Connaissance de soi: "dépêche-toi"

Le “dépêche-toi” fait partie des drivers, ou messages contraignants, sorte de règlement intérieur qui régit nos comportements à coup d’injonctions inconscientes et impérieuses héritées de notre éducation et des personnes qui s’en sont occupée.

Dépêche-toi
Pour le “dépêche-toi” , le temps est un bien trop précieux pour être gâché en circonvolutions inutiles. Très efficace, il sait travailler vite et a une grande capacité à être performant dans l’urgence, à obtenir des résultats rapidement, à faire avancer les projets en allant droit au but, en se débarrassant de l’inutile et du superflu.

Rapide et réactif, le “dépêche-toi” va facilement développer des solutions pour accélérer les procédures et peut être très autonome justement parce qu’il laisse les autres loin derrière lui. Cependant, il peut aussi, dans son d”sir d’aller toujours plus vite, s’agiter, s’éparpiller, faire les choses à moitié.

Le “dépêche-toi” a une fâcheuse tendance à presser les autres pour qu’ils s’adaptent à son rythme effréné et à se montrer impatient, jusqu’à l’excès. Il met ainsi beaucoup de pression sur son entourage. En moins de temps qu’il en faut pour le dire, notre Speedy Gonzales sous amphétamines devient un persécuteur focalisé sur le temps, qui a tendance à oublier d’expliquer les choses, à éventuellement faire à la place des autres pour gagner quelques précieuses minutes, à mépriser ce qu’il considère comme une lenteur intolérable et à finir ultra stressé et ultra stressant.

Mini coaching: ramollir un “dépêche-toi”

Enfant, notre dépêche-toi a évidemment beaucoup entendu des expressions du type “remue-toi”, “arrête de traîner”, “il faut se dépêcher” etc. qui sont restées gravées et sont devenues des façons de fonctionner. Comme tous les messages contraignants, le “dépêche-toi” a ses avantages et ses inconvénients, alors plutôt que de “lutter contre” un mode de fonctionnement bien ancré en essayant de l’éliminer, mettez-le à votre service en identifiant les situations dans lesquelles il peut vous être utile et celles dans lesquelles il est coûteux en énergie et inconvénients.

Dans quelle mesure êtes-vous influencé(e) par le message contraignant “dépêche-toi”? Faites le test sur le site www.xtrem7.com

Quelles sont les convictions associées pour vous à l’idée qu’il est essentiel d’aller vite?

Dans quelle mesure ces convictions vous sont-elles utiles?

Dans quelle mesure vous desservent-elles?


Si vous augmentez de 20% le temps que vous vous accordez pour accomplir une tâche, que se passe-t-il?

Dans quelles situations voulez-vous garder votre moteur “dépêche-toi”?
Dans quelles situations allez vous ralentir et vous accorder un temps moins stressant?
Comment pouvez-vous vous y prendre, concrètement, pour mettre ce changement en place?

Voir aussi

Du bénéfice de la connaissance de soi

Connaissance de soi: les messages contraignants

Connaissance de soi: “sois parfait”

Connaissance de soi : sois fort

Pour aller plus loin

Travailler sur ses messages contraignants vous permet d’établir des changements significatifs dans vos comportements, tout en conservant les comportements bénéfiques. En d’autres termes, vous mettez vos drivers à votre service au lieu de les subir, et renforcez ainsi votre équilibre et votre confiance en vous.

Pour toute information ou pour un forfait coaching relation à soi sur mesure,

Contactez Sylvaine Pascual.

3 Comments

  • Francine ORTIZ dit :

    J’aimerais un avis sur cette hypothèse ( avec toute la prudence requise ) : concerne Jean Luc Delarue.
    L’idée m’en est venue souvent par son débit de mitraillette : comme si quelqu’un dans son passé risquait de ne pas l’écouter jusqu’au bout.
    Il semble qu’il présentait beaucoup des symptômes du ” dépêche-toi ” que vous décrivez.
    Avec plusieurs issues dramatiques de scénarios. Car ce que n’avaient pas réussi à faire les abus de toutes sortes, le cancer l’a accompli.
    A base du déni des symptômes pendant un an et demi ( de son propre aveu ).
    Merci de m’éclairer si vous le voulez. Cordialement.

    • Sylvaine Pascual dit :

      Bonjour Francine,

      Ne regardant pas la télé, je n’ai pas eu l’occasion de voir Delarue, donc il m’est impossible d’émettre un avis sur les comportements qu’il a pu avoir;)

      Dans tous les cas, c’est toute la question de l’image de la personne publique qui se pose: en quoi est-elle le reflet de la réalité? En quoi est-elle une construction issue du rapport à l’image? Au public? Les impressions données par cette image sont-elles suffisantes pour en tirer des conclusions sur les injonctions inconscientes qui peuvent régie ses comportements? Je n’en suis pas convaincue, car les mécanismes qui opèrent derrière un comportement sont parfois bien complexes!

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