Brève du stress: l'inspection du travail de Nanterre frappe fort

Related Posts with ThumbnailsSylvaine Pascual – Publié dans: Brèves du stress

L’inspection du travail de Nanterre a frappé très fort en envoyant le 9 janvier une lettre à 150 entreprises de la Défense pour exiger des preuves documentées des actions concrètes menées dans le cadre de la prévention des risques psychosociaux. Le tout dans un délai de trois semaines, sous peine de contrôles et amendes.Ce courrier n’y allait pas par quatre chemins:
“Même si les causes du stress ne sont pas limitées à la vie professionnelle, des études scientifiques ont mis en évidence des liens entre des situations de travail stressantes et l’apparition de problèmes de santé mineurs ou de maladies plus sérieuses (maladies cardiaques, dépressions voire suicides, etc.)”

Toutes les entreprises qui ne répondront pas à la présente feront l’objet d’un contrôle. »

Les réactions ne se sont pas fait attendre, comme on peut le lire dans cet article des Echos qui avait fait part de la nouvelle le 3 février, dans cet article intitulé Stress: les entreprises de la Défense sous pressionSuite à ce courier, quelques personnes travaillant à la défense s’expriment sur le stress professionnel dans cetarticle du Parisien

Que pensez-vous de ce genre de démarche?
Vous paraît-elle légitime, exagérée, choquante?
Pensez-vous que les inspections du travail devraient multiplier ce type de démarche ou avoir une approche plus douce?

Voir aussi:

Brèves du stress
Stress: et si on arrêtait de lutter contre?
Les dossiers d’Ithaque: stress, la coexistence pacifique

3 Comments

  • MADmoiselle dit :

    Je pense que ça va stresser les patrons de ces entreprises et donc par répercussion, sur les employés… Ils subissent un contrôle eux  à l’Inspection du travail ? Parce que là, ils agissent ni plus ni moins que les patrons qui font pression sur leurs employés..

  • etnik dit :

    disons que si on s’arrête à la forme, c’est un peu brutal, mais trop de patrons négligent le facteur stress des cadres et/ou employé(e)s sur leur poste de travail, peut-être que ce genre d’électrochoc certes maladroit va faire bouger plus les choses dans le bon sens (je le souhaite), le seul hic est dans la stratégie de communication de l’inspection évidemment… Gageons que le tir sera corrigé(enfin souhaitons-le)

    PS: les croissants sont frais, et le jus d’orange un régal

    Passe une excellente journée Sylvaine 

  • Patrick dit :

    Je suis d’accord avec Mad, dans une certaine mesure. C’est vrai que la méthode est musclée, mais que faut-il faire pour que le problème soit pris au sérieux et que les entreprises s’y attaquent réellement?
    Cette méthode n’est ni légitime ni choquante, elle est utile. Autant le sujet est battu et rebattu dans les médias, autant il reste un sujet tabou dans les entreprises. Les langues se délient sur le parvis de la Défense, mais sitôt remontés dans leurs tours, combien d’employés se sentent capables d’exprimer en confiance leurs problèmes de stress à leurs collègues, à leurs supérieurs? Le stressé, c’est le faible, celui qui gère pas, celui qu’il faut éliminer. Alors c’est l’omerta, et chacun subit en silence. Pendant ce temps-là, les directions nient carrément l’existence de stress ou bien prétendent y remédier avec des formations bidons.

Répondre à Patrick Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *