8 étapes pour gérer les périodes de doute

La vie professionnelle, qu’on soit en poste, en recherche d’emploi, en reconversion, ou en création d’entreprise, nous réserve suffisamment de hauts et de bas pour que, de temps à autres, le doute insidieux s’immisce par les plus petites fissures de la confiance en soi. Et il se peut même qu’alors on se décourage, qu’on ait plus envie de rester sous la couette en mode hibernation que de prendre la moindre décision ou de poser la moindre action. Voici comment sortir du marécage en 8 étapes.

8 pistes pour gérer une période de doute professionnel

Projet à l’arrêt et métaphore bétonnée

Parce que le futur n’est jamais sûr, toujours en mouvement comme on dit chez les grands sages intergalactiques, aussi il est parfois moins facile de lui (de nous) faire confiance que de se mettre quelquefois à nous interroger sur le bien-fondé de ce que nous entreprenons.

Et lorsque le doute s’installe, c’est toute la machine qui ralentit: on en vient à questionner chaque décision, chaque stratégie, à ressasser en boucle nos appréhensions. Le doute s’auto-alimente et s’amplifie tout seul: on ne sait plus comment s’y prendre, on se met à procrastiner donc à douter davantage etc… et hop! En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, c’est la panne. Et quand le présent s’enlise, l’avenir manque de mouvement!

8 étapes pour sortir d'une période de doute et renouer avec l'énergie et l'optimismePourtant, le projet est le bon, il est cohérent avec vos valeurs et vos aspirations, et en temps normal, il vous enthousiasme… le doute, lui, concerne votre capacité à le mener à bien, la validité de vos stratégies et le tout vous amène même à vous demander si vous avez fait le bon choix au départ. Cette perte de confiance, avec les tombereaux de morosité qui l’accompagne, pour peu qu’on la laisse s’installer, risque de menacer la concrétisation de tout le projet.

Car – et permettez-moi une métaphore en béton – quand la confiance est fissurée, c’est tout le bâtiment qui contient la chaîne de production qui se lézarde. L’inquiétude à l’idée de le voir s’écrouler sur notre tête concentre notre attention bien loin de la chaîne en question… les doutes étant consommateurs d’énergie, après les craquelures des murs, c’est l’électricité qui ne fait plus sa fée et la machine peut aller jusqu’à s’arrêter… Certains doutes sont passagers et vite dépassés, mais dans d’autres cas, ils peuvent mener à l’abandon complet du projet.

Des doutes et des options

“Dans le doute abstiens-toi” dit l’adage que nous écoutons parfois un peu vite et qui oublie qu’on peut aussi choisir d’autres options d’exploration, d’adaptation, que les doutes se lèvent comme les voiles, révélant impudiquement des éléments importants qu’il vaut mieux ne pas ignorer: le doute à ses raisons que la raison ferait bien d’écouter;) On peut douter de deux manières:

 – De la nature du projet: nous pouvons alors remettre en question sa cohérence, sa pertinence ou sa faisabilité, laisser l’appréhension ou les hésitations faire vaciller les plus hardis. Il s’agit là d’explorer la relation au projet et peut-être de l’ajuster.
 – De notre propre aptitude à mener à bien le projet: en particulier lorsque c’est un projet de longue haleine comme une reconversion ou une création d’entreprise. Il se peut que la fatigue, les aléas ou un simple coup de mou nous mettent du sable dans les rouages, y compris chez ceux d’entre nous qui sont les plus combatifs et les plus déterminés. Il est alors question de renforcer une estime de soi chahutée.

Dans les deux cas, le doute et le cortège d’émotions et de sentiments qui l’accompagne mérite toute notre attention. Sortons donc mortier, enduit et truelles: nous disposons de plusieurs options pour renforcer les fondations de nos projets et renouer avec l’optimisme, la confiance et le dynamisme nécessaires à nos odyssées professionnelles…

1- Admettre que les tripes ont toujours raison…

Et son pendant: on ne raisonne pas des sentiments. Les émotions qui génèrent ce passage à vide sont les messagers légitimes de nos tripes, qui nous envoient des signaux précis sur ce que nous percevons comme une menace. Vous pouvez vous répéter “même pas peur, même pas mal” tout votre saoul, vos tripes veillent et vous renverront les sentiments négatifs tant que vous n’accepterez pas que vous traversez une période difficile dont il est essentiel de se préoccuper.

