs-tueurs et à toutes les histoires d’horreur qui se sont soit-disant produites depuis le début des oraux. Ce sont les petits films d’angoisse qui se jouent chaque année entre candidats. Nul ne sait d’où viennent ces histoires et qui a été le premier à les véhiculer ou pourquoi. Seulement à l’arrivée, tout le monde semble y croire dur comme fer, alors que ce sont les mêmes histoires qui réapparaissent chaque année… depuis la création des concours!

Alors mettez vos esgourdes en mode veille face aux légendes à la peau dure et rappelez-vous: on ne peut en aucun cas préjuger de la relation qu’on va avoir avec un interrogateur, le tueur de l’un est le sauveur de l’autre. Autant remiser soigneusement ces idioties anxiogènes dans le même sac que les mains coupées dans le métro et les mygales dans les Yuccas. Et aller lire fermez les écoutilles aux légendes urbaines, histoire d’en rajouter une louche.

les outils du developpement personnel ne sont pas universels: s'approprier, adapter, personnaliser et parfois rejeter

 

Pendant chaque épreuve

6- Soyez poli(e)

Que voilà donc un truc tout con auquel le candidat(e) moyen sous pression oublie ultra souvent: être poli(e). Dire bonjour, sourire, se présenter, dire merci quand on vous a remis le sujet vous met vous-même dans une attitude positive et sera agréable pour votre jury. Ca ne vous garantit pas une bonne note, mais ça met tout le monde, y compris et surtout vous-même, dans de bonnes dispositions. Et puis même si vous considérez les interrogateurs ne sont ni vos pires enemis, ni des chiens;)

 

7- Soignez votre brouillon

Malgré deux, voire trois ans d’oraux réguliers, certains candidats arrivent encore avec des brouillons tellement bordéliques qu’ils peinent à s’y retrouver ou écrits en pattes de mouches illisibles à plus de 30 centimètres. Utilisez différentes couleurs, différentes tailles pour les titres, numérotez les feuilles, soulignez, entourez, faites tout ce que vous voulez, l’essentiel étant que votre brouillon soit un support et une ressource, pas un obstacle de plus!


8- Vous avez encore le trac? Dites-le!

En général, le trac s’envole assez rapidement une fois l’épreuve commencée. Cependant, si vous vous sentez paralysé(e), n’hésitez pas à dire que vous êtes nerveux(se). C’est le truc le plus simple et le plus efficace quand on a le trac et la gorge nouée. Le reconnaître est un excellent calmant, votre examinateur sera compréhensif (Il en voit passer des candidats stressés et étonnamment il n’est pas indifférent à leurs angoisses). C’est un truc auquel on pense peu, et qui pourtant est d’une efficacité redoutable.

 

9- Souriez!

Sourire vous met mentalement dans une attitude positive et vous rend plus communicatif(ve), plus avenant, plus joli(e) à regarder et de façon générale ça met votre interlocuteur dans de bonnes dispositions vis-à-vis de vous. D’autant plus que les trois quarts des candidats ont plus une mine d’autruche constipée par l’angoisse que l’air content d’être là.  C’est tout simple et ça fonctionne bien.

3 attitudes à laisser tomber et 3 habitudes à adopter pour être plus heureux tout de suite

 

10- Trucs pour regarder votre interlocuteur

Vous le savez, il est indispensable de regarder votre interlocuteur, et je le sais, ça n’est pas toujours simple dans ces conditions de soutenir le regard du jury. Souvenez-vous qu’il ne s’agit pas de le regarder fixement, mais de garder le contact comme dans une conversation normale. Attention, les trucs suivant ne doivent pas nécessiter trop d’attention de votre part, votre performance a besoin de votre attention:

 – Vous pouvez vous focaliser sur le point entre ses deux yeux. Au pire il pensera que vous avez un léger problème oculaire.
 – Vous pouvez vous focaliser sur un seul oeil. L’expression de son regard y perdra beaucoup et sera moins déstabilisante.
 – Si vous savez rendre votre vision floue, faites-le. L’expression de l’examinateur n’aura plus d’effet!
 – Si vous ne savez pas rendre votre vision floue, ça n’est vraiment pas le moment d’essayer! Vous avez d’autres choses sur lesquelles vous concentrer.
 – Si vous avez des lunettes, retirez-les de temps en temps. C’est un geste qui paraît naturel, et le flou diminue l’impact du regard.

 

11- Truc à ne pas faire pour regarder votre interlocuteur

Eviter le vieux truc qui circule depuis Mathusalem et qui consiste à imaginer votre interlocuteur à poil/sur le trône. C’est le meilleur moyen de vous déconcentrer et de perdre le fil de votre oral.

 

12- Ayez une attitude communicative

Soignez votre posture, donnez le sentiment que vous êtes content d’être là (voir point 9). Dans les épreuves où vous êtes assis face à votre examinateur, tenez-vous droit(e), légèrement penché(e) en avant, les avant-bras posés sur la table. Vous n’imaginez pas le nombre de candidats avachis, vautrés sur leur chaise, le bras passé derrière le dossier. Franchement,  c’est exaspérant, ça donne un sentiment de je-m’em-foutisme doublé de l’envie de secouer le candidat comme un prunier, bref, ça passe moyen.
Dans les épreuves où vous êtes au tableau, ne tournez le dos à votre jury que pour écrire. Lorsque vous expliquez ce que vous faites, tournez-vous le plus souvent possible vers l’examinateur. Le sourire, l’enthousiasme, le ton, le contact visuel participent aussi d’une attitude communicative et sont grandement appréciés, parfois même inconsciemment, par le jury.

L'impatience peut donner des ailes

 

13- Mettez-y de l’enthousiasme

J’entends bien, un énième texte d’anglais sur l’uberisation vous barbe royalement, un exo de maths compliqué à souhait vous inquiète plus qu’il ne vous émerveille. Cependant, s’impliquer dans ce que l’on dit et y mettre de l’enthousiasme peut rapporter gros. D’abord parce qu’un candidat qui s’emmerde, c’est un examinateur qui s’emmerde. Et qui en plus s’agace car il a passé du temps à trouver des textes/exos qu’il juge intéressants. Et enfin parce qu’un candidat enthousiaste est tout de suite plus communicatif et intéressant.
Sachez-le, entre deux élèves de niveau similaire, l’un neutre voire négatif et l’autre souriant et enthousiaste, 2 à 3 points de différence garantis! On ne vous demande pas d’être enthousiaste, mais bien d’y mettre de l’enthousiasme.

 

14- Mettez-y du ton!

Une bonne partie de la communication passe par le ton. Si vous vous exprimez de façon monocorde, votre examinateur va s’endormir (voir astuce précédente). Rappelez-vous qu’il travaille à la chaîne pendant les oraux et que tout ce qui lui permet de maintenir l’attention est bon pour lui;)

 

15- Ralentissez le rythme!

Attention au rythme rapide et haché du candidat qui espère en finir ainsi au plus vite.  C’est difficile à suivre et tout aussi fatiguant qu’un ton monocorde. Gardez un débit posé, et n’oubliez pas de respirer!

Ne craignez pas les pauses et les blancs: vous avez le droit de réfléchir d’une part, et les examinateurs savent que parfois les candidats ont besoin de reconnecter leurs idées.

eloge de la lenteur qui redonne du sens et de l'énergie

 

16- Ne jamais s’énerver

Si votre examinateur vous contredit, demande des précisions ou des éclaircissements, la probabilité pour qu’il cherche uniquement à vous emmerder est proche de 0. Il peut vouloir vous pousser à vous exprimer, tester votre foi en vos arguments, ou tout simplement vous amener à corriger une erreur.
C’est étonnant le nombre d’élèves qui se mettent dans une rogne noire dès qu’on pose une question qui semble contredire leurs propos. Rappelez-vous que l’examinateur est là pour vous évaluer, autant donc vous pousser à vous exprimer… par tous les moyens. L’oral n’est pas un débat ou un jeu de pouvoir, c’est une simple évaluation. Aussi cessez de vous imaginer qu’il trouve votre argumentaire ridicule et que c’est inadmissible. Et continuez à argumenter, justement.

Rappelez-vous que c’est l’examinateur qui met la note! Voici une Loi de Murphy non écrite qui s’adresse exclusivement aux élèves qui passent les oraux de concours: la note diminue de façon directement proportionnelle à l’ampleur de l’énervement du candidat. Pour plus de détails, allez voir ici:

Exprimer la colère peut compromettre la réussite d'un objectif

 

17- Soyez vous-mêmes et dites ce que vous avez à dire

Dans les épreuves qui demandent de formuler des opinions, de présenter des arguments, ne cherchez pas à vous imaginer ce que l’examinateur veut entendre. Non seulement c’est un excellent moyen de se déconcentrer, mais aussi d’interpréter de travers les propos et l’attitude de votre interlocuteur. Vous n’êtes en aucun cas jugé(e) sur votre point de vue, mais sur la cohérence d’arguments présentés avec conviction. Si votre examinateur vous contredit, voir truc précédent.
Souvenez-vous que toute opinion, même antéferroviaire, est recevable si elle est correctement argumentée, donc évitez d’être péremptoire et de fonder votre argumentation sur des soi-disant vérités générales qui ne le sont que pour vous. Évitez à tout prix les “tout le monde sait que” et ce type d’expressions qui ont l’art de souligner la faiblesse de l’édifice sur lequel l’opinion énoncée ensuite repose.

 

18- Prenez votre temps pour répondre aux questions

Vous n’êtes pas en pleine course de vitesse, et une réponse ultra rapide ne vous vaudra pas une note plus élevée. N’ayez pas peur des silences, il est naturel de réfléchir avant de répondre à une question, et en tant normal vous le faites sans difficulté. Mieux vaut un élève qui prend le temps de réfléchir plutôt qu’un candidat qui fonce tête baissée sur la mauvaise piste.
Réfléchir vous permettra aussi d’éviter de répondre par oui ou par non aux questions fermées. L’examinateur cherche à vous faire parler, pas à vous coincer: élaborez!