Modeler son boulot pour y trouver plus de plaisir, de fluidité, de sérénité

2- … et écouter leur message

Les émotions et sentiments associés vous transmettent des informations importantes sur ce qui menace votre bien-être et entrave les mises en action. Malheureusement, la plupart de temps, nous sommes tentés de jouer les GI-Joe-qui-ne-s’écoutent-pas, de tenter de remettre ses sentiments au placard à coups de “c’est rien ça va passer”, ou de se rêver en insensible proche de la psychopathie… au risque de ne pas prendre en compte un élément important (une information manquante, une stratégie à modifier, un détail à job crafter etc.) et d’y pourrir son projet.  Autant gagner du temps et de l’énergie en explorant ses ressentis pour déterminer les besoins à satisfaire et aller vers un projet plus abouti, plus adapté à nous-mêmes:

la lecture émotionnelle au service du plaisir au travail

3- Revenir à ses valeurs (motrices)

Nos valeurs sont un véritable filon, une mine de motivation intrinsèque et d’épatantes raisons à faire ce que nous faisons, elles sont au cœur du sens de nos vies professionnelles et de nos projets. Par extension, elles favorisent des actions fluides qui nourrissent le plaisir, et donc un état d’esprit positif, entreprenant, tourné vers l’action. Rappeler à sa conscience comment le projet que nous menons honore nos valeurs motrices et s’appuie sur elles, chercher comment nous pouvons exploiter et exprimer davantage ces valeurs, comment elles peuvent être utilisées pour satisfaire les besoins qui ont déclenché le doute.

Attention à une chose: nous parlons bien des valeurs motrices et non pas des valeurs morales, car ces dernières ont tendance à contraindre l’action, là où les premières la suscitent et l’encouragent.

Trouver du sens à notre métier donne le sentiment d'être investi d'une mission qui donne motivation et engagement

4- S’appuyer sur ses talents

En dépit de l’humilité qui nous caractérise, nous avons une multitude de qualités qui s’expriment naturellement et dans lesquels nous pouvons puiser pour trouver les ressources qui vont aider à dépasser un période de doute. Parmi celle-ci, nos talents naturels sont le creuset de nos mécanismes de réussite, aussi se les remémorer et chercher comment les utiliser concrètement, y compris dans de toutes petites choses, permet de renouer avec l’action et aide à sortir du blocage.Ils peuvent aussi aider à satisfaire les besoins à l’origine de la période de doute.

Les talents naturels, socle du plaisir d'agir, de l'assurance et de l'estime de soi

5- Explorer ses accomplissements

Nous avons tous accomplis des tas de petites et grandes choses dont nous sommes fiers ou qui tout simplement nous ont fait plaisir, et qui sont assez révélateurs de nos façons de faire lorsque nous réussissons. Ce sont autant de ressources internes sur lesquelles nous pouvons nous appuyer pour rebondir et retrouver de l’énergie à investir dans le projet:

 – les talents que nous mettons en œuvre
 – le type de stratégie qui nous réussit
 – les capacités dont nous pouvons faire preuve
 – les ressources que nous pouvons exploiter etc..

Tout cela ne demande qu’à être exploré pour être réactivé et transposé, de manière réelle ou symbolique, dans la situation qui vous préoccupe.

Nos réaction émotionnelles révèlent des talents naturels bien utiles

6- Repasser en mode valorisation

Les périodes de doute ont une faculté impressionnante à être encombrées de pensées dévalorisantes, sur l’air célèbre du du “je suis nul j’y arriverais jamais” qui renforcent les inhibitions. Les laisser s’installer risque d’ancrer une image de soi négative, une estime de soi dans les chaussettes, cocktail idéal pour perdre l’envie d’aller au bout de ses ambitions.

Se valoriser en se rappelant qu'on a quantité de jolies qualités

7- Appliquer la triplette du coaching

La notion d’échec peut nous plonger facilement dans les cercles vicieux et visqueux de la dévalorisation, du découragement, du doute. A l’inverse, considérer chaque mise en œuvre comme une expérience puis observer et analyser les résultats de nos stratégies pour les ajuster et les modifier jusqu’à ce qu’elles soient satisfaisantes est un moyen de sortir de la spirale de l’échec et de revenir à un état d’esprit davantage orienté solutions que lamentations.

les triplettes opérationnelle et reltionnelle du coaching

8- S’appuyer sur les proches prêts à vous soutenir

Rien de tel qu’un peu de chaleur humaine et d’encouragements pour se rebooster le moral et reprendre confiance en soi et en sa capacité à mener à bien son projet: ils nourrissent les sentiments de reconnaissance et d’appartenance si nécessaires à l’équilibre et au bien-être psychologique.

besoin appartenance

Et si, une fois appliquées toutes ces techniques vous vous rendez compte que votre état d’esprit est toujours aussi morose, que le doute prend racine, prend de l’ampleur et vous paralyse totalement, il est peut-être temps de s’adresser à un psy:)

Aller plus loin

Vous voulez explorer votre désir de reconversion professionnelle et/ou lever les freins qui vous empêchent de la mener à bien? Pensez au coaching. Pour tous renseignements, contactez Sylvaine Pascual 

 

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