 

19- Demandez une reformulation si nécessaire

Si vous avez le sentiment de ne pas bien comprendre la question, n’hésitez pas à demander une reformulation. Là encore, l’examinateur préfèrera répéter ou reformuler plutôt que de voir  le candidat répondre complètement à côté de la plaque.

 

20- Que faire si la réponse à une question a déjà été posée?

Ne perdez pas de temps inutile à chercher le piège. L’examinateur peut chercher à vous orienter sur une erreur, ou à vous pousser à développer un point. Inutile de lui expliquer qu’il n’a pas dû bien vous écouter, que vous avez déjà répondu. Si vous êtes totalement certain de la validité de la réponse déjà donnée, reformulez et élaborez sur ce point.

 

21- Soyez à l’écoute de votre jury

Il arrive que des candidats rentrent dans un monologue accéléré, probablement dans l’espoir d’en finir au plus vite et d’éviter les questions. Quelle que soit la matière, ce que vous dit l’examinateur et les questions qu’il vous pose peuvent êre des moyens bien utiles de vous orienter, de repérer des erreurs ou de développer sur un point, bref de donner toute la mesure de vos compétences. Et elles existent!

Donc écoutez avec attention les questions de votre jury, et prenez la peine d’y répondre;)

 

Après chaque épreuve

22- Redescendre en pression et accueillir les émotions

Chaque épreuve, quelle que soit la façon dont elle s’est passée est un accomplissement en soi, puisque vous l’avez terminée. La plupart du temps, elle aura généré de la pression, aussi autorisez-vous un moment de récupération derrière. Vous pouvez prendre le temps de savourer une épreuve réussie ou d’accueillir les émotions désagréables suite à une épreuve que vous pensez avoir ratée. Vous couper de vos émotions est une erreur dans les deux cas:

 – Eviter l’émotion positive: vous vous privez d’une source d’énergie et de vitamines mentales indissociables d’un plaisir bien normal. Voir Eloge du plaisir

 – Eviter l’émotion négative: refouler l’émotion est le meilleur moyen de la rendre plus tenace et plus enquiquinante. Voir: Accueillir l’émotion

la lecture émotionnelle au service du plaisir au travail

 

23- Savourer les réussites

Un oral réussi est une mine d’or pour les suivants, pour peu qu’on accepte de le valoriser et de capitaliser dessus. Une fois que vous l’avez copieusement savouré pour en tirer toutes les vitamines mentales et parce que ça mérite ça, vous pouvez renforcer votre estime de vous et votre confiance en vous en faisant le point sur la façon dot vous vous y êtes pris pour réussir, en termes de qualités, de ressources internes, de compétences: de quoi avez-vous fait preuve pendant cet oral? Deux pistes pour tirer tous les bénéfices d’une réussite:

les qualités et talents naturels se cachent dans nos réussites

 

24- Tirer les leçons de l’épreuve et la rendre au passé

Inutile de vous auto-flageller si une épreuve ne s’est pas très bien passée: c’est une perte de temps et d’énergie: vous n’y changerez rien et vous augmenterez votre stress. Vous pouvez en tirer les leçons pour vous y prendre différemment lors de la prochaine épreuve. Repassez-vous le film de votre oral dans votre tête et observez uniquement ce qui concerne votre prestation. Notez ce que vous trouvez moyen, peu efficace, insuffisant et tirez-en des stratégies pour les prochains oraux et listez ce que vous faites bien, autant dans le contenu que dans votre attitude et que vous allez reproduire. Transformer l’épreuve en expérience ressource, mais surtout, sans prise de tête et sans excès ou acharnement. Restons légers!  Puis passez à autre chose, appliquez les conseils donnés dans PREPAS : petit guide de survie aux oraux de concours pour vous sortir les épreuves terminées de la tête le plus rapidement possible: rendons au passé ce qui lui appartient.

 

Et vous, avez-vous d’autres trucs et astuces à venir partager pour  favoriser la réussite des oraux? Bon courage à tous, c’est bientôt la fin!

 

Voir aussi

Dossier complet: réussir les oraux de concours
PREPAS – Petit guide de survie aux oraux de concours
Prépas – oraux de concours: faire avec le trac
Garder le moral dans la tourmente 
8 étapes pour gérer les périodes de doute
Les dossiers d’Ithaque: réussir en Prépa 

 

Aller plus loin

 

Au moment des oraux, il n’est plus temps de se lancer dans un coaching. Par contre, les élèves de 1ère année et ceux qui vont refaire une seconde année qui ont identifié des problématiques qu’ils ont du mal à résoudre, en termes de confiance en eux, aisance à l’oral, organisation, méthode, gestiondes priorités etc. Peuvent d’ores et déjà réfléchir à l’opportunité d’un coaching en début d’année prochaine.

Pour tous renseignements:

 

 


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